25 février 2008
par JDCh


L'AK de la SG

L'augmentation de capital en cours pour la Société Générale est une opération intéressante. Elle démontre, s'il en est besoin, que la bourse n'est pas à jeu à somme nulle et que la valeur boursière d'une entreprise est parfaitement instantanée...

Je ne reviendrai pas sur l'affaire Kerviel qui a tant fait "blogué" les uns et les autres. Mon propos est juste de commenter le montage organisé par JP Morgan et Morgan Stanley qui, par ailleurs, garantissent le succès de cette augmentation de capital rendue nécessaire par l'insuffisance de fonds propres de la SG pour exercer son métier de banque.

Lorsque les termes de cette augmentation de capital sont annoncés, le cours de bourse de la SG est de 77,70€ ce qui valorise la banque à 36,25 milliards d'euros. L'augmentation de capital consiste en l'émission de 116 millions d'actions (pour 466 millions d'actions existantes) à 47,50€ soit 5,5 milliards d'euros supplémentaires dans les caisses de la banque.
Peut souscrire une action tout détenteur de 4 "droits de souscription" (DS) qui ont été émis au profit de chaque détenteur d'actions. Ce DS est côté (vendable et achetable) entre le 21 et le 28 février et vous pouvez suivre sa valeur sur Boursorama.

Le raisonnement financier "simpliste" se fait comme suit:
  • Si l'on fait l'hypothèse (qui était une hypothèse correcte le 11 Février dernier) que l'Equity Value de la SG est de 36,25 milliards (sachant que cette valeur prenait en compte le fait que l'augmentation de capital est garantie donc le fait qu'il n'y ait pas de risque qu'elle n'ait pas lieu), alors la valeur après augmentation de capital devrait être de 41,75 milliards d'euros et le prix par action de 71,58€, soit un DS à (71,58-47,50)/4 soit ~6€. Or, pour l'instant, le DS oscille entre 3,64 et 5,10€...

  • Si maintenant on prend la valeur la plus basse (jusqu'ici) du DS à 3,64€, on se retrouve mécaniquement avec un prix par action de 62,05€ et une equity value post augmentation de capital de 36,2 milliards soit moins que la valeur avant augmentation de capital (et ce, sans même tenir compte de l'influence d'un éventuel "quart de coupon" attaché à chaque DS - puisqu'attaché à chaque action nouvelle souscrite donnant droit à dividendes- qui "booste" le prix des DS)... Une banque avec des fonds propres insuffisants mais l'assurance de lever l'argent nécessaire peut donc valoir moins que la même banque avec l'argent nécessaire dans ses caisses !

Cette apparente contradiction économique vient du fait qu'il est impossible de distinguer l'influence du prix du DS sur celui de l'action de celui de l'action sur le DS... Quand Daniel Bouton annonce que sa démission n'est plus sur la table, l'action monte un peu donc le DS monte en proportion sachant que l'inverse est vraie aussi... Que peut-on donc en conclure ?

En fixant un écart aussi grand entre le cours de bourse et le prix de souscription, les banquiers garants (JP Morgan et Morgan Stanley) de l'opération ont démontré une certaine prudence (ou une prudence certaine!) quant à la valeur réelle de la SG. Cette prudence entraîne une tendance baissière car le risque a un coût que les banquiers préfèrent "partager" avec les actionnaires.

En effet,

  • si le cours de bourse venait à descendre en deçà de 47,50€, les banquiers garants devraient tout de même souscrire aux actions nouvelles à 47,50€: il y en aurait d'autant plus à "payer" que le DS vaudrait vite 0€ et que, mêmes les actionnaires fidèles ne souscriraient pas aux actions nouvelles auxquelles ils ont droit. Les banques seraient alors dans le rouge... Ainsi, en fixant ce prix de souscription, ils ont considéré qu'il s'agissait là d'un prix-plancher et la SG, qui a très certainement mis en concurrence différentes banques, n'a pas pu obtenir un meilleur prix-plancher que celui-là;

  • à l'inverse, si le prix de l'action reste au nord de 47,50€, les DS détenus par les uns et les autres qui ne seront pas utilisés entre le 29 Février et la fin de la période de souscription (il y en aura sûrement quelques uns du côté des investisseurs individuels) permettront à ces banquiers garants de souscrire aux actions nouvelles manquantes à un prix de 47,50€ (sans achat de DS): c'est, sans doute, pour une part, sur ce complément que les banques espèrent rémunérer le risque qu'elles ont pris à garantir l'opération.

Rappelons qu'entre 77,70€ et 47,50€, il y a 14 milliards (sur 36) d'écart sur la valorisation pre-money de la SG !...

Pour l'actionnaire de la SG qui a 4 actions - celles-ci valaient environ 400€ avant l'affaire Kerviel-, il a 2 solutions:

  • il vend ses DS pour 4€ pièce et il retrouve après augmentation de capital avec 4 actions et 16€ de plus en cash;
  • il ne vend pas ses DS, souscrit l'action à laquelle il a droit et se retrouve avec 5 actions et 47,50€ de moins.

Les 2 courbes se croisent aux environs de 64€ l'action de la SG valeur à laquelle l'affaire Kerviel ne lui aura coûté "que" 32%. Limiter ses pertes ou prendre le risque de les aggraver, telle est la question pour lui à court terme...

Sur le moyen terme, le quidam pourrait penser que l'action SG - une fois l'affaire Kerviel purgée - devrait retrouver des niveaux de valorisation entre 64€ et ses records récents (150€ au printemps 2007): la mécanique boursière fait que cela est possible mais n'est en aucun cas garanti... C'est en tout cas un pari à mise multiple de 47,50€ !



18 février 2008
par JDCh


Rumeur: Total aurait aussi des problèmes

Jolie parodie des déboires de la SocGen...

Amusant, non ?

On apprend ce matin que la compagnie pétrolière, fleuron de l'industrie tricolore, longtemps enviée pour son mirifique bénéfice de 13 Milliards d'Euros, fera cette année un résultat net de 1 euro.

Cette perte de 13 Milliards est due aux prises de position frauduleuses d'un ingénieur du groupe, agissant seul et au delà du pouvoir d'engagement qui était normalement le sien.

Chaque nuit, depuis 6 mois, il interceptait deux super tankers de brut à leur départ du champs de Moho - Bilondo, riche producteur du Golfe de Guinée, tout en surveillant la dérivation du pipe line Russie-Europe qu'il avait installé pendant ses RTT et la dizaine de têtes de puits sous-marines clandestines posées pendant ses congés d'été. Trompant la supervision active de ses supérieurs, et sans que ceux-ci aient le moindre doute, il transférait 550000 barils de brut quotidiennement dans la citerne de sa maison de banlieue, adroitement camouflée sous le jardin. Conduisant seul ses camions citernes, il n'avait jusque là pas éveillé le moindre soupçon en garant les 550 semi-remorques dans l'étroit espace sis devant sa maison.

A l'insu de son management, il écoulait les cargaisons de brut sur le marché gris, en dehors des plates-formes de trading de gré à gré londoniennes, sous une fausse identité, engrangeant les profits dans un compte anonyme à Zurich.

Cet ingénieur, ancien stagiaire de l'entreprise dans une station service du périphérique parisien, a mis à profit sa connaissance approfondie des procédés de comptage des pompes pour tromper les procédures de contrôle extrêmement pointues mises en place pour éviter de telles actions.

La direction de Total affirme qu'elle n'a appris la fraude qu'au dernier moment, et que l'employé indélicat ne s'est à aucun moment personnellement enrichi aux dépens du groupe.

La famille de l'ingénieur le décrit d'ailleurs comme un individu fragile et sans histoire qui avait du mal à payer le plein de kérosène de son Falcon 900. Les ressources humaines l'évaluaient comme un individu sans ambition ni génie particulier.

Son gestionnaire de carrière évoque un personnage sans relief, incapable de la moindre initiative.

Le PDG rassure les actionnaires en leur signalant que, malgré ces pertes abyssales, le Groupe ressort de cette affaire renforcé, et que les réserves stratégiques de pétrole restent au plus haut. Pour le dirigeant, rien de grave dans une affaire somme toute, complètement sous contrôle et très saine. Le dividende de cette année restera donc stable, tout en accompagnant une augmentation du prix du litre de super encore indéterminée, permettant des économies de carburant favorables à l'environnement.

La revente, ce week-end de plus de 1.2 Milliards de barils a causé un impact considérable sur le marché international des hydrocarbures, accentuant par là même, dans un effet de levier immédiat, la baisse du prix du baril. Le gouvernement français assure que Total n'est pas responsable de la chute immédiate du prix à la pompe pour compenser ce redressement pharaonique.

Selon le ministère de l'Intérieur, la fraude a été découverte lors d'un contrôle de routine sur l'autoroute, lorsqu'un paysan du Quercy a été intercepté avec un jerrycan de fuel provenant d'une cargaison douteuse.

Cette anomalie n'a pas échappé aux limiers de la brigade financière, qui interrogent actuellement le suspect.

Il a reconnu les faits, et signale que l'ensemble de l'argent issu des transactions est certes parti en fumée, mais qu'il n'y a là aucune malversation, "de nombreux milliards de barils restant à découvrir".

Des rumeurs de rachat de Total par le groupe alimentaire allemand Lidl parcourent actuellement les places financières.

Le PDG du groupe a renoncé à son salaire des dix prochaines années, en expliquant notamment que ses 150 millions d'euros de prime de fin d'année suffiront à lui maintenir un niveau de vie proche de celui du public.

La perte financière, représentant quant à elle, 10 825 000 années de SMIC, signifie qu'il sera nécessaire de réévaluer les processus de retraites et justifie un plan d'austérité sans précédent. Le président a déclaré que la "France qui se lève tôt" devra avancer son réveil d'un quart d'heure.

Le milieu pétrolier se dit profondément désolé de cette perte de pétrole et jure qu'on ne l'y reprendra pas.



09 février 2008
par JDCh


La belle Christine

Cela fait un certain temps que j'avais envie de "poster" sur la "belle Christine". Pas celle qui a bercé le 20 heures de notre adolescence et que l'on revoit encore sur France 3 le dimanche soir mais plutôt celle qui est notre actuelle Ministre de l'économie, des finances et de l'emploi.

Les rumeurs démenties de sa démission cette semaine sont une bonne occasion de parler un peu d'elle...

Cette femme élégante au beau sourire est la plus Américaine des Françaises. Elle a travaillé 25 ans pour le cabinet d'avocat Baker & McEnzie dont elle a été la Présidente de 1999 à 2004. Elle a appris, dans cette période, à beaucoup travailler, à rentrer rapidement dans des dossiers compliqués, à négocier élégamment pour le compte de ses clients et elle a baigné dans un environnement international lui permettant à la fois d'être à l'aise partout sur la planête tout en étant soucieuse des différences "culturelles" que son parcours lui a forcément fait toucher du doigt.

Lorsqu'elle devint Ministre du Commerce Extérieur (étonnament soutenue par un Chirac vieillissant et de plus en plus navrant), sa nomination relevait de l'excellent casting. J'ai, à cette époque, entendu la ministre s'exprimer sur les négociations au sein de l'OMC: elle était extrêmement pédagogue et semblait dominer parfaitement ce dossier complexe. De façon générale, dans une économie globalisée, dans une France de plus en plus dépendante de décisions Européennes et dans un contexte où la France, nostalgique de son passé glorieux, paraît souvent ridicule à l'extérieur, avoir une ministre parfaitement bilingue (et comprenant la culture anglo-saxonne) était un atout évident (ndr: je ne sais pas si l'onctueux Michel Barnier, actuel ministre l'agriculture et ancien commissaire Européen s'est mis à parler la langue de Shakespeare. En tout cas, son incapacité passée a pendant longtemps fait bien rire le "tout-Bruxelles").

Sarko élu, la belle Christine se voit attribuer pour un mois l'agriculture et la pêche. Elle aurait, si cela avait du continuer, fait sans doute un excellent "job" pour trouver à Bruxelles les bons compromis défendant les intérêts de nos agriculteurs ou marin-pêcheurs sans pour autant ringardiser plus avant les positions de notre "pays de tradition" qui a peur de tous les changements et qui semble trouver normal que 50% des dépenses du budget Européen soient consacrés à l'agriculture...

Après le début de mission catastrophique du fièvreux Borloo à l'Economie et les législatives de juin 2007 (cf Les 22 de Sarko et Un coup de Juppé dans l'eau), elle est propulsée à Bercy dans le grand bureau d'angle où jamais une femme n'avait, pour l'instant, été titulaire du fauteuil...

Avocate habituée à défendre avec intelligence et tenacité ses clients et non forcément à être celle qui donne la direction, celle qui a tenté plusieurs fois sans succès dans sa jeunesse d'intégrer l'ENA, se trouve confrontée à la "Bercytocratie" experte en réglements compliqués, en mesurettes politiquement correctes mais inefficaces économiquement et fort habile pour défendre à son corps défendant toute véritable transformation de notre pays affaiblissant le tout puissant Etat Colbertiste qui l'a engendré et lui donne des pouvoirs exorbitants...

Pendant presque 8 mois, elle doit également, telle une girouette de bord de mer, essayer de suivre notre vibrionnant Président un jour libéral, un jour étatiste, un jour apôtre du vrai changement, un jour ardent défendeur d'une réformette marginale... La période n'a pas été facile et le fait qu'elle ait souhaité, la semaine dernière, démissionner est plus que plausible. Quand on connaît, en plus, les croches-pattes que le vénéneux et néanmoins talentueux Xavier Bertrand, ministre du travail a tenté de lui faire pour "avoir au moins Bercy si Matignon lui est refusé", on comprend que la vie quotidienne de la belle Christine n'est pas tout à fait celle qu'elle souhaitait.

"Christine, attendez les élections municipales et le remaniement" a du lui demander François Fillon. Bonne fille, elle a accepté et démenti les rumeurs...

La morale de cette histoire est triste: une ministre de l'économie talentueuse et motivée, qui sait dans quel monde nous vivons mais qui n'est issue ni du sérail technocratique ni des partis politiques ne peut pas être le commandant en chef de Bercy. La mutinerie arriverait tôt ou tard et, encore plus vite, si l'Empereur de l'Elysée se laisse à nouveau tenter par l'interventionnisme, l'étatisme et la démagogie qui ont conduit depuis 25 ans notre pays au déclin qu'il connaît.

La belle Christine ne sera pas sélectionnée dans les 22 du gouvernement Sarko 3... Triste, non ?

Rédacteur Agoravox



02 février 2008
par JDCh


Rien à foot...













Je suis un peu paresseux du "blog", en ce moment. Ce "post" sera donc court...

J'ai entendu, à la télévision du matin, un journaliste annoncer avec une forme de mini-révolte dans la voix que "l'Etat allait verser 32 millions d'euros à la Sécurité Sociale pour financer l'allègement de charges des sportifs professionnels". Ce serait au "contribuable de payer". Le contribuable Français serait le dindon de la farce... Quelle surprise !

L'affaire n'a pas fait la "une" des journaux et la seule trace que j'en ai trouvé sur le web se trouve dans les Cahiers du Football. Cette absence de reprise médiatique est bien normale tant la somme est ridicule au regard des 265 milliards d'euros d'impôts prélevés dans notre pays auquel il faut ajouter les 250 milliards de cotisations sociales prélevées "au titre du régime général". Le ton offusqué du "journaliste du service public" et le subliminal message selon lequel Pauleta, Cissé, Juninho & co seraient d'infâmes générateurs de déficit public est, par contre, tout à fait anormal. Nous sommes ici très proches de la désinformation et nous sommes, c'est sûr, dans le raisonnement économique erroné qui a si souvent mené notre pays à la "déclinite"... Démonstration...

Nous avons maintenant la chance d'avoir un club professionnel côté en bourse (l'OL) ce qui permet de mesurer la contribution fiscale et sociale d'un tel club. Si l'on excepte tous les impôts liés à la cession de joueurs (dont je dois avouer ne pas trop savoir comment les calculer), on s'aperçoit que l'OL a payé sur l'exercice fiscale 2006/2007:
  • 28 millions d'euros de TVA
  • 4 millions de taxes et versements assimilés
  • 2.5 millions d'impôt sur les sociétés (au titre de son exploitation courante)
  • Au moins 35 millions d'euros de charges sociales

soit un total d'au moins 70 millions d'euros d'impôts, taxes et cotisations sociales.

Si l'on fait l'hypothèse, très réaliste, que l'OL pèse à lui seul 10% du football professionnel Français, c'est donc au moins 700 millions d'euros de recettes fiscales et sociales que représente le football professionnel. Les 32 millions de notre journaliste "trostko-matinal" représentent donc moins de 5% de réduction visant à essayer de garder Benzema et Toulalan dans le championnat de France...

Les esprits chagrins diront, avec raison, que 5% c'est très insuffisant puisque Thierry Henry ou Anelka ne sont pas revenus jouer dans un club Français et puisque les 3 titulaires de l'équipe de France de la coupe du monde 2006 qui évoluaient à l'époque en France sont partis jouer à Chelsea (Malouda), au Bayern (Ribery) ou à Barcelone (Abidal). Les impôts et les charges sociales en excès ne sont pas bons pour le business...

Si, d'ailleurs, vous faites un calcul rapide pour savoir comment verser 100.000 euros nets d'impôts sur le revenu par mois à un joueur international Français suivant que vous soyez un club Français (en tenant compte du fameux allègement de charges lié au droits à l'image) ou Anglais vous arrivez aux côuts suivants: plus de 300.000 euros pour le club Français et moins de 150.000 euros pour le club britannique: pas étonnant que les joueurs préférent être payés 2 fois plus outre-manche ! Et ce calcul ne tient pas compte du fait que si le joueur Français évoluant au Royaume-Uni a des revenus additionnels (publicitaires par exemple) gagnés en dehors du Royaume-Uni, il ne paie aucun impôt sur ce revenu en Angleterre pendant ces premières années de résident fiscal étranger !

De la même façon que notre hallucinant taux de prélévements obligatoires (le plus fort d'Europe) est en train de rendre la Barclays League plus intéressante pour les téléspectateurs Français que notre rituel Lorient - Le Mans, l'économie Française a perdu ses meilleurs talents et parfois des entreprises toutes entières du fait de cette pression fiscale inconsidérée. Rappelons simplement que Londres est dorénavant la 4éme ville de France (puisque 500.000 français y résident): ils ne sont pas tous footballeurs, grands patrons ou banquiers d'affaires mais ils y ont quasiment tous un emploi et un salaire à faire rêver leurs homologues gaulois (à corriger cependant par le coût de la vie assez faramineux dans la capitale Anglaise).

Mon premier "post",il y a 2 ans, disait exactement la même chose, rien n'a visiblement changé au pays de Sarko...

Cet après-midi, moi, je regarde Manchester City - Arsenal ! Arsenal va gagner largement parce qu'ils ont plein d'évadés fiscaux...