06 octobre 2006
par JDCh


L'Olympique Lyonnais en Bourse: un vrai pari...

L'Olympique Lyonnais a confirmé cette semaine sa volonté de s'introduire en Bourse rapidement. Cette annonce fait suite à un long combat de la part d'un certain nombre de clubs professionnels (OL, OM, RC Lens, Girondins...) qui se voyaient interdire l'accès à la bourse depuis 1999: une initiative prise à l'époque par Marie-Georges Buffet alors Ministre des Sports au moment de la mise en place du statut de SASP (Société Anonyme de Sport Professionnel, statut adopté depuis par une majorité de clubs de football de Ligue 1).

"Il est interdit d'interdire" était l'un des slogans vedettes de 1968 mais, pour nos gouvernants, interdire est un sport quotidien. Tels de petits empereurs romains, ils aiment à garder un parfait contrôle, malgré nous, sur notre survie et nos divertissements ("panem et circensem") et entretenir un semblant de démocratie par lequel la loi et le règlement sont le "fait du prince"...

Qu'un ministre communiste prône une interdiction de ce type ne surprendra personne. Le ministre actuel, émérite sabreur olympique et chiraquien canal "Mairie de Paris", n'est pas différent: que le sport professionnel puisse s'affranchir du joug des fédérations et ne soit pas esclave de subventions (nos impôts) lui est insupportable. Mr TheLove, sous des prétextes que je liste plus loin, fait donc depuis 2002 de la résistance face aux demandes d'un certain nombre de clubs, pour finalement céder aux injonctions de Bruxelles: la commission a estimé, en effet, que cette interdiction des clubs professionnels à faire appel à l'épargne publique est une "entrave injustifiée à la libre circulation des capitaux".

Ainsi, un projet de loi permettant sous conditions (voir également plus loin) aux SASP de s'introduire en Bourse a donc été examiné au Conseil des Ministres du 21 septembre dernier: ce texte sera rattaché à la loi sur la participation (ndr: je ne vois pas le rapport avec le "schmillblick" mais, il est vrai, le fatras législatif et réglementaire est une caractéristique forte de notre fonctionnement législato-démocratique) examinée prochainement à l'assemblée. Mr TheLove a du céder...

L'argument de la Commission Européenne a certes un intitulé à faire dresser les poils d'une majorité de Français toujours bercée par les idéaux marxistes: "libre circulation des capitaux" entraîne évidemment un "vade retro satanas" bêlé par nos collectivistes de tous poils...

Moi je pose la question autrement: pourquoi donc des entrepreneurs ambitieux et dynamiques n'auraient-ils pas le droit de faire appel à la Bourse sous prétexte qu'ils dirigent des clubs de football professionnel ? La réponse est simple: parce que la liberté d'entreprendre est systématiquement entravée dans notre cher pays parce qu'elle correspond à une perte de contrôle et de pouvoir insupportable pour nos gouvernants... La vraie réponse devrait pourtant être: il n'y aucune raison de restreindre la liberté d'entreprendre même s'il s'agit de football !

Revenons donc sur les arguments dressés jusqu'alors par Mr TheLove et essayons d'en vérifier la pertinence.

Le premier argument énoncé est celui du "lien conventionnel fondamental" entre la société sportive (SASP) et l'association support: il existe, en effet, dans nos lois et règlements, l'obligation pour les SASP de signer une convention avec l'association sportive "sous-jacente" qui est seule détentrice du fameux numéro d'affiliation à la Fédération et qui est rémunérée pour cela par la SASP.

Je pose ici une première question: quels changements impliqueraient le fait que la SASP soit cotée en bourse ? Réponse: aucun dans la mesure où la SASP est déjà une société commerciale détenue par des actionnaires privés !

Je pourrais d'ailleurs pousser le bouchon plus loin: en quoi serait-il choquant que l'association soit elle-même intégrée à la société commerciale et ne soit plus une "sacro-sainte association de loi de 1901 subventionnée par les collectivités locales" ? Questions subsidiaires: est-il choquant que les impôts locaux baissent ? le sport amateur est-il un monopole d'état ? le jeune footballeur n'a-t-il pas le droit de choisir de rejoindre une association municipale ou un club "lucratif" plus prestigieux ?

Bref, Mr TheLove, votre premier argument "liberticide" ne tenait pas.

Le second argument avancé est celui de "l'ancrage territorial" visant à ne pas rompre les liens entre le club et son territoire. On est clairement ici dans "l'onanisme mammouthique"... Si CanalPlus (en son temps), M6 ou Robert Louis-Dreyfus avaient imaginé de "délocaliser" le PSG, les Girondins ou l'OM dans une autre région, ils auraient sans doute beaucoup plus perdu que gagné: imaginez l'OM s'installant à Paris ou le PSG à Bratislava ou à Bruxelles ! Et surtout, encore une fois, le fait que la SASP soit cotée en Bourse ne change toujours rien...

Voyez-vous, Mr TheLove, votre second argument était tout aussi invalide et... fantasmagorique.

Le troisième motif invoqué est celui de "l'équité sportive" prétextant qu'une cotation en bourse augmenterait les disparités entre les plus grands clubs et les moins dotés. Même réponse: la cotation en Bourse ne change rien. RLD peut décider de mettre des milliards dans l'OM sans pour autant la coter en Bourse... Berlusconi et Abramovitch faire de même au Milan ou à Chelsea...

De plus, si l'on regarde la chose au niveau Européen, pourquoi Arsenal aurait-il le droit d'être en Bourse et pas l'OL ? Cela paraît inéquitable, Non ?

Mr TheLove, décidément, que des arguments sans validité...

Dernière ligne "Maginot" tracée (à la pointe de l'épée) par notre escrimeur, la "protection de l'épargnant" arguant du fait que des investisseurs individuels en Europe ont perdu de l'argent lors des introductions en Bourse en 2000 de clubs de football Anglais ou Italiens (ce qui est vrai dans la majorité des cas).

A cela, je réponds qu'il faudrait sans doute interdire l'introduction en bourse de toute société Internet ou Biotech car celles introduites en 2000 ont rarement tenu leurs promesses (y compris la filiale Internet de l'opérateur historique) !

Plus sérieusement, Mr TheLove prend les épargnants français pour des enfants. Intuitivement tout le monde sent bien qu'un club de football est une entreprise "cyclique", que les résultats sont "aléatoires" et qu'un tel investissement est "spéculatif" (et ce, même pour des investisseurs professionnels, c'est pourquoi j'avais qualifié de "osée" la reprise du PSG par Colony Capital et Butler - cf Paris est magique). Même si je suis smicard, supporter inconditionnel de l'OL et peu rompu au monde de la Bourse, je le comprends si je ne le sais déjà...

Notre ministre "bretteur" dans sa volonté farouche d'avoir une influence a donc rajouté ses conditions. Il faudra aux sociétés candidates à l'épargne publique justifier de la "détention de droits réels sur les équipements sportifs qu'elles utilisent" et/ou "une activité commerciale complémentaire permettant d'asseoir les résultats du club pas simplement sur les résultats sportifs mais également sur une activité économique diversifiée". Du "blabla" dans nos lois, une fois encore...

Les financiers, quand on leur tient ce genre de raisonnement disent, "the tail is wagging the dog" (en Français, c'est la queue qui remue le chien et non le chien qui remue la queue !). En effet, même si un club sportif possède un stade, une boutique, un restaurant, un hôtel, un spa, que sais-je... sa valeur économique restera quoiqu'il arrive extrêmement dépendante de ses résultats sportifs, du chiffre d'affaires de sa billetterie et des droits télé perçus. Autant dire que les conditions imposés par Mr TheLove éviteront peut-être des faillites trop rapides mais sûrement pas un effondrement du cours de bourse de l'action devenue "penny stock" en cas de relégation en Ligue 2 !

Infantiliser la population et s'assurer que l'inculture économique demeure maximale fait partie des pratiques de nos gouvernants à la moindre menace de "perte de pouvoir"....

A tout cela, il faut ajouter que mettre une entreprise en bourse nécessite des conditions intrinsèques au système boursier lesquelles constituent les meilleurs garde-fous qui soient:
  • il faut qu'une banque accepte de porter le dossier sur le marché après avoir fait les "due diligence" qui l'engagent légalement;
  • il faut que le prix d'introduction et les perspectives de la société crée un appétit véritable de la part des investisseurs institutionnels (qui sont très largement majoritaires lors d'une introduction);
  • il faut que le document d'introduction liste l'ensemble des risques encourus par la société (Juninho qui se casse le genou, un arbitre écossais qui fait une erreur, un Italien qui insulte Benzema...) afin que ceux-ci soient portés à la connaissance du souscripteur;
  • il faut que le dirigeant accepte les contraintes de reporting, de tenue des assemblées générales et de transparence qu'impose la bourse à une entreprise cotée;
  • il faut que "l'actionnaire de référence" (dans le cas de l'OL, M. Aulas qui n'a pas l'intention de vendre des titres lors de l'introduction et qui est, par ailleurs, Président de CEGID également cotée en Bourse) accepte de voir la valeur de son patrimoine osciller au gré des transactions boursières et prenne le risque d'être "coincé" en cas de dés-amour des marchés pour son "OL Groupe".
  • ...

Conclusion: Mr TheLove, vos arguments n'étaient que des prétextes et vos conditions supplémentaires superfétatoires et sans efficacité.

Quant à Monsieur Aulas, qui est, à priori, un homme d'affaires respectable et qui a, pour l'instant, fait un sans faute avec son OL, il souhaite lever entre 160 et 500 millions d'euros d'argent frais et garder le contrôle du groupe (sachant, si mes informations sont justes, qu'il en détient 75% à ce jour). Il valorise donc son groupe "pre-money" entre ~210 millions et plus de 500 millions. Pour un groupe faisant un peu plus de 160 millions d'euros de chiffre d'affaires et plus de 20 millions de résultat d'exploitation, c'est généreux mais la fourchette basse n'est pas absurde si l'on croit à une croissance profitable du groupe... Ce sera aux investisseurs institutionnels et individuels de juger, pas à notre ministre. Ouf !...

En ces temps d'interdiction de publicité pour les paris en ligne, et de tentative de bannissement de ces activités (qui enfreignent le sacro-saint monopole de la Française des Jeux) sous prétexte de "protection des joueurs", je conclurai par deux remarques:

  • quand je vois au café du coin les nombreux "addicts" de Rapido (un tirage et une bière toutes les 5 minutes de 5h00 à minuit !), je me dis que notre État est encore une fois un vrai "dealer" sachant très bien protéger son territoire (Mr TheLove, vous devriez peut-être vous occuper aussi des jeux de la FdJ !);
  • quand je sais que l'OL sera vraisemblablement en Bourse d'ici la fin de l'année, je me réjouis de pouvoir toujours parier en ligne en 2007 sans passer par la FdJ: il me suffira d'acheter des actions de l'OL la veille des matches "couperets" de la Champions League !

Vive la Liberté !

PS à l'attention de M. Aulas: Je vous ai lu dans 20 Minutes déclarer "Oui, le prix unitaire sera accessible (ndr: entre 20 et 50€). Nous voulons une valeur psychologique d'appel pour que les institutionnels puissent miser sur les volumes. Et que les particuliers puissent en acheter". Il ne s'agit pas ici de vendre des tickets d'accès au stade ! Il me paraît dangereux de prendre vos futurs actionnaires pour des enfants. Chacun sait que le prix unitaire n'a aucune importance, ce qui compte c'est la valorisation boursière de l'entreprise (nombre d'actions x prix unitaire) et bien évidemment le potentiel de création de valeur (i.e le pourcentage de plus-value espérée). S'il vous plaît, M. Aulas, ne faîtes pas du Mr TheLove...

Rédacteur AgoravoxRédacteur SportVox



12 Comments:

At 6:40 PM, octobre 05, 2006, Blogger Unknown a dit...

De nombreuses études universitaires aux Etats-Unis (dans la mouvance Behavioral Finance) ont montré que le prix unitaire a une importance, à savoir celui d'un seuil perçu comme infranchissable et qui l'est effectivement économiquement. Personne n'encourage des personnes aux revenus et épargnes modestes à acheter des actions, fûsses de leur club de foot favori, mais s'il le désirent, ils ne pourraient probablement pas les acquérir si elle étaient au prix de la part de Berkshire Hattaway.

 
At 7:40 PM, octobre 05, 2006, Blogger JDCh a dit...

Je sais bien mais ce n'est pas un argument de communication financière et en tout cas pas le premier...

 
At 9:44 AM, octobre 06, 2006, Anonymous Anonyme a dit...

Excellente analyse, mais vous etes du metier. Tout y est maginot, ancrage territorial et controle 'patriotisme economique', proteger les gens contre eux enfin l'equite.

"the tail is wagging the dog" ou encore: des pipelines avant que d'avoir fore et meme assure la presence de petrole: le pipeline ne vaut que si on a du petrole et qu'il y ait demande, of course.

Ces pipeline compliques, ces plomberies sophistiquees non necessairement branchees sur la realite sont legions en ce pays.

En fait vous parlez d'un biais culturel (idem Gramsci voir article plus bas 'sur la pensee musicale' mon commentaire).

Ceci pour dire que l'effort pedagogique que vous faites est hautement necessaire.

Une reflexion et suggestion:
Je regarde le site-meter: 9400. En y etant pour au moins 200, vous visitant en gros tous les jours. Je me pose une question, compte tenu de la qualite de vos analyses, que je partage sans flagornerie, n'etant pas perdreau de l'annee non plus, je me dis que vous devriez passer a la vitesse superieure. C'est tres bien vu, bien ecrit mais pas forcement dans le bon pipeline. C'est egalement le cas de quelques blogs que vous liez au votre. Media naissant je concois, mais il me semble qu'il faudrait un second pied, les deux se consolidant: comme des articles dans la presse ou bien des bouquins qui pourraient eventuellement etre co-ecrits sur ces sujets et en cette perspective pedagogique, un zest polemique pour pimenter et attirer le chaland. Je prends en comparaison le blog de G. Sorman auteur 'pose' dans le paysage. Le contenu que vous apportez est tout aussi utile, plus porte vers le concret business. Regards.

 
At 10:57 AM, octobre 06, 2006, Blogger derdide a dit...

Bonjour, je rebondis sur le prix unitaire (pour une fois que je ne suis pas d'accord avec vous :)). 20 minutes n'est pas un canal de communication financière, donc le prix unitaire avait sa place dans l'article, et oui, je pense sincèrement que le prix unitaire est important, notamment dans une optique d'épargne populaire.

 
At 11:53 AM, octobre 06, 2006, Blogger JDCh a dit...

Toutes les IPO ou presque se font entre 20 et 100€. Ce qui compte c'est que l'investissement soit un bon investissement !
Imaginez un gars qui achète UNE action à 20€, vous lui promettez quoi ? de gagner 4€ de plus-value par an ?
Vous l'avez compris, je souhaite "désinfantiliser" le discours vers nos compatriotes et M. Aulas dans 20 Minutes ne va pas dans la bonne direction.

 
At 12:35 PM, octobre 06, 2006, Anonymous Anonyme a dit...

Ce qui compte c'est que l'investissement soit un bon investissement ! En l'espèce que l'alibi d'activité immobilière (notamment) un stade, une boutique, un restaurant, un hôtel, un spa, sa valeur économique restera quoiqu'il arrive extrêmement dépendante de ses résultats sportifs, du chiffre d'affaires de sa billetterie et des droits télé perçus. Ce qui est sensé garantir l'incertitude des résultats du club, n'est rien d'autre qu'une illusion! Mais le tangible apparent masque le risque et l' "enfant en économie" se fera prendre. CQFD

Mais c'est assez courant à Lyon. Ecosystème particulier, fermé, en logique 'entre-nous' business entre amis et trés trés 'caillou'; le stade, c'est robuste.
Petite visite Lyonnaise... des tonnes de bureaux vides et quasi vides, et on en construit encore, une tour 'immeuble de grande hauteur vide ' (murée depuis dix ans au moins) projet d'en construire une autre. Le cas que vous analysez n'est pas pire.

 
At 1:03 PM, octobre 06, 2006, Anonymous Anonyme a dit...

It's the tail wagging the dog c'est le monde à l'envers. On croit que le parapluie est plus important que ce qu'il abrite, il n'en est rien! Biais pas nécessairement lyonnais, ancré certes, mais pas qu'à Lyon. Charmante ville par ailleurs que vous devriez visiter même si l'OL ne joue pas. Ville avec deux fleuves (rare) et une richesse de patrimoine rare. Maire socialiste. Ville pas socialiste. Nota on y mange trés bien (les bouchons lyonnais) mais sa cuisine politico-économique y est trés indigeste!

 
At 12:51 AM, octobre 11, 2006, Anonymous Anonyme a dit...

L'etat ne veut pas d'un club de foot en bourse, ca ferait de la concurrence au loto sportif :)

Va-t-on voir des traders suivrent (ouvertement) les matchs de foot dans les salles pour abritrer?

 
At 6:19 PM, octobre 11, 2006, Anonymous Anonyme a dit...

Tu as raison comme d'habitude mais je voudrais juste ajouter un léger bémol:
Les banques introductrices sont le Credit Agricole et la BNP. On fait difficilement plus populaire. Si la demande institutionelle ne suit pas (valorisation haut de fourchette, risque élevé,etc...), il y a gros risque que les réseaux soient activés "fortement".
J'espère que beaucoup de gens liront ton post pour les alerter sur le risque et comprendront bien ce qu'on leur vend. Sinon, on court le risque de revivre Eurodisney si l'OM ne tient pas ses promesses (il est vrai que jusqu'à présent, JM Aulas s'est montré un président de club exceptionnel)

 
At 7:48 PM, octobre 11, 2006, Anonymous Anonyme a dit...

Si on peut vraiment tabler sur un surinvestissement populaire ca devrait etre arbitre non?

 
At 9:47 AM, octobre 12, 2006, Blogger JDCh a dit...

Assez rare que les banques agitent le réseau sur une mid-cap donc risque assez faible que les zinzins pesent moins de 80%.

 
At 2:43 PM, octobre 12, 2006, Blogger derdide a dit...

JDCh:"Toutes les IPO ou presque se font entre 20 et 100€. Ce qui compte c'est que l'investissement soit un bon investissement !
Imaginez un gars qui achète UNE action à 20€, vous lui promettez quoi ? de gagner 4€ de plus-value par an ?
Vous l'avez compris, je souhaite "désinfantiliser" le discours vers nos compatriotes et M. Aulas dans 20 Minutes ne va pas dans la bonne direction."
Oui je comprends, mais oui, je connais pas mal de gens qui ont une ou deux actions, pas pour la plus-value, pour l'attachement (la pub EDF: on a acheté une éolienne) et c'est exactement pour ce motif que les supporters lyonnais vont se ruer sur ces actions, quitte à en acheter qu'une ou deux. D'ailleurs, si Aulas ne le souhaitait pas, il n'en parlerait pas à 20 minutes, non?

 

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