"...laisse craindre des suppressions de postes"
Il est amusant de voir comment les choses peuvent être perçues différemment suivant qui l'on est et comment la pensée "mainstream" de nos médias et élites administrativo-syndicales paraît de plus en plus décalée par rapport au monde dans lequel nous vivons. Voici 3 situations et 3 réactions qui illustrent mon propos.
Première situation: le Directeur des Ressources Humaines d'une start-up qui, il y a peu de temps, était en situation de recrutement fort, a reçu sa lettre de licenciement dû au fait que la société en question, qui a du mal à réaliser ses objectifs de chiffres d'affaire, doit se restructurer, procéder au licenciement d'une partie de ses effectifs et ne peut plus se payer le luxe d'avoir un DRH. Réaction de l'intéressé: "bien évidemment, je m'y attendais puisque nous avons d'abord gelé les embauches et que j'ai ensuite participé à l'élaboration du plan de restructuration. Cela a été néanmoins une super aventure durant un peu plus de un an et j'espère sincèrement que la société va rencontrer son marché et être une super-réussite"... Un propos tenu non pas officiellement pour faire bonne figure mais dans une conversation privée lors de laquelle il n'y avait aucun raison de paraître...
Seconde situation: un député Européen Néerlandais socialiste, interrogé sur BFM sur le rachat d'ABN-Amro par Royal Bank of Scotland, regrettait que ce fleuron de la finance batave tombe aux mains des joueurs de cornemuse, blâmait quelque peu le management d'ABN d'avoir laissé faire mais reconnaissait que 80% de la capitalisation boursière d'Amsterdam est détenue par des fonds étrangers et que 90% du chiffre d'affaires des grandes entreprises des Pays-Bas est réalisé en dehors du pays. Titillé par le journaliste qui affirmait que le siège de la banque allait être restructuré, il répondait en substance: "l'économie des Pays-Bas est une économie internationalisée (...) Oui, il y aura des recherches d'effet d'échelle et des suppressions de postes au siège de la banque, c'est la loi du genre dans ce genre de situation, et alors ?"... Un député socialiste typique du monde moderne !
Première situation: le Directeur des Ressources Humaines d'une start-up qui, il y a peu de temps, était en situation de recrutement fort, a reçu sa lettre de licenciement dû au fait que la société en question, qui a du mal à réaliser ses objectifs de chiffres d'affaire, doit se restructurer, procéder au licenciement d'une partie de ses effectifs et ne peut plus se payer le luxe d'avoir un DRH. Réaction de l'intéressé: "bien évidemment, je m'y attendais puisque nous avons d'abord gelé les embauches et que j'ai ensuite participé à l'élaboration du plan de restructuration. Cela a été néanmoins une super aventure durant un peu plus de un an et j'espère sincèrement que la société va rencontrer son marché et être une super-réussite"... Un propos tenu non pas officiellement pour faire bonne figure mais dans une conversation privée lors de laquelle il n'y avait aucun raison de paraître...
Seconde situation: un député Européen Néerlandais socialiste, interrogé sur BFM sur le rachat d'ABN-Amro par Royal Bank of Scotland, regrettait que ce fleuron de la finance batave tombe aux mains des joueurs de cornemuse, blâmait quelque peu le management d'ABN d'avoir laissé faire mais reconnaissait que 80% de la capitalisation boursière d'Amsterdam est détenue par des fonds étrangers et que 90% du chiffre d'affaires des grandes entreprises des Pays-Bas est réalisé en dehors du pays. Titillé par le journaliste qui affirmait que le siège de la banque allait être restructuré, il répondait en substance: "l'économie des Pays-Bas est une économie internationalisée (...) Oui, il y aura des recherches d'effet d'échelle et des suppressions de postes au siège de la banque, c'est la loi du genre dans ce genre de situation, et alors ?"... Un député socialiste typique du monde moderne !
Troisième situation: notre Ministre du Budget, Eric Woerth, annonce prudemment qu'il va sur 5 ans fusionner la Direction Générale des Impôts (79.000 agents) et la Direction Générale de la Compatibilité Publique (mieux connue sous le vocable charmant de Trésor Public comptant 54.000 agents). Dans 5 longues années, nous aurons un "Hôtel de Finances" dans chaque ville où l'on pourra aussi bien déclarer que payer ses impôts. Quelle audace de lancer une telle réforme dans le pays qui compte le plus fonctionnaires par habitant chargé de calculer ou de collecter l'impôt (un chiffre que j'ai déjà donné, la Suède ne compte que 3000 fonctionnaires dans ses services fiscaux soit 5 fois moins par habitant !). Les syndicats relayés en coeur par nos pathétiques médias généralistes se déclarent "inquiets des répercussions de cette fusion sur les suppressions de poste".
Oui, Messieurs, il va y avoir et il faut qu'il y ait des suppressions de poste.
Oui, il faut que ces 2 administrations "maigrissent" d'un facteur 2 ou 3 (40 ans après le début de l'ére informatique, il est plus que temps !).
Oui, 5 ans c'est long mais c'est la seule solution puisque l'on ne peut qu'attendre le départ à la retraite des agents pour faire diminuer les effectifs.
Oui, Contribuables Français, vous devriez, comme les marchés boursiers saluent les plans de restructuration annoncés par les société cotées en difficulté ou en passe de l'être, saluer les réformes qui vont dans le sens d'un allègement des coûts de fonctionnement de notre État obèse !
Oui, Monsieur le DRH de start-up ou le député socialiste Hollandais, vous avez compris le monde dans lequel nous vivons.
Non, Messieurs les "Inquiets des répercussions", arrêtez vos simagrées hypocrites. L'Etat Français, s'il était une entreprise, serait en situation de faillite et son plan de continuation ne peut être un long fleuve tranquille...
L'avenir appartient à ceux qui, comme Friedman, ont compris que le monde est une petite planète plate !
1 Comments:
Il serait temps effectivement de réagir et d'intégrer les nouvelles technologies la ou elles peuvent l'être.Il faut réfléchir au nombre de postes adéquats.
Les syndicats qui n'arrêtent pas de brandir qu'il y aura moins de services rendues au public sont hypocrites. Tout le monde sait qu'il y a un nombre d'administratif pléthorique et que c'est la dedans qu'il faut alléger!
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