Les X appellent au "Sursaut"
Comme tous les mois, j'ai reçu "La Jaune et la Rouge", revue mensuelle de la société amicale des anciens élèves de l'Ecole Polytechnique.
D'habitude, je la lis en diagonale en m'attardant un peu sur la page "carnet" (naissance, nomination...).
Cette fois, j'ai profité d'un vol Paris-Los Angeles pour la lire de A à Z ! L'édition était titrée "Le sursaut"...
Dette publique, création d'entreprises, services à la personne, délocalisations, marché du travail, efficacité des marchés, expériences Japonaises et Américaines... autant de contributions de qualité (même si parfois je les aurais aimées un peu plus provocantes ou disruptives) qui m'ont plutôt donné le moral. Nous sommes maintenant fort nombreux à faire le même diagnostic... (cf X-Sursaut)
Que ces "élites républicaines" (dont je suis issu mais qu'il m'arrive assez souvent de brocarder) appellent au "sursaut", à l'explicitation de la vérité, à la reconnaissance d'un monde qui a changé et à l'absolue nécessité de stopper la dérive de ces 25 dernières années montre combien tout ceci est "fondé".
En lisant mes "camarades" (au sens non communiste du terme), j'ai pour la première fois compris ce que "patriotisme économique" pouvait vouloir dire: endiguer le déclin, éviter la faillite, appeler au sursaut, favoriser le rebond... voilà ce que doit faire le vrai patriote !
J'ai repris ci-dessous (j'espère qu'il ne m'en voudra pas) la déclaration de Michel Camdessus, très honorable ancien gouverneur de la Banque de Banque et directeur général du FMI, qui dit, en termes fort polis, décrit comment son fameux rapport fût jeté aux oubliettes car accusé avant d'être lu de "néo-libéralisme" mais également, de façon assez lyrique, combien il a senti ses interlocuteurs "non politiques" concernés par la crise que nous traversons.
D'habitude, je la lis en diagonale en m'attardant un peu sur la page "carnet" (naissance, nomination...).
Cette fois, j'ai profité d'un vol Paris-Los Angeles pour la lire de A à Z ! L'édition était titrée "Le sursaut"...
Dette publique, création d'entreprises, services à la personne, délocalisations, marché du travail, efficacité des marchés, expériences Japonaises et Américaines... autant de contributions de qualité (même si parfois je les aurais aimées un peu plus provocantes ou disruptives) qui m'ont plutôt donné le moral. Nous sommes maintenant fort nombreux à faire le même diagnostic... (cf X-Sursaut)
Que ces "élites républicaines" (dont je suis issu mais qu'il m'arrive assez souvent de brocarder) appellent au "sursaut", à l'explicitation de la vérité, à la reconnaissance d'un monde qui a changé et à l'absolue nécessité de stopper la dérive de ces 25 dernières années montre combien tout ceci est "fondé".
En lisant mes "camarades" (au sens non communiste du terme), j'ai pour la première fois compris ce que "patriotisme économique" pouvait vouloir dire: endiguer le déclin, éviter la faillite, appeler au sursaut, favoriser le rebond... voilà ce que doit faire le vrai patriote !
J'ai repris ci-dessous (j'espère qu'il ne m'en voudra pas) la déclaration de Michel Camdessus, très honorable ancien gouverneur de la Banque de Banque et directeur général du FMI, qui dit, en termes fort polis, décrit comment son fameux rapport fût jeté aux oubliettes car accusé avant d'être lu de "néo-libéralisme" mais également, de façon assez lyrique, combien il a senti ses interlocuteurs "non politiques" concernés par la crise que nous traversons.
Le sursaut " et après...
par Michel CAMDESSUSgouverneur honoraire de la Banque de France
Au seuil de l’été 2004, M. Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Économie et des Finances, m’a demandé de préparer avec un groupe d’experts indépendants un rapport qui « puisse contribuer à éclairer… pour les Français et leur représentation nationale les choix économiques et budgétaires à venir ».
Sa préparation m’a fourni l’occasion d’approfondir et de débattre les problèmes et les perspectives d’avenir de notre pays avec une vingtaine de femmes et d’hommes de qualité. Ce travail fut pour moi l’occasion d’une double expérience très réconfortante.
La première fut celle-là même de ce groupe de travail ; l’autre, plus inattendue, celle des innombrables réunions auxquelles j’ai été invité à travers la France pour le commenter. Toutes deux m’ont fait toucher du doigt combien les Français étaient loin de la guerre de tranchées idéologique dans laquelle les forces politiques s’enlisent et le microcosme parisien trouve ses délices. Je sais mieux aujourd’hui combien les Français aspirent à reprendre en main leur avenir et combien ils souhaitent que le prochain débat présidentiel le leur permette.
J’avais eu la chance d’avoir carte blanche pour constituer le groupe de travail. Je l’ai fait en ignorant délibérément les options politiques de ses membres. J’ai eu pour souci de réunir des personnes dont j’avais observé le sens de la responsabilité, la sensibilité aux drames humains de notre temps, l’esprit d’initiative, l’expérience et la liberté d’esprit, dans la diversité de leurs horizons professionnels (entreprises, banques, administration, syndicats, universités, presse ou société civile). Travailler avec eux fut pour moi une expérience inoubliable. Je souhaiterais que beaucoup la partagent. Prenez vingt Français, de bonne foi et de bonne volonté, mettez à leur disposition l’information disponible. Invitez-les simplement à réfléchir ensemble à l’avenir de leur pays au cœur des bouleversements actuels du monde, veillez à ce que toute approche idéologique soit laissée au vestiaire et vous aurez la joie de découvrir, au moment de conclure, que vous parvenez à construire un consensus solide témoignant, il est vrai, aussi, du courage de chacun de ses membres.
Le jour venu, vers la fin du mois de septembre 2004, nous avons remis notre rapport. Vilipendé dès l’instant de sa publication par une partie de la classe politique inquiète de l’utilisation « politicienne » qui pourrait en être faite, il a connu une fortune inégale.
Le vaste débat de fond que nous souhaitions susciter sur les réformes nécessaires n’a pas eu lieu. Considéré par les uns – dans les quelques heures qui ont suivi sa parution, mais avait-il été lu ? – comme néolibéral et alarmiste, salué en revanche, du côté du patronat, pour sa lucidité, ce rapport avait tout, d’entrée, pour être pulvérisé au jeu de massacre de la kermesse médiatique. Par je ne sais quel miracle, cependant, quelques esprits indépendants l’ont lu et ont suggéré qu’il ne méritait « ni cet excès d’honneur, ni cette indignité ». Mieux, quelques groupes de réflexion s’en sont saisis et l’utilisent comme canevas pour des recherches plus approfondies en soutien des engagements divers de leurs membres. Le plus prestigieux, le mieux organisé et le plus actif d’entre eux est évidemment X-Sursaut. Que les polytechniciens se mobilisent ainsi est un signe clair que l’espoir, en France, reste permis. C’est ainsi, finalement, que « Le Sursaut » a fait son chemin, sans tambour ni trompette. Cela m’a fourni l’occasion d’une riche expérience : celle de ces innombrables rencontres, colloques, conférences à travers la France pour présenter ses conclusions.
L’atmosphère n’était plus celle de ce long été au cours duquel nous l’avions préparé. Nous étions en 2005-2006 ; la France allait de crise en crise. Au moins quatre en un an : le « non » au référendum européen, la « crise des banlieues », le naufrage du « contrat première embauche » (CPE), le bourbier enfin de « l’affaire Clearstream »…, un temps oubliés grâce aux performances des Bleus en Allemagne.
Et voici que l’échéance d’avril 2007 approche inexorablement. Les candidatures se laissent enfin identifier, mais les programmes restent dans le flou. Se pliant probablement aux recommandations de leurs conseillers en communication, les principaux acteurs se gardent de dévoiler leur vision d’ensemble et de mettre sous les yeux des Français les problèmes que l’on ne peut plus nier, les efforts qu’ils appellent et les espoirs que des choix cohérents, articulés en une politique digne de ce nom, pourraient faire renaître. Ils s’en tiennent encore aux petites phrases soigneusement distillées. Les médias se les disputent comme des moineaux quelques grains de millet dans les jardins publics. Quelques pages plus loin, leurs éditoriaux se contentent, pour l’instant, de se lamenter sur la médiocrité de notre vie publique.
Il est urgent qu’il soit mis fin promptement à l’incertitude ainsi entretenue et que les vraies questions soient enfin posées. Pour l’instant, à quelques mois des élections présidentielles, le débat tourne beaucoup plus sur le pardon qu’il nous faudrait demander pour les crimes de la colonisation, le statut des unions homosexuelles ou la légalisation du cannabis, la carte scolaire – ce qui d’ailleurs n’est pas une mince affaire – que sur les questions dont dépendra très vite notre destin collectif. « Pour l’instant, observe Nicole Maestracci, présidente de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale, la lutte contre l’exclusion est quasiment absente des programmes et cela nous inquiète. » Il y a de quoi.
Dans un pays où, selon le dernier rapport de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale, 3,7 millions de personnes sont considérées comme pauvres, leur sort fera-t-il partie de nos priorités ? Des remarques identiques pourraient être faites sur l’environnement, l’éducation, la recherche et l’innovation et tant d’autres problèmes urgents. Prenons-y garde : le monde change autour de nous et nous ne pouvons plus impavidement nous en abstraire. Le temps n’est plus d’une campagne une fois encore détournée de l’essentiel, étouffée par le rabâchage de vieilles rengaines, d’où n’émergerait qu’un vainqueur sans mandat clair et sans un pays rassemblé derrière lui.
Je ne puis m’y résigner. Je suis encore tout habité par ce long périple, de ville en ville, à travers la France. C’est une grande chance que j’ai eue là.
Nullement recherchée. Je n’ai pas entrepris ce voyage pour « regarder la France au fond des yeux » et m’instaurer son interprète. J’ai simplement répondu à des invitations à parler et à débattre. J’en ai profité pour écouter. Ce fut, de soir en soir, la même surprise de retrouver des centaines de personnes disposées, après leurs journées de travail, à se presser autour d’un inconnu pour échanger avec lui dans l’ouverture d’esprit et l’écoute mutuelle. Partout les mêmes mots revenaient : « Tout ceci nous dépasse, mais nous avons quelque chose à faire… Nous ne pouvons pas laisser notre pays aller au fil de l’eau… »
La France que j’ai rencontrée – et je ne me lasserai pas de poursuivre ce pèlerinage – n’est pas celle, bipolarisée ou idéologisée à l’extrême, de bien des cercles parisiens. Elle est diverse, désireuse d’échanger, ouverte au monde et plus sûre d’elle-même qu’on ne le dit.
C’est une France inquiète certes, sévère pour des jeux de pouvoir qui l’exaspèrent ou la consternent, mais elle veut garder confiance, elle sait combien le monde risque d’être dur pour les enfants qu’elle continue d’avoir. Elle est prête, selon ses mots, à « mouiller la chemise », en aucune manière à se résigner au repli, ni à s’en remettre à un État-providence dont elle pressent déjà le poids pour la génération qui vient.
Oui, vraiment, j’ai retrouvé avec bonheur, comme le dit Andreï Makine, « ce quelque chose d’indestructible » qu’est la France. Je le sais, il me faut me garder de trop lire dans cette expérience. Exaspéré fréquemment par les commentaires de la presse étrangère sur notre pays, agacé parfois par les apitoiements ou les silences entendus de tant d’interlocuteurs à travers le monde, j’en viens, peut-être, à trop savourer ce réconfort. Pourtant, je ne puis m’empêcher de l’offrir en partage et d’essayer de contribuer à ce que tant d’espoirs se réalisent.
Nul n’est besoin d’ailleurs, finalement, d’un long périple à travers la France pour en venir à des constatations analogues. Il n’est que de parler avec les gens, où que l’on soit, pour découvrir une France lassée de l’état de choses actuel, sévère à l’égard de leaders qu’elle croit perdus dans des manœuvres politiciennes et certaine qu’il y a mieux à faire. D’urgence. Que des sacrifices soient nécessaires, chacun le soupçonne. Qu’il soit absurde de prétendre s’isoler des changements du monde en se dressant sur les ergots d’un vieux nationalisme protectionniste, nul n’en doute. Que dans l’Europe d’aujourd’hui, il ne soit plus possible d’attendre des hommes politiques subventions corporatistes ou baisses d’impôts si l’on veut construire un avenir acceptable pour nos enfants, chacun en convient. Mais cette France qui dit « assez ! » est aussi toute prête à dire « oui ! ». Partout, l’attente est grande d’hommes et de femmes qui aient le courage de parler vrai, de reconnaître l’ampleur de nos problèmes et de nous proposer des choix auxquels nous pourrions adhérer, les voies par lesquelles l’effort de tous ouvrirait un renouveau.
Cette expérience a ajouté aussi – comment le cacher – à mes regrets. Deux gouvernements successifs ont été saisis de notre rapport ; ils ont fait, parfois, l’inverse de ce qu’il suggérait. Nous offrions un diagnostic d’ensemble pour la mise en place d’un nouveau modèle de croissance. Pour en illustrer les voies et la faisabilité, nous avions énuméré un grand nombre de mesures concrètes par lesquelles ce nouveau modèle pouvait être mis en œuvre. Elles étaient fournies, à titre d’exemples, mais n’avaient de sens que si la stratégie d’ensemble était expliquée, débattue, adoptée enfin. Ce fut l’inverse ; on a picoré des propositions comme dans un catalogue ; on en a mis quelques-unes en œuvre, parfois avec succès, mais on a omis l’essentiel : l’aveu de problèmes trop longtemps niés, la mise en perspective des mesures, leur explication et leur adoption selon un processus de très ample concertation qui avait fait le succès des programmes de réforme de nos voisins. On connaît la suite, et notamment la crise du CPE, véritable métaphore des dysfonctionnements de l’État.
Il est donc urgent qu’à l’approche d’une échéance décisive pour l’avenir de notre pays, les principaux acteurs du débat présidentiel se prêtent à ce débat de fond et qu’ils s’y sentent invités par tous ceux qui, en France, d’une manière ou d’une autre, travaillent à préparer l’avenir. Ces derniers – et les lecteurs de La Jaune et la Rouge en sont pour la plupart – ne peuvent se résigner à ce que notre économie s’anémie et notre cohésion sociale s’effrite.
Ils pensent qu’il y a mieux à faire que de laisser notre vie politique dans le discrédit ; le tout aboutissant, comme le craignait le général de Gaulle, à laisser la France devenir dans le monde « une grande lumière qui s’éteint ». À chacun de nous donc de contribuer à ce qu’un vrai débat s’engage et à ce que ceux qui prétendent gouverner la France apportent des réponses, sans pirouette ni dérobade, à ces quelques questions auxquelles ils ne peuvent plus se soustraire :
• comment allez-vous remettre la France au travail ?
• comment allez-vous rendre la France plus juste ?
• que ferez-vous de l’argent public ?
• quelle sera votre politique étrangère ?
• que ferez-vous dès le lendemain de votre élection, pour relancer l’Europe ?
• quel partenariat développerez-vous avec l’Afrique ?
Ce sont là, bien évidemment, des « méga-questions » qu’il faudra distiller en questionnements beaucoup plus précis. Chacun devrait s’y essayer. Pour ma part, encouragé par tellement de messages reçus et par les efforts déployés notamment par « X-Sursaut », je me propose de le faire dans une Lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle. Mon souhait serait que beaucoup d’autres s’y essayent, ne serait-ce que pour dire notre confiance dans notre pays et sa disponibilité à l’effort et au sacrifice si on le convainc qu’il y va d’une économie préparant hardiment son entrée dans le monde de la connaissance, d’une société plus juste, de finances mieux gérées et d’une « politique » réhabilitée, dans une Europe et un monde où la France garde un rôle à jouer.
19 Comments:
Les pyromanes qui appelent au feu!
Les malandrins qui crient au voleur!
Cette caste est responsable de la situation de ce pays. Elle n'a plus pour objectif de se maintenir aux commandes et de préserver ses avantages (retraites dorée pour les actifs et carrière toute tracée pour leurs enfants). Que les X, classés n°2 dans la hiérarchie des "je-sais-tout" arrogants après les énarques, en viennent à appeler le peuple au sursaut est bien le signe que tout est fini.
Un peu moins critique que Anonyme ci-dessus, je pense que ce temps ressemble etrangement a la periode des annees 35-39. On y pratique le deni, l'aveuglement, on y construit des murs supposes infranchissables ET il est vrai que ceux qui ont pilote le desastre (les erreurs strategiques) veulent demander aux "arpettes" les efforts de correction sans leur en donner les moyens!
Tout ceci est assez derangeant!
Transformer, sauver le systeme, c'est evidement l'intention premiere car acceptable par une forme de nomenklatura. Mais compte tenu de la resistance du systeme il faudra le mettre en cause. Resistance des grouopes d'interets, celui de l'economie dopee a la subvention et de la macro-economie fardee (la creation de desinformation officielle). Ceci unissant en un tout les entreprises en forte addiction a la subvention et a la commande de sauvegarde des diverses collectivites, le btp vivant de la depense keneysienne, les paysans, les boves les associations lucratives sans but les representants de la syndicratie publique. Une alliance etrange mais centrifugee de nationalisme (de contre l'exterieur et l'autre) et de marxisme (l'horizon impossible et fuyant). Ce qui les unit c'est cette fiere volonte de domination des hommes ET se pensant au dessus par construction cette volonte de rente prise sur le reste. Ce systeme n'est ni la Democratie ni la libre economie, c'est un monarchisme electif (choix entre individus pris dans la seule caste administrartive) et c'est un mercantilisme. De ce point de vue ce systeme sent le meme parfum que l'URSS sous Gorbatchev, ceci juste avant que le systeme fasse un colapsus. Bien sur en attenue, bien sur a comprendre par analogie. L'histoire ne se repetant pas mais elle fait des rimes.
Comme toujours en ces temps on voit les futurs orphelins du systeme penser a leur orphelinat et tenter des futures reconversions sur les depouilles... On assite a toutes formes de contre-information!
La encore l'histoire va rimer.
Plus les choses changent et plus elles sont similaires!
Ce qui a toujours plombe ce pays porte un nom: les corporatismes.
Game over!
ne soyez pas bêtement "racistes". La communauté X compte entre 10.000 et 15.000 anciens et n'est pas homogène (comme la France de l'occupation ne l'était pas).
Les 200 membres de X-Sursaut sont sans doute pour une bonne part des observateurs de la vie publique et des acteurs économiques non pervertis.
Je suis à peu près certain de la sincérité des motivations des contributeurs à ce pico-mouvement et je pense qu'il ne peut que faire du bien (ou en tout cas ne pas faire de mal du tout).
Rester isolé dans une contestation réformatrice peut satisfaire mon ego mais ne fera pas avancer le schmillblick !
N'essayez pas de nous faire passer des vessies pour des lanternes.
Que ce pico-mouvement se fasse connaître via votre journal interne d'entre privilégiés, ressemble furieusement à la récupération d'un thème porteur par une coterie. Récupération parce que l'essentiel pour vos 10 à 15000 amis est de sauver leurs acquis, leurs privilèges, leurs avoirs, dans la grande lessive patrimoniale qui s'annonce. Et quoi de mieux pour cela que de prendre les commandes de la lessiveuse via une conversion tardive aux nécessités du moment.
Seulement le peuple, nous, ne voulons plus de vous. Nous ne voulons pas payer vos dettes. Nous ne voulons plus payer pour vos postes protégés. Nous ne voulons plus vous entretenir à vie. Nous ne voulons plus entendre vos discours méprisants. Nous ne voulons plus de votre obsctruction quant il s'agit de nommer des personnes à des postes de responsabilité. Nous ne voulons plus de vos corps et de vous cercles d'influence. Il suffit.
En revanche, nous voulons bien nationaliser tous les biens des personnes, hommes politiques et dirigeants de tout poil, qui ont une part de responsabilité dans la situation de ce pays. Leur vente permettra de rembourser une partie de la dette. A votre tour de mettre la main à la poche.
Wow, JD, Anonyme des commentaires 1 et 4 est vraiment a vouloir pendre le dernier des X avec les tripes du dernier des Enarques :-) La revolution suivie de la terreur... Un peu de serieux! Suis nonyme du commentaire 2.
Je pense que vous avez raison et que certains sont sinceres. Mais il faut aller au bout, ce pays creve des corporatismes, tous, ce qui explique les lignes de rigidites entre eux et que ce pays fait un sur-place remarquable. Accepter la pluralite d'experiences, formations dans les etats majors d'entreprises serait un signe. Tirez toutes les lecons meme celles qui derangent.
Les seules analyses completes, qui se deploient sur tous les registres viennent de l'exterieur. Il faut se poser la question pourquoi? J'ai moi meme donne dans les rapports dont les resultats furent retournes et dont on vit exactement l'inverse sortir!
Il y a des resistances enormes, des interets installes qui savent etre incompatibles avec le mouvement mondial actuel. Ils n'en sont que plus resistants. L'economie est fardee (je suis gentil), ceci au nom de... De quoi en fait? D'interet strictement corporatistes!
Vous êtes de la même espèce des ratiocineurs irresponsables.
Croyez-vous que la situation de millions de personnes plus ou moins en marge de la "société" (société médiatiquement promue, en fait les quelques dizaines de milliers de dirigeants publics et privés cooptés consanguins et leurs coteries) n'est pas sérieuse? Croyez-vous qu'ils vont rester immobiles lorsqu'après des années de labeur (pour les plus chanceux) on va leur annoncer qu'ils n'ont plus droit à rien, parce que n'est-ce pas voyez-vous, ce n'est pas à la classe dirigeante de faire des sacrifices en premier, mais à ceux qui n'ont déjà rien et auxquels on se préparer à tout prendre?
Alors oui, pourquoi pas la révolution et pourquoi pas la terreur. La seule différence est qu'il n'y aura pas de guillotine ni de tripes à l'air. Simplement, la nation récupère les biens de ceux qui ont mal agit, volontairement ou par omission, pour tenter de réparer les résultats de leur incompétence. Et tant pis pour le droit de propriété. Après tout lorsqu'un élu achète une villa à Saint Tropez avec l'argent des contribuables, le bien leur revient de droit. Lorsqu'une classe dirigeante toute entière s'achète impunément une sinécure aux dépends de la majorité des dirigés, ces derniers ont le devoir de se réapproprier ce qui leur appartient.
A vous lire on comprend bien tout le mal qui ronge ce pays. Comme l'impossible equation. Ce que j'ai conclu depuis fort longtemps.
Mon cher ce qui pose pb ce n'est pas l'X c'est plutot l'Ena, mais fondamentalement la tradition culturelle au sein de l'administration, et les francais on developpe des anticorps et c'est ce qui explique que le pays marche quand meme un peu; mais plus pour longtemps.
Corporatisme des tous bords et celui que vous semblez defendre sont identiquement des erreurs.
Pauvre idiot! Vous êtes dans vos vieux réflexes politicards.
Ne cherchez pas de politique là dedant. N'essayez pas de discréditer en assimilant. Vous n'y êtes pas du tout.
Je vous parle de la RAGE du pays qui souffre et qui ENRAGE de voir les nantis se goberger impunément. Ceux qui n'ont pas ou plus d'avenir. Ceux qui risquent de mettre le feu, oui.
Et cela n'aura rien de politique.
Ragez! Pestez! Maladie sociale causee par une maladie potique! De l'autre cote (politique) faites revez!
Ce pays va a la rue. No surprise.
Plus d'avenir? Qui vous le dit? Il est en vous. Cependant ou vous avez seulement raison c'est en considerant qu'il vous est en partie confisque, car le cout de tous les machins inutiles de ce pays vous l'interdit.
Votre avanir passe par moins d'etat.
Bonne chance a votre pays.
Pourquoi l'Ena represente une erreur. Historiquement ce pays est petri de corporatismes et de separation (idee de fosse) gouvernant gouverne, en une double mefiance, une sorte de culture des murs et des chaines, ceux qui les dressent et tiennent et ceux qui les subissent (heritage de l'absolutisme).
Dans ce contexte ajouter la cerise sur ce gateau fut une erreur. Si historiquement les divers corporatismes anhilaient leurs exces dans leur interaction, mettre au dessus de ce systeme un super systeme sans balance fut l'erreur ultime. Ainsi tout fut bien vite biaise. La politique comme la haute administration furent noyautees et la culture des murs et chaines portee a son apex. Sourd au realites, le systeme francais a derive grandement.
Il ressemble a celui de l'ex URSS, les etats de cet ex empire etant ici les divers corporatismes. La nomenklatura etant ce groupe issu de l'equilibre entre les representants de la syndicratie, ceux de la haute administration et enfin puisqu'il faut bien controler l'economie que l'on taxe pour assurer les fins de mois, des memes qui pantouflent dans des entreprises et taxees et habilement refondees par subventions et commandes amicales et peu regardantes des contenus reels... Une verite de papier. Une realite construite. Un marxo-nationalisme.
Redresser ce pays passe par ce constat. Et de ce constat adopter des systemes avec contrepouvoir. Sinon? Il s'agira de seulement prolonger la courbe. Le nombre de ceux qui veulent mettre le feu monte.
Il y en a un exemple qui s'est exprime. Ce futur affontement des lampistes, riqsue de se produire sous l'oeil amuse du troisieme larron manipulant. Une fois le vent passe, ce dernier reprendra sa place comme il le fit toujours dans notre histoire. Ce systeme de gouvernance ayant survecu a une revolution, s'est meme renforce sous la terreur, fut habilement utilise par deux empereurs, il a survecu a deux guerres... Il coute simplement tant et est si inhibant qu'il est fondamentalement incompatible avec la globalisation. Ce qui se passe en ce pays n'est pas la faute a la globalisation mais plutot a ce que ce systeme ajoute a des contraintes surmontables (car les autre spays y arrivent) des sur contraintes et rigidites. Les defendeurs de ce systeme mettent la faute sur la globalisation, il faut un bouc emissaire externe pour devier le regards des responsabilites reeelles.
Des grandes ecoles et des corporatismes. Tous etaient atteints. Mais a des degres divers. Comme le dit JD il ne faut pas generaliser, I agree. Si pendant la guerre une minorite fit l'ignoble, une par opposition le tres juste, une grande masse au milieu "accepta"... Il en est de meme. La religion du diplome est le vrai probleme. Il est vrai que ce bout de papier cristalise les corpocrates. Pour moi c'est loin d'une fin mais un debut une preuve de potentiel mais pas necessairement de toutes les capacites tant il est vrai que observation, capacite creative de combinaisons nouvelles sont bien plus importantes que savoirs formels, qui par ailleurs sont accessibles avec du travail. Il est vrai qu'il y a tradition d'elimination et non pas de selection. On produit plus des dirigeants que des managers. Mon observation perso, large en pays montre que les entrepreneurs sont tres divers, les meilleurs ne sont pas necessairement au moule francais et dans ce moule ni x ni ena, ni quelque autre ecole. Desole, mais le monde est vaste. La personne qui m'a le plus impressionne car ayant compris au dela des facades des choses n'avait faite que des etudes elementaires mais quelle vision et comprehension large!
Tout cela pour dire que ce pays gaspille ses talents, ses ressources par des presupposes d'un autre temps. Il aboutit au blocage majeur comme si de multiples freins etaient installes sur un vehicules, les pieds sur toutes sortes de freins et les yeux seulement rives dans le retroviseur, tournant le volant alternativement a droite a gauche sous les insultes des extremes et le regard etonne des francais. En mirroir de ces blocages se developpent des logiques radicales et "desperate" (pret a tout)...
Pour alimenter la reflexion de vos "elites" si necessaire :
http://www.lefigaro.fr/debats/20061205.FIG000000044_l_europe_contre_la_croissance.html
http://chevallier.turgot.org/a459-France_deflation_et_declin.html
http://chevallier.turgot.org/a452-1_2_3_4_5_6_7_the_key_numbers_of_the_growth.html
Mais on ne peut retrouver la confiance de ceux qui ont tourne le dos a ce pays qu'en engageant des mesures de reforme profonde!
Comment sortir des corporatismes? Comment sortir de l'economie mixte? Comment ne plus rever a la grandeur mais asseoir les vbases d'une economie saine?
Comment reduire l'Etat et les collectivites vers 1,5 millions de postes?
Si ces questions sont posees et sont envisagees des reponses alors il y a espoir. Sinon la suite est connue, le plongeon (deja maorce) et les explosion sociales. Ceci dit en observateur plus du tout implique mais l'ayant ete.
Bravo pour la censure.
Du bon procédé d'X bien de chez nous!
Adieu à ce blog nord-coréen.
Une reflexion en passant.
Peut etre que cette extreme tension resultat d'extremes erreurs, des rigidites de trop (comme Napoleon a conduit une bataille de trop) peut etre que ceci permettra d'arriver au point ou la reforme s'imposera.
Un peu comme l'erreur Japonaise d'attaquer les USA avec perte finale de la guerre initiee a, in fine, permis a ce pays d'eteindre l'antique temps des samourais!
Certes il y eut des orphelins mais l'ensemble y a gagne. Si tel est le cas le recyclage entre etat actuel et etat 'redresse' demande vingt ans.
Sans oublier que declinologue parle du declin sans necessairement etre declinophile et en rappelant que dans les tragedies grecques lorsque le message etait genant on s'en prenait au messager, ceci dit il faudrait lire ceci:
http://www.fahayek.org/index.php?option=com_content&task=view&id=1259&Itemid=1
DERNIERE NOUVELLE!
Les anciens élèves de l'ENA lancent l'ENA-zes. Une initiative originale visant à réveiller les français et à leur faire prendre conscience de la situation terriblement affreuse dans laquelle ils se sont foutus eux-mêmes tout seuls.
Le programme de l'ENA-zes se présente en 3 points:
- crier au loup
- nier toute responsabilité
- tendre la cébille
L'objectif est de garder les rênes du pouvoir pour encore 40 ans, d'établir le caractère héréditaire des charges publiques et privées, et de prélever tout ce qui dépasse chez le vulgus pecum pour financer les dorures de la république bananière.
Bien sûr, l'ENA-zes est une minorité chez les courageux et humbles énarques, conscients de leurs responsabilités. Mais en fusionnant avec l'X-sursaut, nos chères têtes bien faites ont toutes les chances de réussir à nous faire rire!
Merci merci.
Sur la création de l'Ena. L'Ena est née suite à la débacle de 1940. dixit wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Ena:
"L'ENA doit beaucoup aux circonstances historiques de ses commencements, et à l'esprit des femmes et des hommes, issus de la Résistance pour la plupart, qui ont pris en charge la reconstruction du pays. Avant 1945, l'État n'assurait pas lui-même une formation unique pour les fonctionnaires responsables de sa haute administration. En effet, si le système du concours - considéré alors comme la seule garantie d'un recrutement impartial et fondé sur le mérite - était déjà bien généralisé, chaque corps ou ministère organisait son propre concours, sans considération pour l'homogénéité de la haute fonction publique. Certains risques de corporatisme ou de népotisme en résultaient, auxquels L'ENA avait pour objectif de remédier."
L'Ena n'est pas une erreur historique, par contre cette institution a peut être fait son temps.
Voila.
Gilles,
Rassurez-moi, vous ne prenez pas ce qui est écrit dans wikipedia pour argent comptant, n'est-ce pas?
Vous plaisantez!?
Ben si anomyme, pour ce qui est de la création de l'Ena, ça correspond à ce qui s'est passé, après la guerre.
La debacle de 40 ne fut pas que militaire mais aussi instutionnelle (du style les préfets qui abandonnent leurs postes), et les "gars" du conseil de la resistance etait tellement attérés par cette situation qu'ils décidèrent de créér un corps de fonctionnaires fiables.
Pour le rôle de l'Ena aujourd'hui c'est une autre histoire.
Si tu as un nom anonyme, c'est pas compliqué tu cliques sur autre quand tu postes ton commentaire et tu mets un nom, c'est plus simple pour dialoguer. T'inquietes les rg ne lisent pas le blog de jdcg (enfin pas encore).
Eh Anonyme, fais moi plaisir sort moi une petite diatribe Anti Ena, je m'ennuie...
On se demande bien pourquoi, personne ne copie les solutions françaises?
En ce qui concerne l'histoire: certes la débacle, Gilles!
Mais le contexte est mal évoqué! On a voulu échapper à une gouvernance temporaire Américaine, et comme toujours, on a seulement rèussi à recycler (car on l'a voulu ainsi) le système d'avant mais avec une autre façade. Donc résultat opposé au but affiché.
Pas d'anti Ena primaire, mais compte tenu du contexte c'est une mauvaise solution.
On avait déjà à l'époque bien trop d'administration. De plus certains avaient commis des dérives lourdes (collaboration et non-refus de'obéissance) aprés tout, tout individu est libre de désobéir à un système au service de l'ignoble ...
Je ne suis pas le même anonyme que ci-dessus mais sur l'histoire et son côté caché, je connais fort bien!
L'explication du système français et de son échec actuel est dans l'histoire. Mais contrairement à ce que beaucoup disent cela remonte à bien plus longtemps que les quatre derniers mandats, longue tradition française issu du temps des monarques, l'absolutisme, et sa déclinaison administrative.
Nulle pays n'a une telle tradition de sur-réglementation, de sur-contrôle, que la France.
Ce pays excelle en un domaine, l'art des apparences.
L'exposé en trois points, sujet favori des Enarques, permet de faire illusion, bien enveloppé, on peut avec brio et formalisme achevé discourir sans fin sans rien connaître du sujet, et on peut manipuler le contexte, ce qui constitue une des meilleures façons de désinformer.
Ce pays est maintenant dans une situation ubuesque, dans une récession déflationniste depuis juillet 2006.
L'appareil statistique est déficient, mesure à côté du problème il ne dit pas ce qui importe. De plus on cache soigneusement les décimales et par présentation on interdit l'analyse contradictoire. Heureusement que des organismes externes permettent un redressement des apparences contées.
Pays des apparences!
Maintenant revenons sur le fond: johnny part! "should I stay or should I go? "
Chacun répond à cela en conscience, certains partent pour raison fiscales, d'autres pour ne pas être génés par les solutions jugées adoubées itangibles et protégées (torsions des principes de libre compétition), d'autres partent car leur marché n'est pas là, d'autres parce que le travail ne paie pas, etc...
Alors sursaut? Il faudrait défaire la France, pardon je rectifie le système français, que les défendeurs veulent assimiler à la France, rectifions un peu! Donc il n'y aura pas de sursaut, ce pays plonge dans une longue deliquescence parfaitement administrée.
Apparence!
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