tag:blogger.com,1999:blog-218666022024-03-19T09:01:04.288+01:00Aux innocents les mains videsPetit blog pédagogique et sans prétention sur le business et l'économieJDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.comBlogger202125tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-51066324502934954562012-03-16T16:58:00.001+01:002012-03-16T16:59:41.277+01:00Very short but scary post !<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3ZQ0OibCLqBuUez7gc9wiUbgT8UjPrpWmics7uyeog4UcWJy-k7j1zNuP-E90fCbYoTdYLNsKXE9zQ45BFU7G_czslScq7lJSUhoF303JYX8i3NxuQog8g7-gQAuef7q55ahd/s1600/hollande.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3ZQ0OibCLqBuUez7gc9wiUbgT8UjPrpWmics7uyeog4UcWJy-k7j1zNuP-E90fCbYoTdYLNsKXE9zQ45BFU7G_czslScq7lJSUhoF303JYX8i3NxuQog8g7-gQAuef7q55ahd/s320/hollande.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5720525236936578466" border="0" /></a>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-51171147962631140082012-02-05T14:20:00.002+01:002012-02-05T14:30:02.718+01:00My take on Facebook IPO<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbaBK9LAyppB_wDPCgbcPp-IEy-2fYvI6Stmpy1D86i67_QHOgNdjQjoXZkpx6EzzXUT-Nufd4pC5ySZ7uB7zDUi9N_sQdViyD4SuuyL22LWx0wRVZOYhCmrbdQNZay3SB313y/s1600/facebook.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 289px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbaBK9LAyppB_wDPCgbcPp-IEy-2fYvI6Stmpy1D86i67_QHOgNdjQjoXZkpx6EzzXUT-Nufd4pC5ySZ7uB7zDUi9N_sQdViyD4SuuyL22LWx0wRVZOYhCmrbdQNZay3SB313y/s320/facebook.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5705641459585603250" border="0" /></a><br />Chronique publiée sur JournalDuNet le 02/01/2012 .<a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/50885/mon-analyse-de-l-ipo-de-facebook.shtml"> Enjoy !</a>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-60785414242702706342010-12-19T11:50:00.007+01:002010-12-19T13:56:10.823+01:00Petite parabole pédagogique sur la relance économique post- crise des subprimes<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDWnFUkGMBkkEz-CuS1cqSM-d134vNLmbz8Ne4NTtIYUgTi91cBUcNpv9Gj2D7S11qOFIIzFgFHcqYWvKTSEiAQtkhr5W41IZVBtfvEmH8am6j2ZflLviFraOMcgmkAG6UKF1k/s1600/usbailout.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 400px; height: 319px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDWnFUkGMBkkEz-CuS1cqSM-d134vNLmbz8Ne4NTtIYUgTi91cBUcNpv9Gj2D7S11qOFIIzFgFHcqYWvKTSEiAQtkhr5W41IZVBtfvEmH8am6j2ZflLviFraOMcgmkAG6UKF1k/s400/usbailout.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5552344702372778226" border="0" /></a>Comme mes quelques lecteurs fidèles et maintenant peu nombreux s'en sont aperçus, je ne "blogue" plus vraiment ou alors très rarement.<br /><br />J'ai reçu cette semaine une petite histoire bien pédagogique de l'un de mes amis Américains, je me suis permis de la traduire et de l'adapter.<br /><br />Have fun !<br /><br /><span style="font-style: italic;">C'est un triste jour dans une petite ville Américaine du Midwest. La pluie tombe et les rues sont quasi-désertes. Les temps sont durs. Tout le monde se demande comment il va faire pour rembourser toutes les dettes accumulées ces dernières années...<br /><br />Ce jour là, un touriste Allemand entre dans un magasin de vêtements et choisit un imperméable pour son épouse. Il paie les 200 dollars au marchand d'imperméable tout en précisant qu'il faut que son épouse essaie l'imperméable et qu'il est susceptible de revenir dans l'heure pour se faire rembourser si la taille ne va pas ou si sa femme n'aime pas le modèle... Le vendeur a bien compris...<br /><br />Ceci dit, dès que le touriste Allemand est monté dans sa voiture, le marchand fonce chez le boucher voisin pour payer ses dettes. Le boucher lui court chez l'éleveur de boeufs pour lui régler sa dernière facture. L'éleveur prend les 200 dollars et fonce payer sa note chez son fournisseur de carburant. Ce dernier se rend au "saloon" pour payer ses bières. Le tenancier du bar glisse les 200 dollars à une prostituée assise au bar qui connaît des moments difficiles et qui offre ses services à crédit. La prostituée se rend ensuite au magasin de vêtements où notre Allemand a acheté l'imperméable pour son épouse. Elle pose les 200 dollars sur le comptoir pour régler ses derniers achats de fringues.<br /><br />C'est à ce moment là que notre touriste Allemand resurgit indiquant que le modèle d'imperméable ne convient pas à son épouse. Il rempoche les 200 dollars et quitte la ville...<br /><br />Rien n'a été produit. Personne n'a gagné quoique ce soit.<br /><br />Cependant. Une partie des habitants de la ville a maintenant réglé une partie de ses dettes et est pleine d'optimisme</span>... <span style="font-style: italic;">C'est ainsi que le plan de relance de l'économie des Etats-Unis fonctionne...<br /><br />Enfin c'est ainsi qu'il est censé fonctionner. Cela s'appelle redonner de la "vélocité" (vitesse de rotation de la monnaie) !<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Mais changeons juste un détail</span> dans cette histoire...<br /><br />Ce jour là, notre touriste Allemand achète pour 200 dollars un imperméable pour sa femme indiquant clairement qu'il lui faut faire valider cet achat par son épouse. Le vendeur de vêtements prend les 200 dollars et fonce chez l'importateur chez qui il a acheté des équipements pour son magasin. L'importateur vire immédiatement les 200 dollars à son fournisseur Chinois et quand le touriste Allemand revient dans la boutique, il s'entend dire de la part du marchand: "Désolé mais il va falloir attendre pour être remboursé, je suis obligé de vous mettre dans la liste, derrière mon boucher et tous mes autres créditeurs..."<br /><br />Vous voyez la différence ??</span><br /><br /></div>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-88528569309600309052010-11-25T12:16:00.005+01:002010-11-25T12:22:07.677+01:00Coup de gueule de PKM<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.radiobfm.com/edito/info/88547/pierre-kosciusko-morizet-on-en-a-marre-detre-les-dindons-de-la-farce-on-va-forcement-finir-par-quitter-la-france-/"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 218px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9EZ5QfAdx6LnyB2vYXo-cIpZpANFefUtITWTS3lC0bfHo6MRreWVZ6hVGB8cs5mnluqMG8d_n0aw9VGwwDeK4YJJA86xdfXjdAQWb9Dw1jArlh7wNtUUiBABP3tCwz1yfo66P/s400/bfmbusiness.png" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5543445685001367298" border="0" /></a><br />A écouter. Mon ami PKM est pas content et il a raison...JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-76446754215122718342010-11-22T14:27:00.004+01:002010-11-22T14:35:29.753+01:00Video-post<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://innovation.hotelnapoleon.com/videos.html"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 300px; height: 133px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5iugq5hleGQ_qJ22_vg1bOvC34DDw7tQn3SEGI-oGURIRZaafAphYuqYGvsrttwqXaM9JooULKVRABRd-D9IIj5qXMth6z6bCfnASNggbBtwQlf4MxcWKjlZPUgYlvA0SwqT1/s400/Napoleon.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5542365969304847122" border="0" /></a>Je n'ai vraiment plus le temps de "bloguer."<br /><br />Par contre, je peux prendre encore le temps de "poster" ce lien (<a href="http://innovation.hotelnapoleon.com/videos.html"><span style="font-style: italic;">cliquez sur le logo ci-contre</span></a>) vers la captation vidéo de la première de "L'innovation au Napoléon".<br /><br />Bravo à Marc Kawam d'organiser ce type de micro-conférence.<br /><br />Bravo à Rafi Haladjian d'avoir toujours de l'humour.<br /><br />Bon visionnage à tous !<br /><br /></div>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-5620465294799380472010-05-23T11:02:00.007+02:002010-05-23T12:14:48.385+02:00"Fiscal", un faux ami<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCyQE7tHAlbzt8aW_GoGKUin8DJJTmrgRMVr2ELiCYvusp7184HoiGcjHF5X0Gr1OIN0r1pzHH_slTNrYUs2bUDs539r67UUwYGKTpVL6wZ2dzYfIqtZaIcWKGs4eSvCpZSxEf/s1600/liberation-fiscale.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 240px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCyQE7tHAlbzt8aW_GoGKUin8DJJTmrgRMVr2ELiCYvusp7184HoiGcjHF5X0Gr1OIN0r1pzHH_slTNrYUs2bUDs539r67UUwYGKTpVL6wZ2dzYfIqtZaIcWKGs4eSvCpZSxEf/s320/liberation-fiscale.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5474390644253488402" border="0" /></a>Le mot "fiscal" est un des nombreux faux ami de la langue Anglaise. Comme "actually" qui veut dire "en réalité" ou "eventually" qui veut dire "finalement", "fiscal policy" en Anglais ne veut pas dire "politique fiscale" mais "politique budgétaire" !<br /><br />Si l'on se réfère à la définition de Wikipedia, la <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Fiscal_policy">"fiscal policy"</a> signifie d'abord s'occuper des dépenses puis des recettes... Ainsi quand la BCE ou la Commission Européenne s'expriment en anglais, nos journalistes traduisent les consignes de MM Trichet ou Baroso comme une invitation à l'augmentation des impôts alors qu'ils appellent simplement à une discipline budgétaire absolument nécessaire si l'on veut éviter d'appauvrir nos enfant et petits-enfants pour des décennies !<br /><br />L'Etat Français a, à la fois, une dette égale à 6 fois ses recettes fiscales annuelles (chacun reconnaitra que c'est plus impressionnant que ~100% du PIB) et le taux de dépenses publiques le plus élevé des grands pays de l'OCDE (les seules exceptions étant la Suède et le Danemark, 2 "petits" pays avec une conscience de la responsabilité collective très différente de la notre).<br /><br />Notre "fiscal policy" ne peut donc être centrée sur l'augmentation des impôts et le débat anecdotique sur le "bouclier fiscal" l'illustre fort bien: il coûte 800 millions d'euros et représente donc moins de 0,5% de notre déficit 2009 (qui est de 165 milliards d'euros) et moins de 2% du coût annuel de notre dette (qui est de 42 milliards d'euros) ! On peut bien sûr le supprimer pour signifier de façon définitive à tous Français résidents et non résidents que l'instabilité fiscale est une "règle d'or" en France. On ne ferait, ce faisant, qu'extraire le contenu d'une petite cuillère d'une immense marmite de déficit et de dette.<br /><br />Il y a sûrement des "niches fiscales" à l'efficacité contestable ou à la vertu obsolète. Supprimons-les ou rabotons-les, on trouvera des cuillères à soupe et quelques louchettes toujours misérables en contenance par rapport à la taille de la fameuse marmite !<br /><br />Si l'on veut s'attaquer à vraiment vider la marmite avec comme unité de mesure la bassine ou la casserole, il faut s'attaquer aux dépenses comme sont en train de le faire nos malheureux partenaires Hellènes qui, en supprimant un 13ème mois à leurs fonctionnaires, y vont à coup de 7-8% sur une dépense certaine et colossale, celles des salaires et retraites des fonctionnaires...<br /><br />Pour ne pas faire long, je citerais deux pistes de type "bassine":<br /><ul><li>la dette de l'Etat Français est pour un gros quart ou petit tiers constituée de la retraite des fonctionnaires (déjà retraités ou futurs retraités). Celle-ci est toujours calculée sur la base du dernier traitement (et non sur la moyenne des 25 meilleurs années pour les salariés du secteur privé). Mettre en place un "discount" de 5% pour les plus petites à 20% pour les plus grosses retraites du secteur public tant que la France n'est pas revenue dans les clous de Maastricht ne paraîtrait pas idiot. Nos retraités encourageraient sûrement à plus de vertu budgétaire leurs collègues toujours en activité ! Passer progressivement de la dernière année à la moyenne des 25 dernières (ou meilleures ce qui doit revenir au même) années pour ceux qui n'y sont pas encore, paraît également ponctué du meilleur bon sens... Il faudra 10 ans pour "lisser" les effets d'une transition de ce type mais l'évidence de la mesure en terme d'équité et d'efficacité budgétaire devrait en faire un "no brainer" !<br /></li></ul><ul><li>les rémunération dans le secteur public (fonctionnaires d'Etat, des collectivités territoriales ou de l'administration hospitalière) comprennent des <a href="http://www.fonction-publique.gouv.fr/article723.html">tonnes de primes </a>diverses et variées, collectives ou pseudo-individualisées... En suspendre le paiement ou les "discounter" fortement tant que la France n'est pas revenue dans les clous de Maastricht ressemblerait à la décision prise par toute entreprise en difficulté qui supprime les bonus ou les primes de fin d'année le temps de retrouver une meilleure santé financière. eut-être cela créera-t-il même parmi nos concitoyens fonctionnaires une conscience des coûts qui permettrait d'aller plus vite dans la chasse au gaspillage ou dans l'évitement de la surenchère à l'embauche de nouveaux fonctionnaires qui semble être le leitmotiv central de nos syndicats et la marotte quasi-obsessionnelle de nos élus locaux.<br /></li></ul>J'entendais Jacques Attali récemment dire qu'un gouvernement responsable et non démagogique aurait beaucoup plus de chances d'être reconduit en 2012 car les Français sont "raisonnables" et ont donc compris l'ampleur du drame "fiscal" (en Anglais !) que nous vivons. Prions pour que l'ex-sherpa de François Mitterrand arrive à convaincre notre Sarko national de s'armer d'une bassine ou de plusieurs casseroles plutôt que de petites cuillères fussent-elles en argent...<br /></div>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-35666349749335150322010-05-16T12:21:00.009+02:002010-05-16T16:05:32.885+02:00Capital risque et défiscalisation ISF<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxeKcWs5yvuEIypoXywqFV7hw57nVFZnfFiA6_XYqipsgnHccgj8yLXOHpuV7LBMTP4HMi8CbJsemqgrerm95YAdjENO3hfblWT36DzuJV3JIjWscYb-Tnr5g9oTyOzdvTEQGc/s1600/sosisf.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 320px; height: 156px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxeKcWs5yvuEIypoXywqFV7hw57nVFZnfFiA6_XYqipsgnHccgj8yLXOHpuV7LBMTP4HMi8CbJsemqgrerm95YAdjENO3hfblWT36DzuJV3JIjWscYb-Tnr5g9oTyOzdvTEQGc/s320/sosisf.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5471811321629117410" border="0" /></a>J'ai été interpellé plusieurs fois depuis l'annonce du <a href="http://www.isai.fr/userfiles/CP_ISAI_FCPR_150410.pdf">premier closing du FCPR ISAI</a> sur le fait que je sois potentiellement contre la défiscalisation ISF via l'investissement dans des PMEs. Comme le sujet n'est pas simple, je me suis dit qu'un petit "post" de clarification pourrait être utile...<br /><br />Avant de porter un jugement plus général sur cette "niche fiscale", l'histoire d'ISAI est à rappeler: lancée par <a href="http://www.isai.fr/gouvernance/conseil_strategique.html">quelques entrepreneurs de renom</a> cette initiative avait initialement envisagé d'utiliser la "holding ISF" comme véhicule d'investissement. Il n'a cependant pas fallu longtemps à l'équipe pour s'apercevoir que les contraintes de déploiement du capital souscrit (le fameux 15 juin) et surtout la très vraisemblable instabilité fiscale de notre cher pays rendait l'exercice d'investissement "early stage" dans des "start-ups" du net très précaire. Le nerf de la guerre en "early stage" est, en effet, la capacité à participer à plusieurs tours de table au sein de la même entreprise en l'accompagnant sur plusieurs années vers l'équilibre économique: comment faire cela, si entre 2 tours de table, la fiscalité change, la "niche" est supprimée et les souscripteurs disparaissent... ?<br /><br />Lorsque j'ai commencé à m'investir dans ISAI, l'idée était de lever un véhicule pérenne, le fameux FCPR ISAI d'une durée de vie de 8 ans avec les moyens de refinancer le portefeuille constitué durant les 4 premières années et de garder une holding ISF ISAI de taille modeste qui co-investirait aux côtés du FCPR et ce, tant que la fiscalité serait stable et que les actionnaires de cette holding également souscripteurs dans le FCPR y trouveraient un avantage fiscal bienvenu. Au bout de 6 mois de levée de fonds, il est apparu que le nombre de souscripteurs du FCPR intéressés par le dispositif ISF étaient peu nombreux et que la gestion d'un tout petit véhicule souscrit par un petit sous-ensemble de souscripteurs du FCPR allait s'avérer coûteuse et peu pérenne. Nous avons alors décidé de supprimer ce "side vehicle" et de n'avoir qu'un FCPR qui ne présente aucun avantage fiscal à l'entrée mais simplement une fiscalité allégée sur les plus-values à la sortie si les souscripteurs s'engagent à conserver leurs parts pour une durée de plus de 5 ans.<br /><br />Nous avons ainsi communiqué sur le fait que nos souscripteurs, individuels pour l'essentiel des entrepreneurs du net, étaient venus dans ISAI parce que le concept de "fonds d'entrepreneurs early stage spécialisé dans l'internet" leur plaisait et pas parce qu'ils pouvaient y trouver un avantage fiscal immédiat. Dire que l'on est content d'avoir obtenu le support d'une soixantaine d'entrepreneurs-souscripteurs sans qu'il y ait eu, pour cela, besoin d'une carotte fiscale ne signifie pas que l'on soit contre la loi TEPA et son volet ISF/PME !<br /><br />Dans un monde idéal, ma vision d'une fiscalité efficace comprendrait:<br /><ul><li>la suppression totale de l'ISF impôt inique consistant à taxer ce qui l'a déjà été maintes fois et obligeant ensuite à la mise en place de l'incompris bouclier fiscal ou de cette fameuse niche TEPA/ISF-PME.</li></ul><ul><li>un IRPP (avec ré-intégration de la CSG/CRDS) avec un taux d'imposition beaucoup plus "flat" et une assiette beaucoup plus large faisant de la démocratie Française une "république de contribuables" (et non de chasseurs de niches fiscales ou de collectionneurs d'avantages sociaux) dans laquelle les électeurs conscients du "combien ça coûte" n'écouteraient plus les démagogues de tous poils (qui ne sont obsédés que par le fait d'être élus ou ré-élus) mais voteraient pour des gestionnaires enfin rigoureux d'une économie publique en quasi-faillite !</li></ul><ul><li>la suppression de toutes les niches fiscales sauf celles visant à annuler la double imposition à l'IRPP (en effet, les pensions alimentaires et les salaires des emplois à domicile, pour prendre deux exemples, n'ont aucune raison d'être taxés deux fois une fois pour le "payeur" et une fois pour le "bénéficiaire").<br /></li></ul>Nous ne sommes pas dans ce monde idéal, l'ISF existe et l'IRPP est payé par moins de la moitié des foyers fiscaux français (en fait pire, 10% des Français payent 68% de son montant total). <span style="font-weight: bold;">La niche TEPA/ISF-PME et le </span><a style="font-weight: bold;" href="http://www.alternativa.fr/offer/reduction/ir/">"super madelin"</a><span style="font-weight: bold;"> sont des "mesures rustines" très utiles aussi bien économiquement (fonds propres des PMEs renforcés) que pédagogiquement (rapprocher le contribuable de l'entrepreneur).</span><br /><br />Ils méritent cependant les remarques suivantes:<br /><ul><li><a href="http://www.radiobfm.fr/edito/home/61286/operation-3-minutes-pour-convaincre-sur-bfm-radio/">BFM</a> ou <a href="http://www.challenges.fr/magazine/enquetes/0209-030462/nos-anges-du-business.html">Challenges</a> (initiative à laquelle ISAI a participé via Geoffroy Roux de Bézieux) ont récemment fait feu de tout bois sur le thème "regardez comme elles sont belles mes start-ups ou mes PMEs dans lesquels vous pouvez investir tout ou partie de votre ISF". Cette communication autour de l'entrepreneuriat et cette mise en relation de l'entrepreneur avec le "redevable ISF" sont éminemment sympathiques. Dans un processus d'éducation du cadre supérieur ou du retraité de grande entreprise qui n'a jamais vu un "entrepreneur" et qui, pour autant, à force de conjuguer impôts et épargne se retrouve redevable de l'ISF, l'initiative est remarquable: mettre quelques milliers d'euros dans un petit business dont on devient co-propriétaire, c'est vachement mieux que de faire un chèque au TPG !</li></ul><ul><li>Si le "redevable" est un investisseur non-averti (i.e ne connaissant pas le secteur d'activité de la cible ou n'ayant pas de culture financière), je l'encouragerais cependant à concentrer ses efforts sur ce que l'on peut appeler le "love money" autrement dit avoir la conscience qu'il peut tout perdre (y compris la partie non défiscalisée) et investir au sein de son propre réseau relationnel (ex: le fils d'un ancien collègue de chez IBM qui monte une start-up internet). Le code d'honneur du fiston entrepreneur devrait dans l'immense majorité des cas conduire à une situation sans entourloupe...<br /></li></ul><ul><li>Si son propre réseau ne révèle aucune opportunité, le fait qu'un investissement en capital dans une PME puisse conduire à la perte totale de son investissement reste évidemment vrai. Le fait que la liquidité d'un tel investissement est totalement imprévisible (dans 5 ans peut-être) également. Le fait enfin que certains entrepreneurs peuvent se conduire de façon irrespectueuse vis à vis de leurs actionnaires est un risque marginal mais réel: certains (qu'on espère très rares) n'hésiteront pas à "partir avec la caisse", d'autres (plus nombreux parce que sans doute plus irréalistes que malhonnêtes) à vous "taxer" l'année suivante en expliquant que si vous ne remettez pas au pot, votre investissement initial est bel et bien perdu !</li></ul><ul><li>Si l'opportunité consiste à "subsidiser via votre ISF" des oeuvres d'art ou des caisses de vin primeur via la constitution d'une société de négoce ayant une durée de vie de 5 ans et qui, une fois liquidée, vous rendra en cash ou en nature des biens qui prennent en général de la valeur en vieillissant sur pied et que vous aurez acquis en "net" pour une fraction de leur prix, regardez vous dans la glace le matin ! Etre redevable de l'ISF et être contre cet impôt stupide n'est pas une suffisamment bonne raison pour devenir un profiteur... Escroquer l'ISF n'est pas moins grave que d'arnaquer les Assedics ou la Sécu !<br /></li></ul><ul><li>Enfin, si rien n'est disponible "en direct" allez voir votre banquier ou votre assureur, il aura un dispositif ISF à vous proposer. Vous ne gagnerez sans doute pas d'argent, vous ne perdrez sans doute pas trop, vous économiserez de l'ISF et votre argent sera très certainement "déployé" dans l'économie réelle... On notera cependant qu'en ce qui concerne les dispositifs "intermédiés" (les fameuses holdings ISF ou les FIP ou FCPI ISF), le législateur, qui a multiplié les contraintes de calendrier pour "déployer" cet argent, a sans doute cru bien faire. En réalité, il fabrique en faisant cela de la précipitation voire de l'acrobatie qui inéluctablement fera que cet argent sera pour (grande) partie mal (voire très mal) investi... Si on décide que les intermédiaires professionnels peuvent prendre en charge une partie de cette "dépense fiscale" alors il faut les laisser investir avec un rythme et une sélectivité compatibles de cette discipline difficile qu'est le capital-investissement. Une fois que l'argent est "committé", peut importe de savoir s'il est déployé en 6 mois ou en 36 mois: il ira dans l'économie, dans des cibles éligibles et il créera de la valeur à moyen terme (recettes fiscales, emplois durables...) de façon totalement proportionnelle à la qualité des investissements réalisés...</li></ul>Un long "post" mais le sujet le mérite sans doute et il n'est finalement qu'effleuré ici !</div>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-47674781155451594962010-04-23T11:17:00.003+02:002010-04-23T12:56:52.622+02:00Additional regulation is what VCs do not need !<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmSeZjBZ-8-At1WqVM7AFyWjHVd_R8woSTf0FTpkuo4ypP2GrwTpQP26irpT2ISVMzANZiSHa_Cb0V6ZAxfOoXzWKWOfqvSy2THWj6TK3N8iIan4dmRMesfsOC94WATKnd7thq/s1600/european-commission2-185x114.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 185px; height: 114px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmSeZjBZ-8-At1WqVM7AFyWjHVd_R8woSTf0FTpkuo4ypP2GrwTpQP26irpT2ISVMzANZiSHa_Cb0V6ZAxfOoXzWKWOfqvSy2THWj6TK3N8iIan4dmRMesfsOC94WATKnd7thq/s320/european-commission2-185x114.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5463279764755523106" border="0" /></a>Il est assez intéressant de voir comment nos médias même les moins collectivistes relaient de façon assez constante un sentiment de bonne conscience quand il s'agit de "plus réguler l'industrie financière".<br /></div><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><br />Les hommes politiques à de rares exceptions ont tous l'air d'accord. Assez normal puisque cela signifie plus de "pouvoir" pour les Etats ,les Autorités qu'ils nomment et les "machins" qu'ils créent.<br /><br />Les gens du business ont l'air aussi d'accord. Assez peu normal car ils devraient savoir que l'industrie financière est extrêmement diverse et que tout mettre dans le même panier est équivalent à prévenir toutes les maladies avec le même médicament !. "Mangez des orties, cela prévient le cancer, le diabète et alzeimer !" ne serait pourtant pas un slogan très crédible...<br /><br />Les journalistes, qui observent d'assez loin le débat Américain et le "deal" entre Obama et Wall Street, aiment à laisser penser que le gentil Barack s'attaque aux méchants Goldman & co alors que le vrai débat porte sur une chose simple: comment faire pour que la faillite d'une banque n'entraîne pas un risque systémique ? On peut faire faillite en étant gentil ! L'effet domino de la crise de 2008 a démarré via des organismes pseudo-publics (Freddy & Fanny) dont la mission est d'aider la population Américaine à devenir propriétaire de son logement. Pas de la haute finance spéculative pourtant !<br /><br />Si l'on revient d'ailleurs à la crise démarrée il y a maintenant 18 bons mois, il s'agit d'abord et avant tout d'une crise immobilière. L'immobilier a ceci de particulier qu'il s'agit d'"assets" à faible rendement (si l'on exclut les chambres de bonnes et les chambres médicalisées pour presque mourants), à assez forte volatilité (imaginez une zone pavillonnaire à côté d'une usine qui ferme), dont le consensus dit à tort ou à raison qu'il s'agit à moyen-long terme d'un bon placement et qui fait l'objet d'un financement par l'endettement de façon massive par rapport à beaucoup d'autres "assets". Si les taux sont bas et ne couvrent pas le risque de non remboursement, on assiste d'abord à des pertes encaissées par les prêteurs qui ne prêtent plus à de nouveaux emprunteurs qui ne peuvent plus acheter des biens immobiliers qui ne se vendent plus qu'à des prix discountés ce qui provoque des défaillances supplémentaires et l'effet domino auquel nous avons assisté.<br /><br />De façon plus générale, d'une crise immobilière on peut élargir la crise actuelle à une crise du crédit. Le principe général de tout prêt est de mettre en face de la dette un "cashflow" (le salaire d'un emprunteur, les profits ou les factures d'une entreprise) et/ou un "asset pledge" (hypothèque sur un bien immobilier, nantissement d'actions d'une société...) et de financer le risque non couvert par ce "cashflow" ou ce "pledge" par un taux d'intérêt supérieur au taux de défaillance...<br /><br />Avec les phénomènes de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Titrisation">titrisation</a> ou produits dérivés type <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Credit_default_swap">CDS</a>, l'industrie financière a créé un gigantesque édifice en dominos (pourtant initialement fondé sur des mécanismes sains de mutualisation ou de couverture de risque) dont certains sans doute se sont emparés pour "jouer" mais surtout dont l'évaluation est devenu impossible car chaque titre a une valeur corrélée à la valeur des autres titres. Cette corrélation est quasi-impossible à modéliser et pourtant tout le monde sent bien que s'il y a une crise de l'immobilier, les gens vont acheter moins de voitures et les CDS sur la dette de GM vont coûter cher à celui qui les a émis (cf le gouffre AIG).<br /><br />L'industrie du crédit au sens large (i.e le commerce de la dette qui conduit à l'utilisation massive du "leverage") présente donc incontestablement des risques systémiques et il est parfaitement légitime voire impératif d'essayer de réguler cette industrie sachant que, plus les taux d'intérêts sont bas, plus les risques sont forts mais que, plus les taux sont hauts, plus il est difficile de sortir d'une récession...<br /><br />Pour en revenir au titre de ce "post", notre commission Européenne qui apparemment ne fait pas beaucoup de différence entre un fonds de capital-risque et un fonds alternatifs spécialisé en dérivés de crédit souhaite au travers de la directive AIFM imposer au société de gestion de fonds de capital-risque et de private equity des régulations supplémentaires. La profession y répond bien évidemment et de façon très professionnelle (cf site de l'<a href="http://www.evca.eu/publicandregulatoryaffairs/default.aspx?id=5574">EVCA</a>). Personnellement, je signe des 2 mains les différentes pétitions en circulation...<br /><br />Le plus étonnant pourtant sont les points suivants :<br /></div><ul style="text-align: justify;"><li>En tant que gérant financier de l'une des plus petites sociétés de gestion de portefeuille, je suis déjà extrêmement régulé (anti-blanchiment, prévention des conflits d'intérêts, dépositaire, commissaires aux comptes de la société de gestion et des fonds, reporting aux souscripteurs, charte d'investissement socialement responsable...) ;</li></ul><ul style="text-align: justify;"><li>Comme tous mes confrères du capital-risque, je n'utilise quasi-jamais de produit de type "dette" puisqu'à part quelques avances remboursables faites par OSEO, un peu de "factoring" ou quelques "convertibles remboursables en actions", les sociétés que nous finançons n'ont pas accès au financement bancaire classique qui nécessite d'avoir un historique de profitabilité qu'elles n'ont évidemment pas ;</li></ul><ul style="text-align: justify;"><li>Le régulateur ayant déjà régulé de façon solide l'industrie du Private Equity et du Venture Capital ajoute donc des obligations de reporting qui finalement incomberont aux sociétés que cette industrie finance ! Il paraît pourtant évident que la start-up de base peut faire faillite sans que Freddy M, Fanny M, GM ou AIG ne soit ébranlés et qu'elle a plein d'autres choses à faire que de faire du "regulatory reporting" auprès de ses actionnaires financiers...</li></ul><ul style="text-align: justify;"><li>En sus et surtout, l'industrie du capital-risque qui est elle-même en mal de financement "amont" (hors mécanismes de défiscalisation des particuliers en France) a-t-elle vraiment besoin que ses financeurs soient eux-aussi découragés d'y investir des sommes (très modestes au demeurant) car la somme de choses à faire ou à garantir pour mettre 1 € dans ce secteur présente un coût de gestion prohibitif ?<br /></li></ul><div style="text-align: justify;">Réguler pour prévenir les vrais risques et légiférer pour pouvoir sanctionner les vraies fautes. Oui !<br /><br />Mettre tout le monde dans le même panier et soigner Alzeimer avec des orties. Non !<br /><br />Je crains malheureusement que "notre" commissaire Européen - le valeureux savoyard qui ne parle pas Anglais - pense plus à démontrer à Tim Geithner qu'il existe et à faire croire à ses anciens électeurs d'Albertville qu'il "s'attaque aux méchants" plutôt qu'à vraiment comprendre tout ce qui précède...<br /></div><br /><br /></div>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-38505435813119935712010-04-18T10:31:00.003+02:002010-04-18T10:49:32.972+02:00ISAI actually launched !<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhR8mTt4j649OluvTz4bc6Xdl3hySk0jUULjr7vdRsn4eC4C9sVrixvSDit1cyZNJ1qW91-VuIlpebjYQ9r4UY4NP7YAhyB6rfngrfMxPtcDo2S3TKwjb1_a9yRQ-An1Dny2ama/s1600/EQUIPE+DE+GESTION.JPG"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 320px; height: 218px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhR8mTt4j649OluvTz4bc6Xdl3hySk0jUULjr7vdRsn4eC4C9sVrixvSDit1cyZNJ1qW91-VuIlpebjYQ9r4UY4NP7YAhyB6rfngrfMxPtcDo2S3TKwjb1_a9yRQ-An1Dny2ama/s320/EQUIPE+DE+GESTION.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461392715848903026" border="0" /></a>Nous avons annoncé jeudi dernier le premier "<span style="font-style: italic;">closing</span>" du FCPR ISAI Développement soutenu majoritairement par une soixantaine d'entrepreneurs du secteur de l'internet et du logiciel mais également par quelques institutionnels comme Crédit Mutuel Arkea ou CDC Entreprises. Nous avons €24m à investir sachant que nous pensons être finalement entre €25m et €30m d'ici la prochaine rentrée scolaire.<br /><br />Nous avons également signé notre première exclusivité mercredi dernier pour un premier "<span style="font-style: italic;">deal</span>" sans doute annoncé vers mi-mai.<br /><br />Christophe et moi avons l'air un peu fatigué sur la photo mais je peux vous dire qu'on a pas chômé depuis mi-septembre dernier. C'est en effet, à cette date, que nous avons entamé notre processus d'agrément par l'AMF, puis de rencontres avec les investisseurs institutionnels et de recueil des intentions de souscriptions de la part des entrepreneurs...<br /><br />Nous voilà maintenant bien installés dans notre rez de chaussée sur cour à 100 mètres de la Place de l'Etoile. On va y voir défiler des centaines projets et on sélectionnera sur les 3-4 ans qui viennent la petite douzaine/quinzaine qui aura la chance de devenir une "<span style="font-style: italic;">ISAI company</span>" !<br /><br />Tout commence vraiment maintenant...<br /><br />Pour <a href="http://www.isai.fr">en savoir plus...</a><br /></div>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-81794213669686956732010-03-28T11:23:00.009+02:002010-03-30T12:10:03.529+02:00ISAI : kicking off soon<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.isai.fr/"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 223px; height: 108px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyAs9O5ITEB1K-y0_WAVUvbudkyKrUMRmViafC5fLKhlVhpoBDSeeTP9To3zKy40LT2ZH1efCwREbbQbVFQ_iB_-rDkOUFAwJg71o50AsLHNYv2Dxf-u8GUMfQBR7rMEyYYAls/s400/isailogo.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5453730722874633890" border="0" /></a>Lorsqu'en Juin dernier, mon ami Pierre Kosciusko-Morizet me demande de les "aider" sur <a href="http://www.isai.fr/">ISAI</a>, je ne sais pas que ce projet va devenir aussi important pour moi...<br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Vous pouvez écoutez le dernier Atelier Numérique ci-dessous dans lequel PKM et moi sommes interviewés.<br /></div><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.atelier.fr/services/getmp3.php?id=39561&talk=3"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 200px; height: 89px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigjFprALU5bcVLjWdDcGRjHWjZ07XnVkHiFmWChUqgT8BB3lTYrddXisXXnCzhQ3IGiq3iAfsNvuEauea0wlsZZvgUUNIvB9pk_KD7cBXLC1oMBbhG7gDiq9FX1OtM-5ZNenPe/s200/logo-bfm-radio-eco.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5453613709427345714" border="0" /></a>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-16929014354109265392010-03-13T12:21:00.007+01:002010-03-13T15:35:38.075+01:00Mon beau métier<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqvbtNjHaFg5tZLnBcLFD1peE97Bd7RkSR2fQs21sul45C3koEFkvULyWoL_T7V6cMLs0f7A3h841nLvK0VNaYoTQ36sIn_-ODqdhhWA1gco0kUgUkhf-KdECB2BpAObwicpua/s1600-h/schizo.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 200px; height: 259px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqvbtNjHaFg5tZLnBcLFD1peE97Bd7RkSR2fQs21sul45C3koEFkvULyWoL_T7V6cMLs0f7A3h841nLvK0VNaYoTQ36sIn_-ODqdhhWA1gco0kUgUkhf-KdECB2BpAObwicpua/s400/schizo.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5448077264949803362" border="0" /></a>Cela fait presque 6 mois que je n'ai pas "blogué". Il faut dire que j'étais bien occupé à préparer le lancement d'<a href="http://www.isai.fr/">ISAI</a>.<br /><br />Avec Christophe, Pierre, Stéphane, Geoffroy et Ouriel on a bien bossé et <span style="font-style: italic;">"this should happen anytime soon"...</span><br /><br />Cela fait plus de 2 ans que je n'ai pas réalisé de nouvel investissement (les 2 derniers étant <a href="http://www.fastbooking.com/">Fastbooking</a> et <a href="http://www.twenga.fr/">Twenga</a> en 2007). Cela fait, par contre, 4 ou 5 mois que je rencontre une ou deux équipes par jour porteuse d'un nouveau projet dans lequel ISAI pourrait peut-être investir... Parmi la grosse centaine de projets rencontrés, quelques uns sont d'excellents candidats... Y'a plus qu'à !<br /></div><br /><div style="text-align: justify;">Je parlerai sans doute dans des "posts" à venir de ce qu'ISAI est, de ce que nous voulons construire et de quel type de projets nous voulons devenir les "<span style="font-style: italic;">equity partners</span>". Ce "<span style="font-style: italic;">post</span>" est, en effet, plutôt le fruit de quelques réflexions qui m'ont traversé l'esprit ces derniers mois sur le très beau métier que j'exerce de "capital risqueur" ou plus généralement de "capital investisseur".<br /></div><br /><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;">Même si l'image de ce métier est souvent caricaturée par les média et même parfois par les entrepreneurs et est très peu claire dans l'esprit du grand public, j'exerce ce métier avec passion car c'est un très beau métier que nous sommes très peu nombreux à avoir la chance de pratiquer...<br /></div><br />Ayant dit cela, ce métier est assez particulier et voici en vrac les caractéristiques qui sont finalement les enseignements d'une petite dizaine d'années à faire le "<span style="font-style: italic;">job</span>"...<br /><br /><span style="font-weight: bold; font-style: italic;">De longues périodes d'abstinence...</span><br /><br />Comme ces 24 derniers mois que j'ai passé à participer à la sortie de 3i du <span style="font-style: italic;">"Venture Capital" </span>aux US et en France, j'avais déjà connu une période d'abstinence de près de 2 ans entre <a href="http://archives.lesechos.fr/archives/2004/LesEchos/19307-188-ECH.htm">Okyz </a>et <a href="http://www.priceminister.com/">Priceminister</a>: durant cette période, Viventures avait été démantelé puis j'avais pris mes marques chez 3i...<br /><br />De même et pour diverses raisons au rythme des cycles économiques auxquels il faut s'adapter, des levées de fonds qui sont souvent plus longues que prévues, des périodes où "tout est trop cher", des périodes où "il faut exclusivement s'occuper du portefeuille",... chaque capital-investisseur expérimenté a connu des périodes sans "<span style="font-style: italic;">new deal</span>".<br /><br />On leur reproche parfois de passer ces périodes à ne pas faire grand chose. Soyez-sûrs que la frustration de ne pas avoir plus à faire est bien là... Cela me rappelle l'histoire du professeur de sociologie qui demande à ces élèves quel est le rythme de leurs rapports sexuels. La majorité des étudiants parlent d'un rythme pluri- ou mono-hebdomadaire mais le plus enthousiaste des élèves calé quant à lui sur un rythme annuel surprend le professeur qui lui demande pourquoi il est aussi excité... Et l'étudiant de répondre: "mais c'est ce soir !".<br /><br /><span style="font-weight: bold; font-style: italic;">On passe son temps à dire "non"</span><br /><br />Dans les périodes d'abstinence, on rencontre tout de même quelques équipes pour rester en phase avec le marché. Il y a ceux qui ne sont pas clairs sur le fait qu'ils ne sont pas dans une période active d'investissement. J'essaie, pour ma part, d'être très clair et de proposer la rencontre sur le thème "comme je n'investis pas en ce moment, je vous donnerais sans fard mon"feedback"sur votre projet, votre "<span style="font-style: italic;">pitch</span>" et les chances de lever des fonds au stade où vous en êtes".<br /><br />Durant les périodes d'activité, on voit plus de projets. La plupart sont - comme la pub de la "Vache qui rit" -, trop petits, trop jeunes, trop chers, trop risqués, trop ceci, trop cela... La dizaine d'années passées à voir des milliers de projets m'a appris à dire "non" ou en tout cas "pas maintenant" très vite et, sauf à ce que l'entrepreneur soit agressif suite à ce refus, à expliquer en quoi le projet ne peut pas s'inscrire dans le mandat d'investissement que m'ont donné mes bailleurs de fonds ou dans ma façon personnelle de bâtir une thèse d'investissement.<br /><br />Dire "non" ou "pas maintenant" à plus de 99% des gens qui essaient de vous séduire, c'est le lot des très jolies filles mais aussi des acheteurs les plus acariâtres. N'étant pas dans le camp des "meufs canons", je suis donc dans celui des acheteurs impitoyables... Pas de quoi être ni fier, ni passionné !<br /><br />Un jour, je ferai la liste des très belles boîtes à qui j'ai dit non... A tort !<br /><br /></div><span style="font-weight: bold; font-style: italic;">Un processus de "dating" implacable...</span><br /><br /><div style="text-align: justify;">Quand enfin on rencontre une équipe avec un projet qui a un véritable "<span style="font-style: italic;">twist</span>". Un positionnement clair, une stratégie explicitée, une façon pragmatique d'avancer sans pour autant perdre ni l'ambition, ni la vision, des premiers résultats encourageants voire impressionnants et que le format du "<span style="font-style: italic;">deal</span>" correspond à ce que vos LPs (ceux dont vous gérez les sous) vous ont donné comme mandat, vous vous dîtes "mais c'est ce soir !".<br /><br />En fait non, il faut encore patienter 3 mois (et quelque fois plus). Votre chéquier va patienter dans son tiroir le temps que vous dérouliez ces fameuses "<span style="font-style: italic;">due diligence</span>" qui, au delà ce ce que vous pouvez déléguer à un expert-comptable ou un avocat pour vérifier que ce qui vous a été dit est comptablement correct et juridiquement solide, consiste en une multitude de vérifications ponctuelles ou générales: le fondateur "<span style="font-style: italic;">leader</span>" du projet a-t-il vraiment travaillé chez Priceminister entre 2002 et 2004 ? Y était-il honnête, bosseur, "<span style="font-style: italic;">team player</span>", talentueux... ? Le marché de la pétanque en Andalousie est-il un marché de 1 milliard d'euros ? Le partenariat évoqué avec tel ou tel acteur "<span style="font-style: italic;">brick and mortar</span>" est-il solide, tactique, durable... ou vaut-il mieux s'en passer ? Le taux de transformation qui est très bas va-t-il naturellement s'améliorer au fur et à mesure que le business progresse ?...<br /><br />Encore plus important, comme une Américaine avec une bonne éducation, j'aime à suivre un processus de "dating" fait de réunions, petit-déjeuners, déjeuners voire dîners avec le ou les fondateur(s). Comprendre de quel bois ils sont faits. Mettre mes "<span style="font-style: italic;">crook/liar detecting sensors</span>" en route et vérifier qu'ils ne vibrent pas. Expliciter la vision qui est au coeur de ma thèse d'investissement, vérifier que celle-ci est contredite constructivement avec conviction: les entrepreneurs "beni oui-oui" écrivent rarement de belles histoires... les entêtés sourds des 2 oreilles, non plus... Vérifier que l'équipe raisonne non seulement de façon opérationnelle mais également de façon patrimoniale: ils veulent construire une belle "<span style="font-style: italic;">leading company</span>" et ils veulent faire du "pognon" avant d'avoir 70 ans. Contradictoire ? Pour certains oui...<br /><br />A la fin de la "<span style="font-style: italic;">fifth date</span>", si les 2 parties se sont reniflées suffisamment et qu'il y a toujours une vraie envie, il est temps de passer à l'acte. Allez c'est pour ce soir !<br /><br />Eh ben, non. Pas encore...<br /><br /><span style="font-weight: bold; font-style: italic;">Prenup agreement to be signed first</span><br /><br />L'investisseur ne déclare donc pas très souvent sa flamme et quand il le fait, il le fait d'une drôle de manière: il envoie une "<span style="font-style: italic;">term-sheet</span>" à savoir une lettre d'intention avec une valorisation de l'entreprise dans laquelle il souhaite investir et plein de clauses associées à son investissement. Comme lettre d'amour, cela se tient là !<br /><br />De cette "<span style="font-style: italic;">term-sheet</span>" qui sera négociée ligne à ligne durant parfois de très longues séances accompagnés ou non d'avocats, les 2 "futurs conjoints" vont dériver une documentation complète de la transaction. Une sorte de "<span style="font-style: italic;">prenup</span>" (voir le film "I<span style="font-style: italic;">ntolerable Cruelty</span>" avec Clooney et Zeta-Jones) dans lesquels tous les détails du prévisible divorce sont réglés à l'avance.<br /><br />Oubliés le business, la thèse d'investissement, la valeur-ajoutée de l'investisseur... on passe, au contraire, quelques semaines à évoquer tous les cas de figures qui pourraient faire qu'on se fâcherait !<br /><br />Oui, mais une fois cette étape franchie, ca va être le grand soir !<br /><br />Eh ben, non. Sois patient petit lion !<br /><br /><span style="font-weight: bold; font-style: italic;">Une lune de miel un peu salé</span><br /><br />Ca y est. Le tour de table est bouclé. Les documents sont signés. On les archive en espérant n'avoir à les ressortir que dans quelques années, au moment de la vente de l'entreprise à Google ou Microsoft !<br /><br />On fait parfois un "<span style="font-style: italic;">closing dinner</span>" dans un bon restaurant. Parfois, on boit simplement et rapidement une coupe de champagne chez les avocats et hop, on plonge dans la réalité...<br /><br />Le premier conseil d'administration révèle que le business est plus difficile que prévu, que les indicateurs qui n'arrêtaient pas de monter avant le "<span style="font-style: italic;">closing</span>" montent moins vite maintenant que l'argent a été encaissé, que l'équipe n'est plus tout à fait d'accord avec la stratégie qui ne fait qu'une unanimité molle en son sein, que l'ambiance au sein de la boîte est tendue car l'un des fondateurs ne veut pas du "nouveau projet" qu'il ne reconnait plus comme le sien, parfois pire qu'un certain nombre de factures avaient été gardées sous le coude et que le "<span style="font-style: italic;">cash</span>" injecté a déjà fondu comme neige au soleil...<br /><br />Une sorte de gueule de bois après une soirée durant laquelle on n'a même pas eu le plaisir de boire !<br /><br />J'aurais peut-être du m'abstenir se dit alors l'investisseur. S'abstenir de faire son métier, c'est tout ce qu'il lui reste comme perspective !<br /><br /><span style="font-weight: bold; font-style: italic;">Aucun pouvoir, peut-être un peu d'influence</span><br /><br />Dans le fonctionnement du couple entrepreneur-investisseur, c'est plutôt l'investisseur qui fait la fille !<br /><br />L'entrepreneur porte fièrement la culotte et, parce que la thèse d'investissement n'était pas totalement idiote, passées les mauvaises surprises de la "lune de miel", les résultats s'améliorent doucement, la stratégie se confirme progressivement, les petites bonnes nouvelles s'accumulent, les grosses mauvaises nouvelles moins nombreuses se gèrent dans une relative harmonie...<br /><br />L'investisseur passager de l'histoire n'a pas grand pouvoir quand tout va bien. Tout juste un peu d'influence sur l'entrepreneur qui tient la barre avec la détermination d'un samouraï Japonais... Heureusement pour le capital-risqueur, la vie des petites boîtes n'est pas un long fleuve tranquille, les crises d'eczéma, sont suivies quelques mois plus tard de plaques urticantes qui précèdent de quelques années une acné plus ou moins virulente.<br /><br />Durant ces périodes plus difficiles, l'investisseur doit alterner intelligemment le "je vous l'avais dit que ça ne marcherait pas, vous ne m'avez pas écouté" et le "on a une bonne stratégie, c'est un simple orage, gardons le cap, ça va le faire !".<br /><br />Sa capacité à agir en tant que vigie ou boussole sera ou non reconnue par l'équipe. Ce sera sa principale valeur ajoutée au delà des 1001 choses que les plus actifs d'entre nous auront faites pour supporter l'entreprise...<br /><br /><span style="font-style: italic;">"Powerless but influencial... That's my destiny"</span> chantent les vieux capital-risqueurs le soir venu...<br /><br /><span style="font-weight: bold; font-style: italic;">Par ici le "cash"<br /><br /></span>Les crises d'acnés sont terminées. La boutique est soit une très belle plante, soit une souffreteuse "<span style="font-style: italic;">leaving dead company</span>"<span style="font-weight: bold; font-style: italic;">. </span>4, 5 parfois 7 voire 10 ans se sont écoulés. Il est temps de passer à la caisse...<br /><br />Mon dieu que cela a été "<span style="font-style: italic;">lengthily painful</span>" se dit le capital-risqueur dans les cas douloureux...<br />Que tout est allé si vite et bien se dit-il dans le cas contraire oubliant totalement les "<span style="font-style: italic;">downs</span>" d'une histoire pourtant faite de "<span style="font-style: italic;">ups & downs</span>"...<br /><br />La "<span style="font-style: italic;">leaving dead company</span>" va être reprise à la casse par un acteur de troisième zone. L'investisseur va récupérer 10 centimes pour 1 euro investi. Les fondateurs sont partis de l'entreprise depuis longtemps virés par le "<span style="font-style: italic;">board</span>" ou dégoutés par les coups d'accordéon sur la table de capitalisation... Pas de "<span style="font-style: italic;">closing dinner</span>". Pas de champagne. <span style="font-style: italic;">Next</span> !<br /><br />La belle plante à reçu une proposition de rachat par un grand et bel acteur du marché. Les fondateurs sont riches à millions, l'investisseur calcule le beau multiple qu'il va rapporter à ses LPs et le "<span style="font-style: italic;">carry</span>" qu'il va peut-être enfin toucher. Il y aura un beau "<span style="font-style: italic;">closing dinner</span>" payé cette fois par les banquiers. Champagne millésimé. <span style="font-style: italic;">Please</span> !<br /><br /><span style="font-weight: bold; font-style: italic;">Et voilà. Un bien beau métier comme je vous le disais au début de ce "post".</span><br /><br /></div>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-79690558629292574092009-10-01T21:52:00.004+02:002009-10-01T21:59:27.580+02:00Atelier.fr: on continue<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMDXc0TBxE7zpRfxe2qOr6_LthinJVyJojt6FlhejEVgJwZbH8YvC1RmM3sNWMBDUIbNZioUbQBeDcuJOoLhZ0RUEvsRSummDVYApPgO6q4qiBqZkCKzab30bgcbUevxTDWSSa/s1600-h/talend.png"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 121px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMDXc0TBxE7zpRfxe2qOr6_LthinJVyJojt6FlhejEVgJwZbH8YvC1RmM3sNWMBDUIbNZioUbQBeDcuJOoLhZ0RUEvsRSummDVYApPgO6q4qiBqZkCKzab30bgcbUevxTDWSSa/s320/talend.png" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5387722457499002610" border="0" /></a><br />Je tiens bon avec le rythme mensuel d'une start-up prometteuse par mois...<br /><br />Le format avec moins de 3000 caractères est contraignant mais, sans doute, obligeant à une bonne discipline d'écriture...<br /><br /><a href="http://www.atelier.fr/investissements/4/01102009/talend-chamboredon-diard-bourse-etl-open-source-38775-.html">Cliquez ici</a>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-61725987820295526632009-08-29T09:14:00.003+02:002009-08-29T09:20:40.389+02:00Chronique sur Atelier.fr<div style="text-align: justify;">En cette rentrée, j'ai pris de bonnes résolutions et je vais donc essayer d'écrire une fois par mois sur une "start-up prometteuse".<br /><br />L'Atelier.fr m'a gentiment proposé un "slot"...<br /><br />La première est consacrée à CRITEO.<br /><br /><a style="font-weight: bold;" href="http://www.atelier.fr/investissements/4/28082009/histoire-de-criteo-recommandation-category-leader-38630-.html">Lire ici..</a><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpPTRoW0dsESnFMSSt-hugtFwt2dWxqfYFYyrl5hB31opxBGEDHlkX0seukdsSt_-hbmH9P9wEjb9Rf5dFZ-Gx0gOQnCOGUJP_N7zjNgtewRl1JM4IWsns-tJBXlovjwBnxMfg/s1600-h/CRITEO_logo_big.png"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 82px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpPTRoW0dsESnFMSSt-hugtFwt2dWxqfYFYyrl5hB31opxBGEDHlkX0seukdsSt_-hbmH9P9wEjb9Rf5dFZ-Gx0gOQnCOGUJP_N7zjNgtewRl1JM4IWsns-tJBXlovjwBnxMfg/s320/CRITEO_logo_big.png" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5375281697414580834" /></a><br /></div>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-77719874840445399412009-08-27T15:13:00.004+02:002009-08-27T15:23:21.140+02:00Le Sénat... à plein tube<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxunR-tPYohF9_CAf39PEOoDIM5F429SAsjRezcO0_IFpR2elmv3-BLSPn2RiN9TiHA5mFJcRoju7cgUFwktLXqRW7GYsu1llK_l-fqVbwztqYFFeLhzZrroxwl_ojqo1bBV7s/s1600-h/arthuis-senat-ump.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5374631787399151970" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 219px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxunR-tPYohF9_CAf39PEOoDIM5F429SAsjRezcO0_IFpR2elmv3-BLSPn2RiN9TiHA5mFJcRoju7cgUFwktLXqRW7GYsu1llK_l-fqVbwztqYFFeLhzZrroxwl_ojqo1bBV7s/s400/arthuis-senat-ump.jpg" border="0" /></a><br /><div align="justify">Je ne "poste" plus (ou presque plus) mais cette histoire de raccourcissement du délai d'investissement par les FPCI qui fait grand bruit dans l'écosystème "capital-risque / entreprises innovantes" mérite un appel à signature...</div><div align="justify"></div><div align="justify">Si la loi est adoptée par l'Assemblée, on assistera d'abord en 2010 à un "destockage" rapide (ce qui, en terme de capital investissement, est un non-sens économique) des souscriptions 2009 puis à une disparition rapide (ou en tous cas, à une contraction forte) de ces véhicules d'investissement défiscalisés qui représentent une grosse partie du capital-risque Français...</div><div align="justify"></div><div align="justify">En croyant bien faire, le Sénateur Arthuis va, en fait, faire beaucoup de dégats !</div><div><br /><a href="http://www.soutenons-les-fcpi.fr/">SIGNEZ LA PETITION ICI</a> </div>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-60376141907277683892009-03-29T10:13:00.013+02:002009-04-01T18:03:06.153+02:00Le capitalisme, bouc émissaire ?...<div align="justify"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1S2mmLJUiQKOrajBGC7vBz0bfINcD1erpTTcVXrs_v1V79nhdWTI-BT2muoqJu2w5kxYDZSQDb1LxUJKHIZ5RGg9J-lkQH3gFU8TTF8ZQW1I8jeH1WfA5bR52TnCFmflgkW7u/s1600-h/stock-options.gif"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5318520530893304914" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; WIDTH: 273px; CURSOR: hand; HEIGHT: 297px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1S2mmLJUiQKOrajBGC7vBz0bfINcD1erpTTcVXrs_v1V79nhdWTI-BT2muoqJu2w5kxYDZSQDb1LxUJKHIZ5RGg9J-lkQH3gFU8TTF8ZQW1I8jeH1WfA5bR52TnCFmflgkW7u/s320/stock-options.gif" border="0" /></a> Dans notre cher pays, éternellement nostalgico-trotskyste, on aime à confondre le système, le droit et la morale. On confond tellement ces concepts ou réalités pourtant si différents que l'on finit par tout confondre: un parachute doré de grand patron sur le départ, un plan de stock-options et un bonus versé à un salarié ! Le raisonnement est d'un simplisme édifiant: nous sommes dans une crise financière sans précédent, certains touchent de l'argent ou pourraient en toucher plus tard (dans le cas des stock-options), ce n'est pas moral !... Haro sur tous ceux là et même sur ceux qui leur ressemblent en ayant une forte rémunération ou un gros patrimoine !... Allez, tous dans le même panier: les bandits (Madoff), les nantis, les patrons, les golden boys, les entreprises en difficulté (aidées ou non par l'Etat) et celles qui se portent bien... Tout ceci est de leur faute, ils n'ont droit à rien sauf à l'opprobre populaire, médiatique et politique ! Que de démagogie...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">J'aime à faire des comparaisons entre le sport et le business. Voici une nouvelle parabole...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Le capitalisme est un système qui n'a vocation ni à être moral, ni immoral, ni même amoral. Les règles du capitalisme sont comparables à celle du football. Un joueur hors-jeu ou un autre qui fait une main dans la surface de réparation ne font rien d'immoral. Il ne respectent pas la règle, ils sont sanctionnés. On peut sophistiquer les règles pour que le jeu soit plus fluide et plus agréable pour les téléspectateurs ou pour qu'une intervention dangereuse soit plus lourdement sanctionnée (le tacle avec les 2 pieds décollés du sol donne lieu à un carton rouge alors qu'il était monnaie courante dans les années 70/80...). Le système voit ces règles évoluer mais il n'a pas vocation à intégrer en son sein tout l'arsenal juridique et réglementaire ou toutes valeurs morales et sociétales qui l'entourent... Ceux-ci, au contraire, s'imposent à lui...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Un footballeur qui commet un excès de vitesse sur l'autoroute est sous le coup du code de la route... Un supporter qui blesse un supporter de l'équipe adverse n'est pas sous le coup des règles du football mais sous le coup de la justice de droit commun pour coups et blessures volontaires... Un supporter qui profère des injures racistes est sous le coup d'une sanction pénale pour incitation à la haine raciale...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">La société démocratique, quant à elle, respire (ou aspire à) certaines valeurs morales qui influent sur le politique et le législateur qui adaptent ou amendent le droit qui lui-même s'applique aux systèmes qu'il s'agisse du football ou du capitalisme. Si la société était raciste, l'incitation à la haine raciale ne serait ni un crime ni un délit que les footballeurs soient blancs, blacks ou beurs !</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Dans le système capitaliste, les dirigeants de l'entreprise à savoir les administrateurs et les directeurs-généraux (appelés collectivement les mandataires sociaux qu'ils soient "<em>executive</em>" ou "<em>non executive</em>" à savoir opérationnels ou non dans le quotidien de l'entreprise) ont un rôle clé, les règles du capitalisme et le droit commun s'imposent à eux... Un dirigeant qui offrirait des bijoux à sa maîtresse en payant avec sa carte de crédit professionnelle serait sous le coup pénal de l'abus de bien social: vu du système capitaliste, il aura spolié l'entreprise (et donc ses propriétaires ou ses créditeurs) dans l'intérêt desquels il est censé agir...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Il est d'ailleurs intéressant de noter que la première "<em>duty</em>" (responsabilité) du mandataire social est d'agir dans l'intérêt social de l'entreprise, qu'il fait cela en y appliquant le filtre de son "<em>reasonable judgement</em>" (qu'on pourrait traduire par son "bon sens") et que ce filtre se doit d'être différent que l'entreprise aille bien (auquel cas intérêt social de l'entreprise et l'intérêt des actionnaires sont assez alignés) ou qu'elle soit en difficulté (auquel cas l'intérêt des créditeurs -ceux à qui l'entreprise doit de l'argent qu'ils soient des prêteurs financiers ou de simples fournisseurs- constitue la limite ou la contrainte majeure à ce que l'entreprise peut décider). Qu'elle que soit la situation, la schizophrénie du mandataire sociale ne peut être vivable que si son "<em>reasonable judgement</em>" lui permet d'arbitrer entre des objectifs apparemment contradictoires. Fermer une unité déficitaire pour permettre à un groupe de survivre peut ressembler à se couper un bras en mettant des salariés au chômage... Il existe peut-être un scénario par lequel on ne ferme pas cette unité et on la remet dans le vert... Ce scénario a un coût ou un délai que l'entreprise peut ou ne peut pas affronter... Parfois la "dictature des marchés financiers" (telle que désignée par nos médias) fait que le mandataire social désigné par l'assemblée générale des actionnaires privilégie la santé du cours de bourse (les fameux "licenciements boursiers") donc l'intérêt apparemment court-terme des actionnaires... L'arbitrage est, en fait, difficile... Dans un monde qui va de plus en plus vite, le court-terme et le long terme ne sont pas forcément faciles à distinguer au sens que la non-performance à court terme peut obérer totalement la moindre perspective moyen ou long terme... Instinctivement, on peut se dire que garder un cap et vision long terme est plus vertueux et efficace que d'être obnubilé par le court terme mais ceci reste-t-il vrai si la compétition entraîne un changement drastique dans un secteur (ou un sous-secteur) et que les points forts du passé deviennent les fardeaux du futur... La presse écrite en raison de l'émergence de l'internet ou de la presse gratuite, l'automobile en raison d'une surcapacité de production devenue flagrante et de la tendance "verte" dorénavant majoritaire des sociétés développées comme plein d'autres secteurs sont confrontés à des arbitrages court-terme/long-terme qui sont de vrais dilemmes...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Passons maintenant le filtre du "<em>reasonable judgement</em>" aux cas fortement médiatisés des parachutes dorés, des bonus ou des stock-options... Qu'auriez vous décidé si vous étiez administrateurs de Valéo, Natixis ou Suez-GDF ?</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Le parachute doré de Monsieur Morin est certainement stipulé dans un contrat et ne pas lui verser cette somme au moment de son départ revient à ne pas respecter ledit contrat. Est-ce suffisant pour honorer cet engagement ? Difficile de répondre "non" dans une société de droit... A-t-on essayé de négocier avec Monsieur Morin le fait qu'il renonce totalement ou partiellement à ce parachute avant que la presse s'empare de son cas ? Peut-être... D'un point de vue du droit, cette somme lui est dûe sauf à ce qu'il y renonce.. Du point de vue de l'entreprise en prenant un prisme "capitaliste", cette somme, une fois payée, n'est plus dans les caisses de l'entreprise, n'est plus comptabilisé dans la valeur de l'entreprise (et donc vient en réduction de la valeur des actions), n'est plus disponible pour payer d'autres dettes (donc rend l'entreprise déjà en lourde perte plus fragile)... Les seuls bénéficiaires de cette some sont le récipiendaire (Mr Morin) et l'Etat qui en retrouvera 50% au travers de l'IRPP et des contributions sociales ! Si le droit est appliqué en respectant le contrat, le salarié de Valéo, l'actionnaire de Valéo, le créditeur de Valéo sont tous trois spoliés alors que la collectivité au travers de l'Etat ne l'est pas ! Moralement, tout le monde est offusqué... Compliqué, non ? La meilleure solution aurait bien évidemment été un renoncement par Mr Morin à cette clause de son contrat avant que les actionnaires, les salariés et les média ne s'emparent du sujet.</div><br /><div align="justify">Natixis va verser un "<em>bonus pool</em>" de 70 millions d'euros à 3000 de ses salariés. L'entreprise va mal, elle est sous perfusion par ses 2 actionnaires de référence (Banque Populaire et Caisse d'épargne elles-mêmes aidées par l'Etat) et ses "actionnaires-épargnants" ont quasiment tout perdu (valeur de l'action divisée par 10 par rapport au printemps 2007). Cette décision n'est clairement pas dans l'intérêt des actionnaires. Elle bénéficiera pourtant à l'Etat ou aux systèmes sociaux via les impôts, contributions et cotisations sociales qu'elle générera. Elle choque moralement parce que les salariés bénéficiaires de ces bonus sont pour beaucoup des "<em>traders</em>" et que les "financiers" sont responsables de la crise économique que nous subissons. Cette décision est, sans doute et à l'inverse, parfaitement légitime au titre du droit si les contrats de travail (et les lettres de rémunération annuelles) la prévoient comme contractuelle et mécaniquement due. Elle peut-être considérée comme n'étant pas dans l'intérêt de l'entreprise en lourde perte, devant assumer des coûts de restructuration lourds et devant sans doute un jour rembourser directement ou indirectement les aides de l'Etat dont elle a bénéficié. Elle peut aussi être considérée comme dans l'intérêt de l'entreprise qui est une entreprise financière, dont les forces vives sont les bénéficiaires de ces bonus et qui, si l'entreprise n'honorait pas ses engagement, profiteraient de la moindre éclaircie économique pour quitter cette entreprise et en rejoindre une autre affaiblissant ainsi à moyen terme l'efficacité de l'entreprise... Toujours compliqué, non ? La meilleure solution ne peut pas être rétroactive: insérer une clause dans les contrats de travail ou lettre de rémunération indiquant que la direction de l'entreprise se réserve le droit de modifier les règles de calcul de ces bonus en cas de circonstances exceptionnelles eut été une provision bien utile. Si l'on avait décidé de ne pas verser ou de limiter les bonus versés, on aurait au moins respecté le droit puis communiqué de façon responsable au sein de l'entreprise sans pour autant provoquer les remous médiatiques bien inutiles que nous connaissons...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">GDF-Suez, très grande société cotée en bourse, largement bénéficiaire, non aidée par l'Etat au titre de la crise actuelle et qui, au travers des dividendes versés à l'Etat-actionnaire et de l'IS payé en France, est un "contribuable moral" (au sens "personne morale" !) significatif met en place un plan de stock-options touchant 8000 dirigeants et salariés du groupe. Ce plan prévoit un exercice possible à partir de 2012 et un prix d'exercice supérieur de 25% au cours de bourse actuel. Ce plan, par nature, ne coûte rien à l'entreprise et est au détriment principal des actionnaires de l'entreprise qui verront, si le cours de l'action dépasse le prix d'exercice dans 3-4 ans, une dilution (modeste) s'appliquer aux actions existantes. Elle est potentiellement au bénéfice de l'Etat (et des systèmes sociaux) qui pourra, le cas échéant, appliquer impôt sur les plus-values et contributions sociales (voire cotisations sociales en cas de re-qualification en rémunération) aux gains éventuellement réalisés par les bénéficiaires de ce plan. Tout ceci est bien entendu parfaitement légal. Pour motiver plus les actionnaires à accepter cette dilution potentielle, on aurait pu fixer le prix d'exercice plus haut (ce qui aurait été parfaitement ignoré ou incompris par nos journalistes incultes économiquement). Surtout, on aurait pu élargir la base des récipiendaires en proposant ce plan à plus de 8000 dirigeants et salariés et, enfin, on aurait dû s'assurer que la part réservée aux deux principaux dirigeants ne soit pas celle du lion (ce que les informations disponibles ne permettent pas d'analyser). Moralement, puisque ces deux dirigeants pourraient réaliser des plus-values extrêmement importantes dans 3-4 ans (ce qui n'arrivera que si la crise économique est terminée et que l'entreprise GDF-Suez ne commet pas de faux-pas), la vindicte démago-médiatique s'abat sur cette affaire poussant lesdits dirigeants à renoncer à ce plan... sans que la future loi ou décret en préparation par le gouvernement n'ait, en l'espèce, le moindre impact sur leur situation !</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Certains veulent "moraliser le capitalisme" et certains veulent faire des lois encadrant la rémunération de dirigeants ou des "financiers": tous confondent la morale, le droit et la démagogie...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Dans les trois affaires présentées ci-dessus, on notera avec ironie que:</div><ol><li><div align="justify">le gros capitaliste avec un cigare (l'actionnaire) est toujours perdant ce qui devrait au contraire réjouir les foules "anti-capitalistes";</div></li><li><div align="justify">l'Etat par sa capacité à collecter taxes et contributions récupère toujours une part significative des sommes soit-disant indûes ce qui devrait réjouir au contraire les "collectivistes" de tout poil;</div></li><li><div align="justify">les mandataires sociaux ont systématiquement à arbitrer entre l'intérêt de l'entreprise, le droit et l'impact médiatico-politique de leurs décisions.Ces 3 forces sont en l'occurrence contradictoires avec une "dictature du court terme" qui vient, cette fois, plus du médiatico-politique que des marchés boursiers !</div></li></ol><p align="justify">Désolé, ce fut un long "post" mais cela faisait longtemps que cela me démangeait !</p><p align="justify"></p>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-89833031095767350572009-01-17T11:36:00.011+01:002009-01-17T14:26:46.768+01:00Immoralité, Luxe et Capitalisme<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhJP6tix8ckV2YFsn4UM0N5rAgzRKQCW0ee2phs07GU7xUbZn1qequY7r_d8quonHa-lVs9jfgFpsKbreOlFwv8MK2eD1dG-p0zIijheg3RnJ2maQclXxOP8ICmuWoN_8y1TUe/s1600-h/lerougeCC.JPG"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 320px; height: 232px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhJP6tix8ckV2YFsn4UM0N5rAgzRKQCW0ee2phs07GU7xUbZn1qequY7r_d8quonHa-lVs9jfgFpsKbreOlFwv8MK2eD1dG-p0zIijheg3RnJ2maQclXxOP8ICmuWoN_8y1TUe/s320/lerougeCC.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5292215725978637346" border="0" /></a>Mes contributions "bloguesques" sont de plus en plus rares. Je vous prie de m'en excuser mais mes fréquents aller-retours aux Etats-Unis sont fatigants et je manque d'énergie...<br /></div><br />Ceci dit, j'étais cette semaine à New York et l'un de mes amis m'a fait pointer sur cet <a href="http://www.nytimes.com/2009/01/15/fashion/15paris.html?_r=2&pagewanted=1&sq=luxury%20paris&st=cse&scp=1">article du New York Times</a> que je suis ravi de traduire pour vous...<br /><br /><div style="text-align: justify;"><nyt_headline style="font-style: italic;" version="1.0" type=" "><span style="font-weight: bold;">Dans le plus grand luxe, Paris se tortille...</span> </nyt_headline></div><h1 style="font-style: italic; text-align: justify;"> </h1><div style="text-align: justify;"> <script language="JavaScript" type="text/JavaScript">function getSharePasskey() { return 'ex=1389762000&en=522912ed71ae0410&ei=5124';}</script> <script language="JavaScript" type="text/JavaScript"> function getShareURL() { return encodeURIComponent('http://www.nytimes.com/2009/01/15/fashion/15paris.html'); 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text-align: justify;">Alors que les consommateurs haut de gamme ont partout subitement perdu leur appétit pour les biens de luxe, une industrie longtemps considérée comme défensive est frappée durement.</p><p style="font-style: italic; text-align: justify;">Aux Etats-Unis, les boutiques de luxe ont vu avec horreur les ventes de Noël s'effondrer quand, à Tokyo, Louis Vuitton a du annuler le lancement de ce qui aurait du être le plus grand et flamboyant magasin du monde...</p><p style="font-style: italic; text-align: justify;">Pour les Français, chaque vague de mauvaises nouvelles génère de grosses inquiétudes.</p><p style="font-style: italic; text-align: justify;">Quand Chanel annonça récemment le licenciement de 200 intérimaires - seulement un peu plus de un pour cent de ses 16.000 salariés - le quotidien Le Parisien qualifia cette information de "choc".<br /></p><p style="font-style: italic; text-align: justify;">La chaîne de télévision LCI décrivit la décision comme le plus sérieux revers que la compagnie ait connu depuis que Coco Chanel vira son effectif en entier et ferma boutique au début de la guerre en 1939.</p><span style="font-style: italic;">Mais il y a aussi, paradoxalement, une forme de satisfaction implicite ici que l'époque souvent vulgaire de la vie luxueuse est révolue et qu'une façon bien Française de vivre lui succédera. </span><p style="font-style: italic; text-align: justify;"> Il n'y a qu'en France que la récession est glorifiée comme une crise de valeurs morales. </p><p style="font-style: italic; text-align: justify;">Un article récent du Figaro Magazine a fourni un guide de 12 pages sur comment réduire son train de vie en 2009 assorti de prédictions comme quoi les gens travailleront moins et mettront la priorité sur leurs familles (belles familles comprises). Un expert Français observateur des tendances repris dans le magazine décrivait les changements en cours comme rien de moins qu'une "révolution des valeurs". </p><p style="font-style: italic; text-align: justify;">Alain Némarq, le Président de Mauboussin, la prestigieuse firme de bijouterie, notait dans une interview que sauver l'industrie du luxe devrait être une priorité nationale parce qu'elle emploie 200.000 personnes en France, fait partie de l'héritage national, apporte du prestige au pays et séduit non seulement les “happy few” mais un public bien plus large.</p><p style="font-style: italic; text-align: justify;">Plutôt que d'essayer de maintenir la machine en marche en extrayant des prix indécents de la vente de sacs à mains, de montre ou autres, il proposait l'impensable: l'industrie entière du luxe devrait réduire considérablement les prix. "Nous devons revenir à la raison, à la décence, à la discrétion, à la beauté et la créativité - bref, aux vraies valeurs" proposait M. Némarq.</p><p style="font-style: italic; text-align: justify;">(Mauboussin a montré l'exemple. Nous avons vendu une bague avec un solitaire de 1 carat nommée "Chance d'amour" pour environ 14.500 dollars, soit à peu près 30% moins cher que son prix normal et sa version plus bas de gamme de 0,15 carat a été proposé à 895 dollars, indiqua M. Némarq) </p><p style="font-style: italic; text-align: justify;">Quelques intellectuels Français voudraient aller beaucoup plus loin, appelant à la mort de l'industrie du luxe toute entière comme une sorte de rite national purificateur. </p><p style="font-style: italic; text-align: justify;">"Depuis les Grecs anciens, les objets de luxe ont toujours été marqués du sceau de l'immoralité", indiqua Gilles Lipovetsky, un sociologue ayant écrit plusieurs livres sur le consumérisme. "Ils représentent le gâchis, le superficiel, l'inégalité des fortunes. Ils n'ont aucune raison d'exister".</p><p style="font-style: italic; text-align: justify;">Le champion politique de cette nouvelle moralité économique s'est converti récemment: le Président Sarkozy, anciennement connu comme le "Président Bling-Bling". Il entra en fonction en promettant d'injecter un style de capitalisme plus anglo-saxon appelant les Français à "travailler plus pour gagner plus".</p><p style="font-style: italic; text-align: justify;">Mais la semaine dernière à Paris, M. Sarkozy et l'ancien premier ministre Britannique Tony Blair accueillirent une conférence réunissant leaders politiques et prix Nobel d'économie afin d'identifier les façons d'instiller plus de valeurs dans l'économie mondialisée. Le vieil ordre financier a été "perverti" par un capitalisme "amoral" et sans contrôle, dit M. Sarkozy, déplorant le fait que "les signes de richesse comptent plus que la richesse elle-même". </p><p style="font-style: italic; text-align: justify;">Il appela de ses voeux le "retour de l'Etat" en tant que régulateur des excès du capitalisme.</p><div style="text-align: justify;"><span style="font-style: italic;">Paradoxalement, ce sentiment n'est pas difficile à accepter pour les Français. L'identité nationale peut sembler parée de l'aura du luxe - robe élégante, parfum sophistiqué, nourriture fine et Champagne à volonté lors de la moindre célébration. Mais bien que les Français apprécient plus que la plupart des Européens la meilleure qualité qu'ils puissent s'offrir, ils ont tout bien considéré de l'amour propre. La France demeure un pays profondément conservateur, un pays dans lequel il a été traditionnellement inacceptable d'exhiber sa fortune. La plupart des Français utilisent des cartes de débit, pas de crédit, ce qui signifie qu'ils ont tendance à ne pas dépenser plus d'argent qu'ils n'en ont sur leurs comptes bancaires. Obtenir un prêt immobilier est un processus semé d'embûches.</span> </div><p style="font-style: italic; text-align: justify;">Ainsi, beaucoup voient dans la fin d'une ère de dépenses libres et faciles dans les produits de luxe - alors que le luxe est associé avec éclat et ostentation tout autour du monde - la potentielle restauration de vertus classiquement Françaises de modération et de modestie. Même un peu de souffrance et de sacrifice seraient de bon aloi.<br /></p><div style="text-align: justify;"> </div><div style="font-style: italic; text-align: justify;" id="articleInline" class="inlineLeft"> <div id="inlineBox"><a href="http://www.nytimes.com/2009/01/15/fashion/15paris.html?pagewanted=2&_r=2&sq=luxury%20paris&st=cse&scp=1#secondParagraph" class="jumpLink"></a><a name="secondParagraph"></a> </div> </div><p style="font-style: italic; text-align: justify;"> <a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_LvXOKlKI2SFerCCzN5a3rvN93NCH7o-MXu1zAa8uAp7ZGFnCccUnrkE_AL3-_YcAnpD7GMzi0pStiWOdZon4HA03466pH_LZ-who58AESvIHq64OR0djVg-GwOwCVwUCa652/s1600-h/karl-lagerfeld-in-paris.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 215px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_LvXOKlKI2SFerCCzN5a3rvN93NCH7o-MXu1zAa8uAp7ZGFnCccUnrkE_AL3-_YcAnpD7GMzi0pStiWOdZon4HA03466pH_LZ-who58AESvIHq64OR0djVg-GwOwCVwUCa652/s320/karl-lagerfeld-in-paris.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5292240939406083490" border="0" /></a>"Toute cette crise est un peu comme un nettoyage de printemps - à la fois moral et physique" dit Karl Lagerfeld, le designer de Chanel, dans un entretien. "Il n'y a pas d'évolution créative s'il n'y a pas de moments dramatiques comme ceux-là. Bling est fini. Les tapis rouges couverts de faux diamants sont finis aussi. J'appelle cela la 'nouvelle modestie'".</p><div style="text-align: justify;"><p></p><p style="font-style: italic; text-align: justify;">M. Lagerfeld est cependant vif à démontrer que sa maison va très bien, que les licenciements de ce mois ont été dis-proportionnellement rapportés par les média et que la collection Chanel Paris-Moscou a apporté 17% de croissance par rapport au show de Londres en 2007. </p><p style="font-style: italic; text-align: justify;"> Restant en ligne avec le nouvel état d'esprit national - et par respect pour les dures réalités économiques, - la créatrice Nathalie Rykiel annonça qu'elle démontrerait la nouvelle collection Sonia Rykiel non pas au travers d'un grand spectacle théâtral dans un grand espace loué pour 1500 personnes mais lors de mini-shows pour 200 invités dans sa boutique Boulevard Saint Germain.</p><p style="font-style: italic; text-align: justify;"> "A la fin, cela ne va probablement pas coûter moins cher donc ce n'est pas une histoire d'argent" dit-elle au cours d'un déjeuner au Café de Flore. "C'est un désir pour de l'intimité, de retour aux valeurs. Nous avons besoin de revenir à des choses plus petites, des choses qui touchent les gens. Nous dirons 'Viens chez moi. Regarde et ressens mes vêtements'".</p><p style="font-style: italic; text-align: justify;">Certainement, un recul du niveau de dépenses a été ressenti lors des fêtes de Noël à Paris pendant lesquelles des traiteurs vécurent des annulations de cocktails de fin d'année. Et quand il y a quand même eu des fêtes, il y avait plus de mousse de canard et beaucoup moins de foie gras. En matière de champagne, les ventes de gros ont décliné de 16,5% en octobre par rapport à l'année précédente et il fut moins servi aux tables Françaises; les vins pétillants Français sans l'appellation Champagne y furent plus servis.<br /></p><p style="font-style: italic; text-align: justify;">A La Grande Épicerie, le grand hall du grand magasin le Bon Marché, le caviar Français et Italien se vendirent aussi bien que la ruineuse variété Russe; les chefs pâtissiers résistèrent à la tentation de préparer des bûches de Noël à plus de 100 euros.</p><p style="font-style: italic; text-align: justify;">"Les produits de luxe qui relèvent du savoir faire - par opposition au bling-bling - offrent une forme de refuge", dît Frédéric Verbrugghe, le directeur de la grande épicerie. “Les ventes de Dom Pérignon n'ont pas souffert, mais les packagings ostentatoires n'ont pas attiré Dans le passé, les clients auraient acheté un bloc entier de foie gras, cette année c'était juste 5 tranches." </p><p style="font-style: italic; text-align: justify;">Plusieurs dirigeants Français pensent que l'économie finira par rebondir. Certains vignerons rappellent que l'aristocratie Française arrêta d'acheter du Champagne durant la révolution de 1789, obligeant les fabricants de vins à trouver des débouchés en dehors du pays. </p><p style="font-style: italic; text-align: justify;">“Nous sommes dans ce business depuis 300 ans", dit Dominique Hériard Dubreuil, Président du groupe Rémy Cointreau, qui produit les cognacs Rémy Martin et le champagne Piper-Heidsieck. “Nous avons été atteint par le phylloxera au 19ème siècle qui détruisit nos vignobles et notre capacité à produire. Nous avons fait face à 2 guerres mondiales. Je vois cette crise comme un événement challenging mais constructif.”</p><p style="font-style: italic; text-align: justify;">Et pour M. Lagerfeld, couper ses propres dépenses chez Chanel ne fait pas vraiment partie de sa stratégie de "nouvelle modestie". Il précisa qu'il n'était pas forcé par le propriétaire privé de la société de se remettre en question ou de s'adapter en raison de contraintes financières. "Nous n'avons pas de budget, nous faisons ce que nous voulons et jeter l'argent par la fenêtre rapporte de l'argent par la porte d'entrée" dit-il. "Le résultat net c'est que je ne m'occupe pas du résultat net. Le luxe c'est que, durant ma vie, je n'ai jamais eu besoin d'y penser."</p>Amusant de voir combien notre germano-monégasque national prénommé Karl est représentatif de la baguette et du béret ! Non ?<br /><br />Mais au fait, qu'en dit Démagolène ?<br /><br /></div>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-76348127754829836242008-11-21T12:12:00.003+01:002008-11-21T12:13:05.332+01:00Démagolène ou Auxabry ?<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6PKToy4XNI8SE-eJsScZVXaOGJaUK1ZSEPhPQaY6v2VavGgV-Hp21SS2Irk5L9Up3Um9ICE9ldd4ubYoHe6qxgMnxxyeoj5ZyLTkGjGgkKXHOG9o-gQHNzFfAElqlZHOFaGVk/s1600-h/PS-le-duel-Royal-Aubry_img_234_199.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5271067154127082242" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 234px; CURSOR: hand; HEIGHT: 175px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6PKToy4XNI8SE-eJsScZVXaOGJaUK1ZSEPhPQaY6v2VavGgV-Hp21SS2Irk5L9Up3Um9ICE9ldd4ubYoHe6qxgMnxxyeoj5ZyLTkGjGgkKXHOG9o-gQHNzFfAElqlZHOFaGVk/s400/PS-le-duel-Royal-Aubry_img_234_199.jpg" border="0" /></a> No comment !JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-38864529578965614902008-11-07T09:31:00.012+01:002008-11-07T17:40:17.564+01:00Obama est-il socialiste ?<div align="justify"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhR23nlRumd7g-pfucy2NvO6pYuvctpyHR0cIazsDm7JgSTMB4BwhMXlb5NLo5F4eABRixoRwijl1bbzf0U6KEAsr55wz-yKP_Pm9RFsEpzscMBZqwPV8j3SpAyncuYZAmD5TwP/s1600-h/socialists-change-obama.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5265830485456827106" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 226px; CURSOR: hand; HEIGHT: 400px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhR23nlRumd7g-pfucy2NvO6pYuvctpyHR0cIazsDm7JgSTMB4BwhMXlb5NLo5F4eABRixoRwijl1bbzf0U6KEAsr55wz-yKP_Pm9RFsEpzscMBZqwPV8j3SpAyncuYZAmD5TwP/s400/socialists-change-obama.jpg" border="0" /></a> Les média et le microcosme politique franchouillards se sont réjouis de l'élection de Barack Obama en tant que futur Président des Etats-Unis. Intervenant au milieu d'une crise financière sans précédent, cette élection d'un démocrate métis dont le slogan est "change" conduit très vite nos élites gauloises à déclarer la fin du "libéralisme et capitalisme réunis" et le retour en force d'un interventionnisme étatique synonyme chez nous autres de "socialisme"...</div><br /><div align="justify">Il convient, à mon sens, de rectifier quelque chose de fondamental qui est fort mal reporté par dans nos tribunes trotsko-colbertistes. La France, face à la crise, n'a quasiment aucune marge de manoeuvre, elle a la chance de ne pas être au coeur du cyclone car nos consommateurs et nos entreprises sont traditionnellement moins endettés que leurs homologues Américains, elle est touchée par contagion par la récession mondiale qui s'annonce mais sa puissance publique ne peut quasiment rien faire:</div><ul><li><div align="justify">la politique monétaire est conduite par la BCE;</div></li><br /><li><div align="justify">augmenter les impôts serait suicidaire et les baisser est impossible;</div></li><br /><li><div align="justify">augmenter les dépenses conduirait à la faillite...</div></li></ul><p align="justify">La seule chose que nos ministres en charge de l'économie et des finances peuvent faire est de constater que les recettes fiscales vont baisser et qu'à dépenses de fonctionnement constantes, le déficit va filer. Cette augmentation du déficit purement passive n'a et n'aura aucun effet bénéfique sur l'économie nationale...</p><p align="justify">Par comparaison, le New President dispose de marges de manoeuvre considérables qui peuvent être résumées dans les chiffres comparés suivants:</p><ul><li><div align="justify">le déficit budgétaire Américain est équivalent en 2008 à celui de la France à savoir environ 3% du PIB mais celui comprend les dépenses somptuaires liés à la guerre en Iraq que tout bon comptable considérerait comme une "charge exceptionnelle" !</div></li><br /><li><div align="justify">la dette fédérale Américain est équivalent à celle de l'Etat Français environ 65% du PIB mais elle comprend le financement à venir des retraites des fonctionnaires Américains que nous autres considérons comme "hors bilan". Si nous adoptions la même comptabilisation de cette dette colossale (environ 800 milliards d'euros), la dette de l'Etat Français serait à 110% du PIB !</div></li><br /><li><div align="justify">le poids des dépenses publiques aux Etats-Unis pèse un bon tiers du PIB quand ce même poids représente plus de la moitié du PIB en France !</div></li></ul><p align="justify">Ainsi lorsque le Président Obama dit qu'il va baisser les impôts des plus défavorisés et des classes moyennes, il peut le faire de façon grandiose sans même approcher le piteux état de déficit structurel ou de déficit accumulé de la France socialiste. De même, s'il décide d'augmenter la dépense publique de 10% (ce qui est énorme), l'écart du ratio dépenses publiques sur PIB resterait en deçà des 40% aux Etats-Unis quand il flirte avec les 55% chez nous.</p><p align="justify">Obama n'est pas socialiste ! Obama est Américain et démocrate et pense, à juste titre, que le "Reaganisme" est allé un peu loin dans le "laisser faire" et que l'état des finances publiques Américaines (bien meilleur que l'état des finances des consommateurs ou entreprises Américaines) permet de déplacer le curseur vers la gauche pour "amortir" les conséquences de la crise financière en cours. </p><p align="justify">Il y a ainsi deux lectures de la politique fiscale qu'il veut mettre en oeuvre. Certains (les gallo-socialistes) diront "Obama veut taxer les hauts revenus" (qui le sont beaucoup moins qu'en France). D'autres plus justement qu'"Obama veut alléger l'impôt sur le revenu des plus modestes" (qui ne paient déjà pas ou presque pas d'IRPP en France). Une forme de "redistribution fiscale" amortissant les conséquences de la crise financière est disponible à Obama (quand notre ami Sarkexpresso a hérité d'une situation aberrante et ne peut évidemment pas la rectifier en période de crise puisque cela aurait pour conséquence d'aggraver ladite crise).</p><p align="justify">Les Etats-Unis sont comme un cycliste en bas d'une côte qui a fait une lourde chute, est KO mais qui a toujours des jambes et un vélo. La France est en bas de la même côte, n'a pas chuté mais circule dans une petite chaise roulante... La remontée sera longue et pénible pour les deux mais inutile de vous dire qui arrivera en haut de la côte le premier !</p><p align="justify">A ceux qui se réjouissent d'une remontée en force du politique et des Etats, ils devraient s'interroger sur l'influence de la garantie implicite (puis explicite) de l'Etat Américain sur les obligations émises par Fanny Mae et Freddy Mac (c'est ce qui a conduit les agences de notation à noter "AAA" des titres dérivés de prêts hypothécaires douteux) ou sur celle des règles comptables "mark to market" imposées par le(s) régulateur(s) qui ont provoqué l'effet domino auquel nous venons d'assister...</p><p align="justify">Loin de moi l'idée de dire qu'il n'aurait pas fallu protéger le consommateur Américain des prêteurs qui lui ont fait croire que les arbres touchent le ciel. Loin de moi l'idée que l'Amérique de Reagan était parfaite mais ce n'est sûrement pas dans l'anti-capitalisme que notre ami Obama ira puiser ses idées de changement !</p><p align="justify"></p>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-42377086739853942062008-09-27T05:48:00.008+02:002008-09-27T06:54:13.742+02:00Wall Street and/or Main Street<div align="justify"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1jgYLiMPm2jXGNMRdslEyPpd3I5DIB7-znEUkuWbqMSV0EE6eEAW5JCklg84rPYEvd5W_rqlVGe5p8QALkY05qTSVeSatvkXN_mXdCY-gBzIK3N_ElLblNaORm7o8RY4qvT7d/s1600-h/IRS.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5250544245948875330" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1jgYLiMPm2jXGNMRdslEyPpd3I5DIB7-znEUkuWbqMSV0EE6eEAW5JCklg84rPYEvd5W_rqlVGe5p8QALkY05qTSVeSatvkXN_mXdCY-gBzIK3N_ElLblNaORm7o8RY4qvT7d/s320/IRS.jpg" border="0" /></a> Depuis que j'ai accepté de partir en Californie pour m'occuper de notre bureau à Menlo Park, les agitations de Sarkespresso ne m'ont plus passionné du tout et je me suis retrouvé en panne de "<em>blogging</em>"...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify"></div><div align="justify"></div><div align="justify">Me voilà, depuis une semaine, suivant la fameuse affaire du "<em>700 b$ bailout</em>" sur CNN ou MSNBC, et en voilà une affaire qui est compliquée et intéressante... Le climat économique des prochaines années aux Etats-Unis, en Europe et sans doute sur la planète entière dépend, en effet, pour beaucoup de sa mise en oeuvre...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify"></div><div align="justify"></div><div align="justify">Rappelons qu'après le "<em>Lehman Brothers Monday</em>" qui a vu cet emblème de Wall Street se placer sous le régime des faillites ("<em>chapter 11</em>") vint le "<em>Crazy Friday</em>" où les bourses du monde entier prirent 10% suite à l'annonce par le secrétaire au trésor Américain Mr Paulson de lancer une structure de défaisance ("<em>bailout</em>") dotée de 700 milliards de dollars pour débarrasser les institutions financières de leurs mauvais "<em>assets</em>".</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify"></div><div align="justify">Rappelons également que ce plan doit être défini et lancé à 8 semaines de l'élection du successeur de George W. Bush et que les 2 candidats Obama et McCain ne peuvent rester silencieux sur ce sujet qui pèse 2 fois le budget annuel de l'Etat Français ! Leurs premières réactions furent plus que pathétiques. McCain rappela à raison que ce serait le contribuable qui paierait. Quelle perspicacité ! Obama appela à ce que les PDGs des institutions financières bénéficiant de ces ventes de "<em>bad assets</em>" prennent l'engagement de limiter leur rémunérations. Fondamental !</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify"></div><div align="justify">Les jours suivant le débat prit un tour plus profond posant 2 questions fondamentales: 1) A quel prix racheter ces fameux "<em>assets</em>" ? 2) Est-ce que ce plan aide Mr Smith qui n'arrive pas à payer ses mensualités et va se faire saisir ("<em>foreclosure</em>") sa maison.</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify"></div><div align="justify">La première question soulève le point, en fait pas si fondamental que cela, de savoir si on fait un cadeau aux gars de Wall Street: exemple, ils ont provisionné à 10% de leurs valeurs toutes les MBS ("<em>Mortgage Based Securities</em>") plus ou moins infestées de "<em>subprime</em>", on leur rachète à 20% de leur valeur et il s'avère dans 5 ans que le taux de défaillance n'est "que" de 50%. On a fait un cadeau de 100% de la "<em>book value</em>" aux banquiers mais l'état fédéral réalise un 2.5x la mise en 5 ans. Est-ce juste ? Injuste ? Dur à dire...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify"></div><div align="justify">Est-ce que ça résout le problème de Mr Smith ? Absolument pas...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify"></div><div align="justify">C'est là que, ironie du sort, le capitalisme vient au secours du capitalisme au bord de l'infarctus. Une réflexion sur les mécanismes utilisés lors de LBO ("<em>Leverage Buy-Out</em>") lorsque la société sous LBO n'arrive pas payer la dette qui a permis partiellement de la racheter amène une piste qui servira certainement de base au "<em>bailout plan</em>"...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Imaginons que Mr Smith ait emprunté $160k pour acheter sa maison, il lui reste $150k de capital à rembourser et sa maison est évaluée, à ce jour, à $100k. La solution par défaut est: 1) la banque saisit la maison et essaie de la vendre dans un marché où les maisons à vendre pullulent et où les prix sont en chute libre 2) Mr Smith se déclare en faillite personnelle car incapable de rembourser les $50k (plus pénalité) qui manquent. Du Zola avec un giga Z... car il y a plein de Mr Smith...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">La solution "capitaliste" à cette solution est d'évaluer la véritable capacité d'endettement de Mr Smith, disons $90k qui lui permettent de refinancer partiellement son prêt et de lui laisser sa maison mais de faire qu'il en devienne un actionnaire. Le prêteur, à qui il doit $60k, en est le co-actionnaire. Mr Smith a 90/150 soit 60% de la maison, le prêteur 60/150 soit 40%. Le prêteur a récupéré 90 (cash) + 40% x 100 (part de la maison) = 130 sur les 150 initialement dûs (ce qui est loin des 90% de discount) et Mr Smith habite toujours dans "sa" maison. Le jour où Mr Smith vend, il touchera 60% du prix ce qui devrait couvrir le restant à payer de son prêt (qui aura diminué) surtout si, après le "<em>krach</em>" immobilier, le marché rebondit...</div><br /><div align="justify">Non seulement le modèle est assez malin et permet de limiter de façon significative 50-80% (selon les experts) le nombre de "<em>foreclosures</em>" et le nombre de Mr Smith en faillite personnelle mais aussi, les prêteurs s'aperçoivent qu'ils ont perdu moins que provisionné et surtout, leur "actions" dans les maisons ont un prix pour que la structure de défaisance les lui rachète. </div><div align="justify"> </div><div align="justify">Que vaut 40% d'une maison évaluée à $100k ? $40k plus un "chouïa" correspondant à une option sur éventuelle plus-value en cas de remontée du marché immobilier. La taille du "chouïa" sera ou non un cadeau à Wall Street mais restera un "chouïa"...</div><br /><div align="justify"> </div><div align="justify">Ouf ! on est sauvé. On a la solution de principe. Reste à la mettre en oeuvre... </div><div align="justify"> </div><div align="justify">Et ça, c'est un "<em>huge plan</em>" discuté au Capitole en ce moment...</div><div align="justify"> </div><div align="justify"> </div>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-76636434505661678812008-07-10T16:19:00.012+02:002008-07-10T19:46:26.183+02:00Sarkespresso: what else ?<div align="justify">En ces temps où notre Président joue les dosettes de Nespresso, le matin Etatisco pour un réveil rapide, le soir Reformistretto pour une nuit paisible, j'ai vraiment du mal à me motiver pour bloguer. L'<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3vrfz7XvVMY7_wsrt3sSYhjcCDkYQv0vaAAQyUDRAYr3oxhmlbHAjBbiwxTK970HyuCN9w5YDIrz1l7o_Qv65jn5K6bZv2vBUJZgpgHq6cgS9v-6DWSmGS-89xcq8a3Z6fK6k/s1600-h/innovation.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5221390463980888146" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3vrfz7XvVMY7_wsrt3sSYhjcCDkYQv0vaAAQyUDRAYr3oxhmlbHAjBbiwxTK970HyuCN9w5YDIrz1l7o_Qv65jn5K6bZv2vBUJZgpgHq6cgS9v-6DWSmGS-89xcq8a3Z6fK6k/s320/innovation.jpg" border="0" /></a><a href="http://www.ifrap-2012.org/L-innovation-essentielle-pour-l-emploi-n-est-pas-technologique,0443.html?date=20080709">article de Bernard Zimmern</a>, que j'ai eu dans ma messagerie ce matin, m'a cependant donné envie de réagir. </div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Je suis, en général, assez d'accord avec l'IFRAP dont il m'arrive souvent de relayer les articles ou pétitions contre les usines à gaz élaborées par nos technocrates, les dérives étatistes de nos politiciens et les fausses bonnes idées de l'économie mixte et de ses pique-assiettes...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Il me semble cependant que dans cet article, Mr Zimmern (appelé BZ dans la suite de ce "post") s'est laissé aller à un simplisme qui, s'il se veut pédagogue, mérite d'être complété voire corrigé pour ne pas induire le lecteur en erreur.</div><br /><div align="justify">Si BZ veut souligner que, dans notre cher pays, on confond innovation et acte créatif technologique et que 3 ingénieurs, qui inventent une solution sans savoir quel problème elle résout, ne font pas de l'innovation, alors je suis d'accord avec BZ.</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Si BZ veut alerter sur le fait que, convaincus à tort que l'innovation est un truc d'ingénieurs aéronautiques ou nucléaires (secteurs dans lesquels les cycles de vie des produits sont extrêmement longs et les innovations assez rares), les Français, leurs universités et leur administration ont une conception fausse de l'innovation, toujours d'accord avec BZ.</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Si BZ veut dire que le marketing de l'innovation (qui est l'atout numéro 1 des sociétés Américaines) à savoir à la fois la capacité à identifier une demande du marché et à "pousser de façon inductive" sur le marché un produit ou un service répondant à cette demande est un point faible de nos entreprises dites "innovantes", encore d'accord avec BZ.</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Si BZ veut expliquer que le lien entre recherche et innovation est ténu (cf <a href="http://jdch.blogspot.com/2007/12/rencontre-avec-prix-nobel.html">Rencontre avec un prix Nobel</a>) et implique de profonds changements de mentalités pour se révéler utile économiquement, toujours d'accord avec BZ.</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Si BZ veut contester la politique de saupoudrage d'OSEO (qui raisonne souvent en nombre d'entreprises soutenues avec quelques centaines de kilo-euros chacune) et les contraintes d'investissement des FCPI (qui les obligent dans une moindre mesure à saupoudrer eux-aussi) et constater que nous avons plein de petites boîtes "techno innovantes" au destin local et incertain, d'accord aussi avec BZ.</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Si BZ veut expliquer que toutes les entreprises et tous les "business models" ne sont pas candidats à des levées de fonds type "capital-risque" et que les "business angels" ont un rôle-clé à jouer à la fois dans l'amorçage de projets ambitieux (avant prise de relais par les capitaux-risqueurs) et dans le financement de bout en bout de société aux besoins capitalistiques légers, encore d'accord avec BZ.</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Si BZ veut insister sur le fait que la création d'emploi potentielle en France réside de façon extrêmement importante dans des secteurs traditionnels et notamment dans le secteur des services où l'innovation n'est pas technologique (mais peut-être simplement reposant sur l'utilisation d'une technologie éprouvée pour faire profiter au client des gains de productivité ou des bénéfices d'usage de cette technologie), toujours d'accord avec BZ.</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Si BZ veut enfin dire qu'il y a plus à gagner en matière de création d'emplois via une réforme de la fiscalité de l'entrepreneur ou du "business angel"..., qu'en demandant (pour le même coût pour le contribuable) à OSEO et la CDC de financer en partie les "entreprises innovantes", enfin et toujours d'accord avec BZ.</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Mais, il y un mais...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Si BZ renonce implicitement à l'émergence de champions "technologiques" Français ou Européens, déclarant la guerre perdue avec les Etats-Unis et appelant de ses voeux une économie entièrement tertiarisée qui paie des "royalties" à la côte ouest des USA pour l'usage des technologies permettant de délivrer un service ou un produit incrémentalement meilleur que ses prédécesseurs, il se trompe sur la viabilité du modèle. Pour qu'il y ait croissance et donc, par rebond, création d'emplois, il faut qu'il y ait création de valeur et que celle-ci ne soit pas "taxée ou confisquée" systématiquement par un tiers au système économique considéré (qu'il s'agisse du possesseur du brevet ou de l'acteur en situation de monopole de fait ou... bien sûr de l'Etat).</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Si la technologie ne contribue que pour 6% à la création directe de "jobs", plus de 50% de la croissance Américaine repose soit sur des gains de productivité autorisés par la technologie, soit sur la création de marchés nouveaux rendus viable par l'innovation technologique.</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Nokia, leader mondial des téléphones mobiles est Finlandais, SAP, numéro 1 mondial des logiciels d'entreprise est Allemand, Dassault Systèmes, champion des logiciels PLM est Français, CSR, leader des composants bluetooth est Britannique... Si nous étions en face uniquement d'oligopoles Américains, nous serions mal... très mal... Monsieur Zimmern.</div><div align="justify"></div>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-70974770555940319672008-06-03T16:48:00.007+02:002008-06-08T14:31:20.483+02:00Capitalisme et antinomies présumées<div align="justify"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWOayhsH3VrmT7sw90JRyH8oQXL41nNYTcSaXgmMQ63EXZ_HabCQtF2pZAs1ATUu9Pbouq4wIPTGGFUgqF0ohqKSqBMhHRiYXzl5JcD6h5Vc0cnQMNO59OqDV-LGfRDWETim8F/s1600-h/commerce-equitable.jpeg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5207667431662856290" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWOayhsH3VrmT7sw90JRyH8oQXL41nNYTcSaXgmMQ63EXZ_HabCQtF2pZAs1ATUu9Pbouq4wIPTGGFUgqF0ohqKSqBMhHRiYXzl5JcD6h5Vc0cnQMNO59OqDV-LGfRDWETim8F/s400/commerce-equitable.jpeg" border="0" /></a>Dans la lignée de la <a href="http://jdch.blogspot.com/2007/03/la-dictature-du-court-terme.html">"Dictature du court terme"</a>, j'étais la semaine dernière à un événement dont les élites Françaises ont le secret intitulé "Croissance & Capitalisme, synonyme ou antinomique ?". A part que j'aurais sans doute mis un 's' à la fin de "synonyme" et "antinomique", je me suis dit que les invités étant de qualité (Bernard Liautaud, fondateur de Business Objects, Jean-Bernard Levy, Président du directoire de Vivendi et l'inénarrable Jacques Attali en tournée de promotion des travaux de la fameuse commission pour la libéralisation de la croissance...), il y aurait peut-être des choses intéressantes à y entendre.</div><br /><div align="justify">En réalité, tout le monde s'accordant sur le fait que la croissance sur les 150 dernières années a été la conséquence de l'avènement du capitalisme au 19ème siècle, et que, même si la récession actuelle (larvée ou non) trouve son origine dans la "financiarisation" de l'économie, il n'existe pas de modèle non capitaliste qui ait pu démontrer la moindre capacité à générer de la croissance, le débat-titre a donc été rapidement abandonné, évoquant simplement une accélération de la vitesse de "circulation des capitaux" à comparer à la simple "accumulation des capitaux" de grand-papa, pour glisser vers "démocratie et capitalisme" et vers "développement durable et capitalisme"...</div><br /><div align="justify">Concernant la présumée contradiction entre démocratie et capitalisme, tous s'accordèrent finalement à reconnaître qu'il s'agit, au contraire, de l'attelage le plus prometteur: le capitalisme ne pouvant reposer que sur un certain niveau de liberté individuelle (puisqu'il y a recherche du profit individuel) et la démocratie impliquant une forme d'autorité garantissant l'intérêt collectif. Attali, dans une formule bien à lui, diagnostiqua le malaise actuel par un simple constat "le marché est global, les démocraties sont locales"... Pas d'antinomie donc entre capitalisme et démocratie; Mieux, deux systèmes qui peuvent se faire la courte échelle comme la libéralisation des économies Russe ou Chinoise peut le laisser espérer en terme de progrès démocratiques consécutifs... Pas de gouvernement mondial certes, des démocraties "locales" beaucoup moins puissantes que dans le passé mais qui doivent pouvoir s'adapter à cette globalisation du marché et du capital surtout si elles deviennent continentales (USA, Union Européenne...).</div><br /><div align="justify">On en arriva donc naturellement à l'intuitive contradiction entre développement durable et capitalisme. On entendit lamentations, alertes et voeux pieux mais rien qui ne paraissait être autre chose que du <em>"wishful thinking"</em> (aspiration vaine) tant il semblait que les invités souhaitaient maintenir la contradiction en question. Ce n'est pas parce que des fortunes colossales ont été bâties autour du pétrole et que cette énergie fossile va devenir rare que le capitalisme est anti-développement durable ! On pourrait même dire le contraire: c'est parce que le pétrole devient rare et que le marché est efficace, que, par exemple, Toyota a pris une longueur d'avance sur les véhicules hybrides. Le prix du baril flambe, la différence de prix entre un véhicule classique et un véhicule hybride est rendue de plus en plus acceptable au vu des économies de carburant envisagées, Toyota qui a, dans une logique purement capitaliste, été le pionnier de cette technologie va en dégager de substantiels profits en même temps que des économies de pétrole et d'émission de CO² vont être réalisées. On pourrait multiplier les exemples de ce type alors qu'il serait difficile de démontrer, via un exemple, une initiative "écologique" qui ait réussi sans s'appuyer sur le marché pour connaître un déploiement rapide et efficace ! Le Velib serait-il le succès qu'il est si la gestion de cet immense parc de vélocipèdes n'avait pas été confiée à une société privée et si celle-ci n'avait pas élaboré un <em>"business plan"</em> profitable supportant cette initiative ?</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Au lieu d'opposer le couple capitalisme/marché avec tout ce qui pourrait être meilleur, nos politiciens devraient faire acte de pédagogie sur leurs rôles de protection du "consommateur" (au sens "marché" du terme) par leur capacité à s'assurer que le marché prend le relais, que la concurrence entre les acteurs est réelle, que les recours pour le consommateur sont disponibles et qu'une pression fiscale ou encore mieux d'opinion s'applique sur ceux qui ne respectent pas les règles fussent-elles difficiles à imposer dans une économie globale. Aucun Etat démocratique ne peut imposer à Nike de ne pas fabriquer ses <em>"sneackers"</em> dans une dictature peu respectueuse du droit des enfants: toutes les démocraties peuvent informer le consommateur et s'appuyer sur la concurrence pour que Nike n'ait d'autre option que de cesser de telles pratiques au risque de voir son chiffre d'affaires et ses profits s'effondrer tout de go. Aucune démocratie ne peut imposer à Starbucks d'acheter du café "commerce équitable" mais la multinationale de Seattle peut parfaitement intégrer dans son <em>"business model" </em>un café acheté plus cher à un producteur Guatemaltèque et y trouver un axe de communication marketing profitable...</div><br /><div align="justify">Vous l'avez compris, je ne comprends toujours pas pourquoi politiciens et médias continuent à vouloir implicitement opposer des objectifs collectifs que la démocratie peut adopter avec l'outil formidable de changement et de déploiement que constitue l'économie marché capitaliste. C'est d'ailleurs uniquement sur la base de la création de valeur délivrée par cet outil que les systèmes collectifs peuvent trouver leur financement via taxes, impôts et prélèvements. C'est parce que la France vit encore dans cette <a href="http://jdch.blogspot.com/2006/02/une-ternelle-nostalgie-trotskiste.html">éternelle nostalgie trotskiste</a> que notre pays est incapable de générer la "durable croissance durable" dont il a tant besoin...</div>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-4038390632076521712008-05-23T18:26:00.020+02:002008-05-25T15:42:24.882+02:00Low trust, High context<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZpIFtwuyYbFsRSsDQHBd8_nJQWwpDHHX7QFjoqh1L23S2U_oMqd84P8yV2E75TNOcbhQtQm-Jd_23uP4SeIKhTCG_AV4hINMpiwucDh7MWrRcwRUq7Tds3Vp3deXjEQfpaepF/s1600-h/lowtrust.jpeg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5203624308364191826" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZpIFtwuyYbFsRSsDQHBd8_nJQWwpDHHX7QFjoqh1L23S2U_oMqd84P8yV2E75TNOcbhQtQm-Jd_23uP4SeIKhTCG_AV4hINMpiwucDh7MWrRcwRUq7Tds3Vp3deXjEQfpaepF/s400/lowtrust.jpeg" border="0" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgXUYPnfRAsR78ztZnKbZbKKhKLf-hzPmCxs1iIAGlcgMp1e1ys12Y-cPNyVDDY_ktyl1nErwxgxzqz_AKRqetz4OzF830Guk9M2pjh4bF38GvxR43iWdh0wpYVtAniUsO8hZnM/s1600-h/lowtrust.jpeg"></a><div align="justify">En cette période de crise financière avérée, de crise économique larvée et de déclaration d'impôts, je préfère pondre des "posts" sociétaux. Ça détend d'exposer des généralités sous une forme un peu différente...<br /><br />A la suite de la lecture de cet <a href="http://www.nouveleconomiste.fr/1newsletter/1433/LNE1433-22-au-28-mai.htm">excellent article à la une du Nouvel Economiste</a> et à une intervention de la charmante <a href="http://www.insead.edu/facultyresearch/faculty/profiles/emeyer/">Erin Meyer</a> sur le travail en équipes multi-culturelles à laquelle j'ai assisté il y a quelques semaines, je me suis demandé si il y avait une corrélation entre ces 2 caractéristiques du peuple Français: <em>"low trust"</em> (niveau de confiance bas dans autrui) et <em>"high context"</em> (voir plus loin). La réflexion relève un peu du bran... de mammouth mais risquons y nous tout de même...</div><br />Sans du tout répéter le contenu de l'article du Nouvel'Eco et de façon totalement anecdotique, les 2 points suivants me viennent quand on parle de "confiance":<br /><ul><li><div align="justify">Mon métier d'investisseur est un métier où l'on doit faire confiance à l'entrepreneur mais où l'on n'accorde cette confiance qu'après moultes interactions et <em>"due diligence"</em>. On est en situation de veille permanente, de quasi-procès d'intention, de détection de failles, d'énoncé de contre-arguments, de pseudo-paranoïa... visant à éliminer les projets que l'on ne va pas financer (>99%) pour finalement accorder sa confiance à une équipe sur un projet (beaucoup moins de 1% des cas). Ma méfiance Gauloise doit malgré tout m'être précieuse dans mon métier...</div></li><br /><li><div align="justify">Je me souviens de la réaction surprise de mes collègues Américains et Britanniques quand je leur ai asséné à l'automne 2004 lors de notre Comité d'Investissement que <a href="http://www.priceminister.com/">PriceMinister</a> pourrait lutter avec le géant eBay dans un pays où <em>"people don't trust each other" </em>et où <em>"code of honor is not widely respected".</em> L'histoire m'a donné raison puisque PriceMinister a grossi plus vite qu'eBay durant les 3 dernières années. La méfiance des Français m'a aidé à construire une (bonne) thèse d'investissement autour du "tiers de confiance" qui garantit les méfiants contre les "malfaisants"...</div></li></ul><div align="justify">Ces 2 exemples sont rappelés juste pour montrer qu'en aucun cas vous ne me trouverez en situation d'appeler à une espèce de naïveté faisant de la confiance préalable l'état par défaut de la relation à autrui: il y a dans la méfiance Française quelque chose qui touche à une connaissance collective de la réalité humaine et cette lucidité a parfois des bénéfices tout à fait réels... </div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Dans le pays du <em>"prove it to me" </em>(si ce que tu dis n'est pas certifié par un tiers -si possible Etatique- la charge de la preuve t'incombes entièrement), du <em>"know me" </em>(si tu veux faire affaire avec moi, il est extrêmement préférable que l'on se connaisse préalablement ou que je connaisse quelqu'un qui te connaît)<em>,</em> du <em>"follow me" </em>(si je suis en situation d'autorité vis à vis de toi, je n'ai pas à te donner d'explications) qui caractérisent les sociétés <em>"low trust"</em> et souvent les sociétés <em>"state centric"</em> (centrées sur l'Etat par opposition à <em>"market centric" </em>soit centrées sur le marché), une caractéristique aggravante (dont il est difficile de dire si elle constitue une cause ou une conséquence de cette "défiance par défaut") est la nature <em>"high context"</em> des relations entre individus.</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Ce concept de <em>"high context</em>" est assez difficile à décrire, il correspond à l'idée qu'un peuple comme le peuple Français ayant une forte et longue histoire commune peut dialoguer entre individus en gardant énormément de choses sous-entendues, implicites, et finalement non-dites. Sur l'axe <em>"low context - high context",</em> la société Américaine est à l'opposé de la société Française: l'interlocuteur est peut-être un immigré arrivé il y a quelques jours, il ne connaît peut-être rien à qui je suis et quelles sont les règles du jeu dans mon environnement, il m'appartient donc d'être extrêmement explicite, de ne rien sous-entendre, de ne rien considérer comme forcément connu, d'être sûr que l'interaction sera fondée sur un <em>"common knowledge"</em> (savoir commun) non ambigu qu'il m'appartient de vérifier...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Les élites Françaises qui ont la même éducation, les mêmes règles de fonctionnement et le même patrimoine socio-culturel sont très à l'aise dans le mode <em>"high context"</em>. Elles vous diront d'ailleurs qu'elles trouvent les Américains naïfs, peu sophistiqués voire "bourrins". Elle se disent même parfois que ces Américains les prennent pour des c... à être aussi explicites sur des choses évidentes que tout le monde sait et qu'il paraît tout à fait superfétatoire de rappeler...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">L'interaction <em>"high context"</em> dans un environnement où le <em>"common knowledge"</em> est très fort est, en fait, extrêmement puissante puisqu'elle permet de s'exprimer dans la nuance ou le sous-entendu, d'approcher le complexe et de conduire des raisonnements fort sophistiqués... Mais, il y a un gros "mais"...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Ce "mais" est la conséquence du fait que les individus ne dialoguent pas autour de sujets qui les concernent fortement, sur lesquels ils auraient tout intérêt à expliciter leurs attentes respectives et pour lesquels ils se contentent de croire, de part et d'autres, qu'ils savent bien ce que l'autre sait et pense... L'exemple le plus flagrant est celui de la relation employeur-employé dans laquelle les raisons pour lesquelles un salarié pourrait être licencié ou pourrait ne pas être augmenté ou pourrait ne pas être promu à une nouvelle position ne sont jamais "discutées" à l'avance. Le salarié non prévenu des règles du jeu se trouvera naturellement en situation de "victime" quand l'une des situations citées s'avérera: il n'était pas prévenu, il ne savait pas, s'il avait su... Certes, il existe des "tiers de confiance" que sont l'encyclopédique droit du travail et les tribunaux prud'hommaux mais n'aurait-il pas été meilleur qu'ils parlent de ces sujets avant que ceux-ci ne fâchent... ?</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Ainsi, dans une France où le système éducatif est gravement en échec pour une bonne partie des élèves et éudiants, où des populations importantes n'ont plus le socle de connaissance qui permet une interaction <em>"high context", </em>dans un monde qui change à grande vitesse et où un sujet-clé comme l'économie (au sens le plus large) n'ont jamais fait partie du <em>"common knowledge", </em>cette sophistication héritée du siècle des lumières fait figure non plus de richesse partagée mais d'entrave lourde à la réussite collective.</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Sarkozy a été élu parce qu'il est plus <em>"low context"</em> que ces prédécesseurs mais une société ce n'est pas un homme -même élu Président- qui parle à tous les autres. Une société capable de réussir, de changer, de s'adapter, de progresser,... est une société où chaque individu parle avec tous ceux qui constituent son environnement et où la confiance accordée "à priori" repose sur une interaction préalable qui a permis de sceller le contrat (verbal et/ou écrit) en se fondant sur des éléments bien compris, explicites, non tus et véritablement partagés...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">Avant d'investir dans une entreprise et d'accorder ma confiance à un entrepreneur, je m'assure qu'il a bien compris que, sous 3 à 5 ans, les fonds que je représente attendent la liquidité via une introduction en bourse ou une cession. Je pourrais considérer que c'est une évidence pour l'entrepreneur mais je sens nécessaire de comprendre si ce calendrier et les scénarios associés correspondent bien aux expectations du dit entrepreneur. Si tel n'était pas le cas, notre désalignement conduirait pour sûr à des moments difficiles... Le désalignement entre les individus peut être évité par une interaction <em>"low context first"</em>, il reste latent en cas d'échanges <em>"high context only"...</em></div><div align="justify"><em></em> </div><br /><div align="justify">L'Evangile recommande le "Aimez-vous les uns les autres". C'est très ambitieux... Je recommanderais pragmatiquement le "Explicitez-vous les uns et les autres" qui constituerait déjà un bon point de départ !</div>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-83640175106975670642008-05-21T15:41:00.008+02:002008-05-21T15:51:24.335+02:00Pétition pas inutile<div align="justify"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhAcq5STFOJbhR0gWwzdSxiFAkC9eE-XH_PhYIKKaD8EPeY3DfAd_XDdpspYDj0J8qPk8-wvtmKbVEOwjb_Q61uZF075wd-r-LPo64Na1WDeIm4in_Mpfvm9Y-pJchfB24_2_ZW/s1600-h/GrifilPetition800.jpeg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5202826499459298946" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhAcq5STFOJbhR0gWwzdSxiFAkC9eE-XH_PhYIKKaD8EPeY3DfAd_XDdpspYDj0J8qPk8-wvtmKbVEOwjb_Q61uZF075wd-r-LPo64Na1WDeIm4in_Mpfvm9Y-pJchfB24_2_ZW/s320/GrifilPetition800.jpeg" border="0" /></a><br /><br />Même s'il n'est pas du tout certain que le Parlement sera plus efficace que la seule Cour des Comptes pour contrôler les dépenses somptuaires de notre Etat, j'ai signé cette pétition de soutien à l'amendement de la réforme constitutionnelle (qui prévoyait un tel contrôle par le Parlement mais cette mention a été supprimée) ...</div><div align="center"><br /><br />Faites comme moi, <a href="http://www.ifrap-2012.org/petition.php"><strong><em>SIGNEZ ICI</em></strong></a> </div>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-18671523310489120942008-05-14T19:13:00.006+02:002008-05-19T13:03:03.329+02:00Bons anniversaires<div align="justify"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjIpzajvnnEvMVJr9BH85scrQlhqMjfBIOPQ9Uvyct7s9nrMCFNT-S761NRKH3qEUAp-oJYE4VuBLYIhlz9TvW7vgQY1fLTmlMYXQ9DwV1L2Vk0DMAlH7Nt-RyuZ7stkBzg4lX1/s1600-h/birthday-cake.jpeg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5202013797157615202" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjIpzajvnnEvMVJr9BH85scrQlhqMjfBIOPQ9Uvyct7s9nrMCFNT-S761NRKH3qEUAp-oJYE4VuBLYIhlz9TvW7vgQY1fLTmlMYXQ9DwV1L2Vk0DMAlH7Nt-RyuZ7stkBzg4lX1/s320/birthday-cake.jpeg" border="0" /></a> J'ai eu 45 ans ce week-end et je ne me sens pas beaucoup plus vieux que l'année dernière... Ceci étant dit, le mois de mai 2008 correspond à de nombreux anniversaires bien plus importants que le mien:</div><ul><li><div align="justify">1 an de Sarkozy à l'Elysée,</div></li><li><div align="justify">10 ans des premières calamiteuses lois Aubry sur les 35 heures,</div></li><li><div align="justify">40 ans de Mai 1968.</div></li></ul><p align="justify">J'ai beaucoup écrit sur notre ami Sarko et sur les 35 heures et j'ai plusieurs fois évoqué le décalage générationnel grandissant dans notre pays entre les Jaunes et les Violets (cf <a href="http://jdch.blogspot.com/2006/03/i-had-dream_10.html">I had a dream...</a> et <a href="http://jdch.blogspot.com/2008/03/wwwnousnepaieronspasvosdettescom.html">Nous ne paierons pas...</a>). Les 40 ans de Mai 68 m'ont amené à regarder comment le "quatre-quart Français" a évolué depuis ma naissance... Je parle de "quatre-quarts" car c'est à peu près comme cela que se découpe la génération qui avait entre 20 et 40 ans en Mai 1968 et qui a entre 60 et 80 ans aujourd'hui.</p><p align="justify">Un quart "réac", un quart "moderne", un quart "idéo" et un quart "révolo"... qui ne correspond plus du tout à la recette de la France qui a entre 20 et 40 ans aujourd'hui... Il faut dire que la génération qui a entre 20 et 40 ans aujourd'hui n'a pas connu les 30 glorieuses, elle a plutôt connu les 30 déclinantes... elle a connu le divorce des parents et le chômage de papa ou maman... elle a connu 14 ans de Miterrandisme et 10 ans de Chiraquisme soit 24 ans dans un monde qui change dans une France qui se crispe en voyant fondre son industrie manufacturière, en voyant monter les violences urbaines et en perdant petit à petit foi dans tout ce qui pourrait fédérer une forme d'unité républicaine qu'elle soit conservatrice ou progressiste...</p><p align="justify">Les "réacs" qui étaient contre tout, à savoir contre le sexe avant le mariage, l'Europe, la décolonisation, l'homosexualité, les cheveux longs... ont mal vieilli. Leurs enfants ne sont que minoritairement "réacs". Le fils d'un notaire de sous-préfecture, qui est monté à la capitale pour faire ses études et qui a passé quelque temps à l'étranger pour un stage professionnel ou une mission humanitaire n'est plus "réac". Même si l'on trouve quelques îlots réactionnaires au sein de la grande bourgeoisie ou aristocratie de Province, le score du sieur de Villiers aux élections présidentielles montre combien ce "quart" s'est dilué dans une France où le traditionalisme ne saurait constituer la moindre force rassembleuse au delà de groupuscules vieillissants qui "catholiques intégristes", qui "chasseurs de palombes", qui "nostalgiques de l'Algérie Française et du Maréchal Pétain réunis"...</p><p align="justify">Ce qui sépare les "idéos" des "révolos" a longtemps été tu sous couvert d'"union sacrée de la Gauche". Il y a ceux qui pensent que Mai 68 a été une révolution avortée puisque le capitalisme est toujours bel et bien en place. Ceux sont les "révolos". Ils restent porteurs de l'espoir d'un "grand soir" et qui ont trouvé dans Besancenot un représentant Canada Dry: un trotskiste révolutionnaire qui peut passer 4 heures chez Drucker... La révolution, la vraie, aura toujours ses partisans et même si les enfants de "révolos" se sont "bobo-isés", les plus désespérés et souvent les plus naïvement innocents de la nouvelle génération trouveront toujours qu'Arlette, Olivier (ou leur successeur) sont les seuls qui comprennent leurs problèmes....</p><p align="justify">Les "idéos" considèrent eux que la révolution de Mai 1968 en termes de révolution des moeurs, de la sexualité, du rapport entre les citoyens, à la nature ou au tiers-monde a eu lieu. Ils ont constitué, promu et porté la "pensée unique" des 40 dernières années. D'un humaniste universel, ils ont dérivé vers et adhéré à un "égalitarisme forcené", d'une vision initialement libertaire ("il est interdit d'interdire") ils ont implémenté une société ultra-réglementée, ultra-administrée, aussi peureuse que coûteuse, aussi inefficace que figée... Il leur a fallu 40 ans pour appeler de leur voeux une «économie sociale et écologique de marché » qu'ils ont pudiquement évité d'appeler "économie de marché sociale et écologique". Ils sont encore fort nombreux dans la nouvelle génération, ils ne savent pas s'ils sont pro-Européens ou anti-Européens, la logique économique et financière reste un "tabou diabolisé" pour la plupart d'entre eux mais ils comprennent petit à petit que le système collectif dans lequel leurs aînés se sont engouffrés est en train de se fissurer dangereusement...</p><p align="justify">Les "modernes" de l'époque qui s'enthousiasmaient pour JF Kennedy ou JJSS et qui étaient tolérants aux changements sociétaux se sont reproduits sans perte quantitative. On aurait maintenant tendance à nommer leurs successeurs les "pragmas". Sans illusion collectiviste, ayant appréhendé les règles du jeux d'un monde globalisé, parlant Anglais et préconisant à leurs enfants d'apprendre le Chinois, ils sont massivement sceptiques quant à la pérennité du "modèle Français". Ils ont voté, il y a un an, pour Sarko mais sont déjà déçus et sans grand espoir quant à une éventuelle réelle réforme de notre pays dans le quinquennat entamé à 20%... Ils se savent pro-Européens, comprennent que la loi du marché est souvent la moins mauvaise, ont un rapport au temps et au changement qui accepte que toute situation, y compris une situation de réussite, soit précaire et, s'ils ne se réfugient pas dans l'individualisme, et se désespèrent de tous les blablas "solidaro-égalitaro-immobilo-franchouillard".</p><p align="justify">En résumé,</p><ul><li><div align="justify">les "réacs" sont une espèce en voie de disparition. Bonne nouvelle !</div></li><li><div align="justify">les "révolos" restent une minorité vivace. Bizarre !</div></li><li><div align="justify">les "idéos" sont en train de virer leur cuti mais cela leur prend beaucoup trop de temps. Qu'ils se grouillent !</div></li><li><div align="justify">les "modernes" devenus "pragmas" sont sans doute majoritaires mais désabusés. Soyez patients !</div></li></ul><p align="justify">Une évolution lente mais positive sur laquelle il nous reste à refaire le point dans 20 ans. Les survivants de 1968 seront alors presque comme les poilus de 14/18: il n'y en aura plus beaucoup ou alors ils auront entre 80 et 100 ans...</p><p align="justify">Moi, j'aurais du temps pour "bloguer" puisque je serai à la retraite !</p><p align="justify"></p>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-21866602.post-52461746219944121132008-05-04T14:12:00.015+02:002008-05-04T16:38:28.562+02:00Smörgåsblog<div align="justify"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5OWHCOqEVOHQ7WgqIM0snLrKrtLU_Q0YSuzeR2b974RBNEI2nfknk5vhlIoiE5yjMVFWk2ktKEskEmHcxvxhG6iSjxIXGJ9pbCCfygP-k8tritOyttICshyphenhyphensGVg1Th7mStVvH/s1600-h/Swedish_buffet-SmörgÃ¥sbord.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5196503997191022370" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5OWHCOqEVOHQ7WgqIM0snLrKrtLU_Q0YSuzeR2b974RBNEI2nfknk5vhlIoiE5yjMVFWk2ktKEskEmHcxvxhG6iSjxIXGJ9pbCCfygP-k8tritOyttICshyphenhyphensGVg1Th7mStVvH/s320/Swedish_buffet-Sm%C3%B6rg%C3%A5sbord.jpg" border="0" /></a>Le "<em>Smörgåsbord</em>" est un buffet Suédois ou Danois dressé lors de fêtes familiales ou tout simplement dans les hôtels internationaux pour le petit déjeuner. Il est caractérisé par une variété étonnante de mets et plats qui fait que chacun peut choisir ce qui lui plaît mais que, par contre, le mélange, par exemple, de harengs et de viennoiseries oblige le convive à faire des choix...</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">J'ai découvert ce terme aux Etats-Unis alors que nous venions d'assister à une présentation marketing et que l'un de mes collègues de l'époque pour "<em>debriefer</em>" a prononcé sa sentence: "<em>a f* smorgasbord !"</em> ce qui signifiait qu'il y avait "à boire et à manger" et que la présentation manquait du "<em>clear and compelling focus</em>" de mise dans un tel contexte.</div><br /><div align="justify"></div><div align="justify">En général, j'essaie de pondre des "<em>posts</em>" ayant un seul sujet, une thèse cohérente et une pédagogie minimale. Aujourd'hui, victime de l'angoisse du "<em>post</em>" blanc depuis 2 semaines, j'ai décidé de vous servir un "<em>smörgåspost</em>".</div><br /><div align="justify">Voici donc 3 sujets qui auraient pu donner lieu à des "<em>clear, compelling and focused posts</em>" mais qui vont vous être donnés en pâture afin, non pas de les savourer, mais de choisir le sujet qui vous intéresse le plus. Charge à un "<em>post</em>" à venir de véritablement traiter et éclairer le sujet...</div><br /><div align="justify">Il m'a été donné à lire<a href="http://www.associations-patrimoine.org/article.php?id=257&dossier=2"> un article de Christian Gerondeau </a>que j'aurais pu commenter. Je suis d'accord avec ce Monsieur (dont vous ne savez peut-être pas qu'il est beaucoup plus connu sous le nom de Bison Futé dont il a inventé le concept et qu'il est également président de la Fédération française des automobiles-clubs et usagers de la route). Je n'aime pas les mécanismes faussant une économie, mettant l'Etat à la fois régulateur, actionnaire d'EDF et collecteur d'impôts dans une posture que nous n'accepterions de personne... Je trouve vraiment moches les paysages Danois ou Bataves où chaque horizon révèle son champ d'éoliennes géantes: c'est vraiment très laid et je ne souhaite à aucun prix que notre superbe pays devienne un territoire hideux... La France a beaucoup de défauts qui lui sont propres, ne copions pas celui-ci sur les petits pays plats ! Il y a plein d'autres très bonnes choses à copier chez eux !</div><br /><div align="justify">J'ai, par hasard, lu ce week end <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Particules_élémentaires">Les particules élémentaires</a> du très polémique Michel Houellebecq. J'ai trouvé qu'il y avait un vrai ton. J'ai trouvé que les déprimes des héros ressemblaient aux déprimes dont nous pouvons tous être victimes. J'ai trouvé qu'il y avait une logique à son apparent mépris pour la religion: à quoi peuvent servir les religions si l'on admet que l'homme préfère la fellation à la pénétration ! J'ai trouvé que la démonstration par laquelle l'humain était mortel puisque procréé par des mortels n'étaient pas si inutile que cela et que sa thèse sur l'extinction de la race humaine et son remplacement par une espèce immortelle génétiquement contrôlée avait le droit d'être écrite sans susciter les insultes... Houellebecq touche aux tabous et les bobos "cultureux" de la rive gauche le traitent de tout: on aimerait retrouver une "<em>intelligentsia</em>" Française un peu moins conservatrice. A-t-elle peur que le lecteur de Houellebeck devienne moins c... et ne soit plus subjugué par la grande famille culturelle bien pensante invitée de "Vivement Dimanche" ? Houellebeck écrit "Tout ennemi de la liberté individuelle peut devenir un allié objectif. Je n’ai qu’un ennemi : le libertaire, le libéral". Le libéral que je suis respecte la liberté donnée à Houellebeck d'écrire ce qu'il a envie...</div><br /><div align="justify">Je suis depuis quelque temps et d'assez loin l'affaire <a href="http://www.lesechos.fr/info/hightec/4721937.htm">ATOS Origin vs Pardus & Centaurus</a>. Je trouve que la couverture médiatique par nos journaux dits "économiques" oublie systématiquement de rappeler que ce que ces fonds "activistes" font, est de jouer le jeu de la "démocratie capitaliste". Ils sont à eux deux les plus gros actionnaires du groupe Franco-Néerlandais, ils en détiennent près d'un quart du capital alors que Morgan Stanley second actionnaire n'en détient que 3,5% et ils souhaitent être représentés au Conseil d'administration du groupe. Le "flottant" étant très important et la participation des petits actionnaires (individuels ou institutionnels) aux Assemblées Générales toujours aléatoire, ils ont de grandes chances d'être en situation de contrôle de cette assemblée qui, rappelons-le, est en charge de désigner les administrateurs du groupe. Nos fameux "prédateurs" souhaiteraient mettre le groupe en vente considérant que sa valeur stratégique de "gros acteur régional" (Européen en l'occurence) n'est pas reflétée dans sa capitalisation boursière. En d'autres termes, si le groupe ATOS faisait l'objet d'une OPA amicale, celle-ci se ferait à un prix par action bien supérieur au cours actuel et nos deux "<em>hedge funds</em>", si leur thèse était avérée, empocheraient une très belle plus-value (leur part "vaut" à ce jour presque €600m). Le conseil d'administration en place qui "soutient le management" ne veut pas entendre parler d'un tel scénario qui, pourtant, pourrait être dans l'intérêt des actionnaires qui l'ont désigné. Pardus et Centaurus sont, c'est certain, dans leur bon droit. La seule question que je me pose est de savoir pourquoi ils ont choisi ATOS. Des sociétés qui seraient mieux valorisées si elles étaient privées (non cotées en bourse) et "achetables" par un plus gros acteur industriel, il y en un paquet. Les conseils d'administration et les équipes de management ne sont pas tous hostiles à ce type de scénario ! Tout dépend simplement du prix et de la volonté majoritaire des actionnaires...</div><br /><div align="justify">Voilà c'était mon premier "<em>smörgåspost</em>". Avouez qu'à défaut d'être fameux, c'était varié et copieux !</div>JDChhttp://www.blogger.com/profile/17582874682849411130noreply@blogger.com3