28 octobre 2006
par JDCh


Aidons le capitalisme, il en a besoin...

En cette période pré-électorale où personne ne parle d'économie, j'ai décidé une fois encore de parler d'"ultra-libéralisme", de "capitalisme sauvage" et de "mondialisation dévastatrice"...

Pour bien situer le débat, en guise d'introduction, j'ai repris ci-dessous des extraits des définitions de Wikipedia de ces 3 termes tabous...

Au sens premier, le "libéralisme" appelé «classique» est un courant philosophique né dans l’Europe des Lumières aux XVIIe et XVIIIe siècles, qui repose sur l’idée que chaque être humain possède des droits naturels sur lesquels aucun pouvoir ne peut empiéter, qui sont le droit à la vie, la liberté et la propriété. En conséquence, les libéraux veulent limiter les prérogatives de l’État et des autres formes de pouvoir, quels qu'en soient la forme et le mode de désignation. Le libéralisme désigne des doctrines politique et économique posant la liberté individuelle comme valeur politique suprême.
Le "capitalisme" correspond à un système économique possédant une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :
  • liberté d'entreprendre avec les risques associés,
  • propriété privée des moyens de production,
  • une certaine liberté des échanges économiques,
  • recherche du profit,
  • accumulation de capital,
  • salariat et développement d'un marché du travail.

Or ces notions sont différentes et indépendantes. Dans les sociétés réelles, chacune d’entre elles peut exister sans les autres, et chaque trait peut être plus ou moins prononcé. En régime capitaliste, le mobile principal de l'activité économique est la recherche du profit qui trouve sa contre-partie dans le risque.

De manière complètement générique, le terme "mondialisation" désigne un processus historique par lequel des individus, des activités humaines et des structures politiques voient leur dépendance mutuelle et leurs échanges matériels autant qu'immatériels s'accroître sur des distances significatives à l'échelle de la planète. Elle consiste en l'interdépendance croissante des économies et contribue à l'expansion des échanges et des interactions humaines. La genèse du terme explique que ce processus soit le plus souvent envisagé sous le seul aspect de la mondialisation économique, développement des échanges de biens et de services, augmentée depuis la fin des années 1980 par la création de marchés financiers au niveau mondial. Toutefois s'y ajoutent :
  • l'aspect culturel qu'apporte l'accès d'une très large partie de la population mondiale à des éléments de culture de populations parfois très lointaines d'une part et aussi la prise de conscience par les pays développés dans leur ensemble de la diversité des cultures au niveau mondial,
  • l'aspect politique que représente le développement d'organisations internationales et d'ONG.
Fort de ces trois définitions, dont je ne crois pas qu'elles constituent le moindre parti pris, on peut définir notre cher pays comme un pays "non-libéral" qui fait passer l'intérêt supposé de la collectivité devant la notion de liberté individuelle. Malgré le mot "liberté" sur le fronton de nos mairies, une majorité de Français et de leurs représentants se déclare même "anti-libérale" ce qui signifie qu'elle considère la liberté individuelle comme une valeur politique de second ordre !

On peut également qualifier notre système économique de système "mixte" dans lequel cohabitent un secteur public puissant et des entreprises privées entraînant une aversion toute aussi forte d'une majorité d'entre nous pour la "logique de profit" et le "risque". La "sécurité" (en tant que contraire du "risque") ayant un coût, une grosse part de l'économie n'étant pas "drivée" par la logique de profit et le "profit" étant la seule source viable de financement de ce coût, la contradiction, révélée de façon exponentielle par nos déficits publics, est vécue avec une forme de foi aveugle dans une capacité de la France à être immunisée contre les conséquences arithmétiques de cette antithèse !...

Concernant la "mondialisation" (ou "globalisation"), nous sommes sans doute officiellement parmi les plus grands défenseurs de ses aspects culturels et politiques mais restons totalement ambigus quant à ses conséquences économiques: ravis de vendre des Airbus à la Chine ou de la maroquinerie de luxe aux nouveaux riches Russes, fiers de quelques multinationales d'origine Française, très forts consommateurs de produits à bas prix fabriqués par les pays émergents mais terrorisés par la moindre fermeture d'usine, la moindre concurrence apparaissant dans le paysage mondial (l'exemple des "vins du nouveau monde" est bon exemple) et ultra-suspicieux vis à vis de tout capital traversant l'une de nos frontières (on blâme tout autant les Français qui décident d'investir en dehors de France que l'on accueille avec défiance les investisseurs étrangers, pourtant nombreux, qui investissent en France !).

Ce "génie Français", tel que décrit fort démagogiquement par notre Dumasien Premier Ministre nous vaut, à l'étranger, interrogations, incompréhensions et, de plus en plus, commisération tant le paradoxe et les contradictions sont forts et délibérément suicidaires pour qui aurait la moindre conscience économique...

La France est un vieux pays catholique (ceci n'est pas neutre du tout quand on compare aux nations historiquement protestantes dont le "libéralisme classique" est fondateur) qui est toujours collectiviste (malgré l'échec flagrant de ces systèmes au siècle dernier). La France a séparé son Église et son État il y a 100 ans mais une majorité de Français semble avoir troqué durablement sa Religion pour une adulation idolâtre de son État collectiviste, infantilisant et économiquement irresponsable ! Certains la nomment la Grande Nurserie (cf Ce bouquin), on pourrait hésiter entre l'Orphelinat et l'Hospice !

En fait, la France et les Français regardent les phénomènes économiques sous un angle politico-moral: le libéral est machiavélique, le capitaliste satanique et la mondialisation un grand complot organisé par les forces du mal !... A quoi cela peut-il bien servir de comprendre les mécanismes économiques puisqu'ils sont pervers, dévastateurs et immoraux ?

Stoppons là le lyrisme et recherchons l'explication... car je crois avoir identifié l'une d'elles.

Nos concitoyens, qui sont assez rares à avoir étudié l'économie et à qui une élite cachottière (cf Les mensonges...) préfère adresser de bons messages démagogico-infantilisants plutôt que d'engager le moindre débat avec eux, sont vraisemblablement très nombreux à croire que l'économie est un jeu à somme nulle: une sorte de grand Loto où les gagnants sont des tricheurs et les perdants dédommagés médiocrement pour leur participation honnête par les Gentils Organisateurs (qui, au passage, en gardent une bonne part pour eux-mêmes !).

La vérité est toute autre: la somme des richesses à l'échelle de la planète est immense (quelques pour cent sont localisés en France et/ou détenus par des personnes physiques ou morales Françaises) et, surtout, la valeur et la nature de ces richesses évoluent de façon permanente (avec une tendance générale à l'accroissement des richesses disponibles ce qui permet à chacun d'en avoir un peu plus...). Le jeu économique dans un système capitaliste et mondialisé (puisque c'est ainsi que le reste du monde se présente à nous !) ne consiste donc pas à chaparder les billes des autres comme le ferait un gamin plus costaud que les autres dans une cour de récréation: il consiste, en fait, à trouver les schémas par lequel travail et capital sont le plus "créateurs de valeur".

En langage de consultant ou de financier, cette "création de valeur" consiste à agir dans une optique d'amélioration des profits futurs. Cela peut prendre des dizaines de formes allant de l'investissement en capital dans des infrastructures à la mise en place de services à plus forte valeur ajoutée vis à vis des clients d'une entreprise. Ces différents efforts, s'ils sont considérés comme pertinents et voués à la réussite, sont ensuite reflétés dans la valeur des entreprises concernées. Une démonstration très simple montre que cette création de valeur ne correspond pas à un transfert de valeur mais bien à une création pure...

Si l'on prend une société cotée en Bourse dont le capital est composé de 10 millions d'actions à 10€, sa valeur boursière est de 100 millions d'euros. Si un investisseur (individuel ou institutionnel) place un ordre d'achat pour 100 actions à 12€ et qu'un actionnaire existant lui vend 100 actions à ce prix, toutes les actions de cette société valent 12€ à l'issue de la transaction: la valeur boursière de la société a été augmentée de 20 millions en un instant (alors que seulement 1200€ ont été échangés) et l'ensemble des actionnaires de la société ont fait une "plus-value virtuelle" de 20% (et personne n'a été volé !). Si le cours se stabilise à 12€ au cours des transactions ultérieures, c'est que les investisseurs ont confiance dans les profits futurs de l'entreprise, la considère comme "créatrice de valeur" et la valorise 120 millions d'euros. Si le cours revient vers 10€, l'investisseur à 12€ est le seul perdant de l'histoire...

La même histoire peut être racontée dans un scénario à la baisse à 8€, on parle alors réciproquement de "destruction de valeur" (et personne ne récupère les 20 millions d'euros qui s'évaporent aussi instantanément !)...


Les plus ronchons d'entre nous argueront que l'essentiel de la création de valeur va à l'actionnaire (donc au capital), c'est vrai et faux. C'est d'autant plus vrai si les salariés ne s'intéressent pas à l'économie mais il y a en fait partage. Une entreprise créant de la valeur est souvent fortement "embaucheuse", a des marges de manoeuvres permettant d'augmenter les salaires, peut verser participation et intéressement aux bénéfices, délivre également plus-values voire dividendes à ses actionnaires salariés (cf Actionnariat salarié...) et ceux-ci peuvent également épargner plus et placer leur épargne dans des instruments à forte espérance de gain...

Il est vrai qu'une partie de notre tissu économique vit une période de "destruction de valeur" due à la pression concurrentielle nouvelle issue de la mondialisation. Il est vrai aussi que, dans une économie des services, de l'immatériel, de l'innovation et de la connaissance dans laquelle la France peine à rentrer, le partage entre actionnaires et salariés est d'autant plus favorable aux salariés que la création de valeur dépend plus de leur travail que du capital investi !

L'économie n'est pas un jeu à somme nulle, le capitalisme mondialisé recèle au moins autant d'opportunités que de préjudices, il va nous falloir bosser, prendre des risques et réformer notre cher pays pour en voir les bénéfices et cela n'a pas vraiment l'air d'intéresser nos candidats à la Présidentielle ! La réussite économique serait-elle un objectif de second ordre comme la liberté individuelle une valeur politique de second rang ?

Rédacteur Agoravox



12 Comments:

At 11:58 PM, octobre 28, 2006, Anonymous Anonyme a dit...

Merci pour le cours, clair et précis.

 
At 11:38 AM, octobre 29, 2006, Anonymous Anonyme a dit...

Saint Simonisme! Une sorte de religion de substitution!

Mais derive sectaire (et nomenklaturiste) dans cet etatisme sauvage.

 
At 12:37 AM, novembre 03, 2006, Blogger Arthur B. a dit...

Je ne crois pas tant que ce soit le concept fallacieux d'une économie à somme nulle qui explique la position Française mais la perversion du constructivisme / positivisme....

Comme disait d'ailleurs Hayek :-)

" En ceci, nous n'allons pas être déçus. Les deux grandes forces intellectuelles qui, au cours du dix-neuvième siècle, ont transformé la pensée sociale - à savoir le socialisme moderne et l'espèce de positivisme moderne, que nous préférons appeler scientisme - sont sorties directement de ce groupe d'ingénieurs et de scientifiques professionnels qui s'est développé à Paris, et plus particulièrement de cette nouvelle institution qui incarne comme nulle autre l'esprit nouveau : l'École polytechnique."

 
At 1:55 PM, novembre 03, 2006, Blogger JDCh a dit...

Je ne suis pas sûr de ne pas avoir des séquelles "scientistes" de ma phase étudiante.

Je ne suis pas sûr non plus que le rejet français du capitalisme soit plus scientiste que socialiste. Il ya derrière le scientisme une foi dans la connaissance qui n'est pas très compatible avec le désintrêt lourd et flagrant des Francais pour l'économie.

 
At 8:38 PM, novembre 03, 2006, Blogger Arthur B. a dit...

Justement le texte soutient que la positivisme est à la source même du socialisme... les Français ne se désinteressent pas de l'économie... ils sont même persuadés de la comprendre, ils attendent l' "administration des choses" Saint-Simonienne qui doit controler l'économie en oubliant qu'elle est avant tout une science descriptive... Accepter la description du monde est perçu comme un échec dans la logique constructiviste, on est la France, on peu faire mieux etc. On arrive rapidement à du cocoricollectivisme.

 
At 12:54 PM, novembre 06, 2006, Anonymous Anonyme a dit...

@ arthurb Excellente remarque! Oui on excelle en projets cocorico et en projets glorieux, tous constructivistes et tous hors de la cible... le dernier en date est a Toulouse: un peu d'histoire des technologies aeronautiques, un zeste de maths, la formule des reseaux, et vous savez qu'il ne fallait absolument pas faire ce projet. Vous savez egalement que ce choix interdit celui qu'il aurait fallu faire. Mais dans ce systeme Saint Simonien que je denoncais plus haut, on se trouve dans une croyance, une superstition avec ses grands pretres ses bedeaux ses fideles et ses grenouilles de benitiers. On croit pouvoir passer outre les faits et les logiques qui s'imposent. On a donc des gens tres eduques qui sont pris dans des raisonnements non-logiques... Ils veulent tenter de construire un monde conforme a une idee, sur fond d'interet bien compris d'un cercle clos. Scientisme et constructisme et socialisme sont trois declinaisons du meme schema de pensee; on decline egalement ce qui l'incarne: mandarinat intellectuel et nomenklatura gouvernante.

 
At 1:29 PM, novembre 07, 2006, Anonymous Anonyme a dit...

arthurb et anonyme, par leurs "analyses", brillent "à la française"... c'est à dire qu'"ici", on aime à utiliser sa matière grise, mais on répugne à utiliser son énergie, à entrer dans l'action, à prendre des risques, construire, entreprendre, jouer au jeu mondialisé qui consiste à créer de la valeur par l'entreprise, le commerce... Ces maux français -la couardise, la paresse, ce "je vais de la gueule, mais j'ai rien dans le ventre"... - dont il va pourtant falloir se débarrasser... Comment ? En réformant les esprits ? En menant une révolution ? (musclée ?..)... (à moins que la solution ne soit tout simplement l'exil...)

 
At 2:23 PM, novembre 07, 2006, Anonymous Anonyme a dit...

Erreur cher vincent! Terrible erreur de cible! Et remarque sans interet... Je suspecte une morgue de bureaucrate donneur de lecon ignorant des termes qu'il emploie!


Ce pays a d'abord besoin d'une reforme profonde. Tout ce qui compte dans l'economie actuelle lui tourne le dos! Ceci dit en connaissant "un peu" le sujet et en etant "un peu" cet acteur direct tel que vous l'evoquez! Un seul mot est juste en ce qui me concerne: exil.

Compte tenu de ce que je sais, les "forts en gueule" de l'exception et de l'etatisme vont devoir donner toute leur expertise pour masquer les resultats qui s'annoncent...

On entre tout juste dans une periode ou tout va sortir au grand jour.

Ces maux français -la couardise, la paresse, ce "je vais de la gueule, mais j'ai rien dans le ventre"... La d'accord avec vous, cela concerne la bureaucratie et la politicaillerie francaise observation faite que la seconde vient de la premiere.

No action talk only

 
At 2:58 PM, novembre 07, 2006, Anonymous Anonyme a dit...

Une petite histoire amusante sur le "capitalisme francais": mais ou sont passes ces 60 milliards d'euros que je ne "veux" pas voir... Sapeur biture camembert, creusez un trou et fermez la!

Les dirigeants d'EdF semblent ne pas être au courant du coût des retraites de leurs salariés...

http://chevallier.turgot.org/a231-EdF_pas_au_courant.html

En attendant salaries soumis au droit commun comme entrepreneurs non abrites, vous allez devoir payer pour ces erreurs (qui ne sont pas les votres et dont en fait vous n'avez pas beneficie) et devoir bosser double de ce fait pour reussir vos entreprises.

Croyez-vous que cela soit realisable? Moi pas!

 
At 5:21 PM, novembre 07, 2006, Anonymous Anonyme a dit...

Tres pedagogique cet article.

Je tiens cependant a ajouter ceci: l'impact du systeme dans lequel est localisee l'entreprise. Les groupes transnationalises savent jouer sur les ecosytemes, sieges en pays 1, recherche en pays 2 etc... Les nouvelles entreprises, c'est une autre affaire, c'est un peu mettre ses oeufs dans un meme panier (du point de vue precedent).

A mon avis, la nouvelle entreprise dans ce contexte de globalisation doit parfaitement etudier son "play" et son "ecosysteme ad hoc" avant que de decider de sa localisation. C'est le jeu actuel! Raison supplementaire pour pousser a l'enseignement de l'economie comme a la reforme de ce vieil ecosysteme collectiviste et perime.

Les politiques francais doivent changer leur logiciel. Certains diront meme que le hardware est obsolete -:)

 
At 6:42 PM, novembre 07, 2006, Anonymous Anonyme a dit...

[+ de 10 posts ! serions-nous sur agora vox ? ;)]

"Erreur cher vincent! (...) Je suspecte une morgue de bureaucrate donneur de lecon ignorant des termes qu'il emploie!" - Mea culpa si j'ai donné l'image d'un bureaucrate frustré et donneur de leçons... Je me présente : ingé d'affaires orienté 200% terrain et action... mon travail au sein d'une TPE fait bouffer 10 familles dont la mienne...

"Ce pays a d'abord besoin d'une reforme profonde. Tout ce qui compte dans l'economie actuelle lui tourne le dos!" - Nous sommes d'accord, il faut réformer les esprits, éduquer... cela prendra au mieux une génération si on décide de le faire...

"Un seul mot est juste en ce qui me concerne: exil" - Est-ce à dire que vous entreprenez (depuis) hors de France ? Si oui bravo et racontez : je suis friand de retours sur expériences (je commence à regretter mon retour en France datant de 6 années... après avoir travaillé pour des grands comptes aux US, en Irlande, Angleterre et Allemagne...)

"On entre tout juste dans une periode ou tout va sortir au grand jour" - I wish ! U wish ! He and we ALL wish... ::laugh::

P.S. Amitiés aux lecteurs assidus de cet excellent blog.

 
At 7:22 PM, novembre 07, 2006, Anonymous Anonyme a dit...

Je commence a regretter mon retour en france... !? Un entrepreneur avise doit savoir ou planter son affaire, non!? Je suis dans le business depuis vingt ans, en trois experiences. Carriere sur "n" pays je ne compte plus. Experience des high-tech... En train de lancer une nouvelle operation US, que je ne peux que realiser en cet environnement (tout pese). En nombre de familles "impliquees" suivant les cas 1, 55 et plusieurs centaines sur des projets particuliers impliquant plusieurs entreprises de plusieurs pays... Un certain recul. Represente egalement les interets d'une entreprise US de high tech...

Mon experience : le contexte (dont la culture) est facteur cle! Votre projet certes mais le contexte... Nous devrions alors parler le meme language. A noter j'ai aide des entrepreneurs francais a se sortir de mauvais pas ou ils avaient ete menes... en des scenarios "tordus"... par qui? devinez?

Voici ou je veux en venir : A propos du lieu ou planter votre tente. Le dynamisme que vous semblez montrer peut ainsi trouver meilleur echo et demultiplication en des terres plus favorables; de plus, ici, vous aurez a payer pour solder les comptes de l'exception economique.

Donc mon questionnement est legitime: pourquoi en etant comme vous sur des activites internationales ou la croissance est de 4-5%, le trend de fond, vous venez vous planter en un lieu qui sur longue periode fera autour de 1,7% sur les vingt ans a venir? A moins que vous ne teniez une representation d'une entreprise non europeenne.

Tout va sortir au grand jour, zone europe en croissance zero, deficit francais reels a 2500-2600Milliards d'Euro, grandes entreprises subventionnees virant au rouge fonce, impasse budgetaire. Don't wish, it is real!

Un exemple (parmi n) de lecture >>>>

The Organization for Economic Cooperation and Development (OECD), headquartered in Paris, released a report, "Going for Growth," that details economic prospects in the industrial world. It is 160 pages long and written in bland, cautious, scholarly prose. But the conclusion is clear: Europe is in deep trouble. These days we all talk about the rise of Asia and the challenge to America, but it may well turn out that the most consequential trend of the next decade will be the economic decline of Europe.

The Decline And Fall Of Europe

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2006/02/13/AR2006021301569.html

Un Pdt d'un groupe anglais un jour me dit, "...l'economie ce n'est pas viser, viser, viser, ni tirer, tirer, tirer, c'est viser puis tirer"

Ajustez votre tir et tirer (juste).
Excellent blog en effet

 

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