Greviculture et déconfiture
Monsieur Gallois, lorsqu'il a pris la direction de la SNCF en 1996, avait été fort surpris par la réaction des syndicats avec qui il était censé maintenir la "paix social" au sein de notre plus gros Gouffre Financier Institutionnel. Porteur de propositions qui lui semblaient répondre aux revendications qui lui avaient été rapportées et constatant une satisfaction certaine dans le regard et les paroles de ses interlocuteurs "représentatifs de la minorité de blocage", il s'était, en effet, vu répondre par le prédécesseur de Didier Le Reste que la grève aurait tout de même lieu: "si on ne ferait pas grève, on ne sacherait pas si on eût pas pu obtenir plus" (les fautes de Français étant ici reprises pour ajouter de la véracité au propos "Cégétocheminotier" !). Épisode "greviculturel" auquel nous voici à nouveau confrontés...11 ans après cet épisode et 12 ans après la fameuse période "bloco-juppéenne", voilà nos camarades Cégétistes, adeptes de l'immobilisme traditionaliste et capables de jouer la montre pendant plus d'une décennie, qui jouent à nouveau aux pompiers pyromanes. D'un côté, le "big boss", Bernard Thibault, appelle de ses voeux une négociation tripartite (entreprise, état et syndicats) au sein de chaque GFI. De l'autre, le "senior vice président" en charge des cheminots, le fameux Le Reste, indique que la démarche proposée par le gouvernement n'est pas assez précise et qu'il pourrait ne pas "tenir sa base"...
Le double langage est périlleux mais c'est bien le langage choisi par nos compères: l'opinion publique ne soutient pas les grévistes et ils le savent mais la base est empêtrée dans sa sempiternelle greviculture. Les sieurs Thibault et Le Reste savent parfaitement que la pression de la base leur permettra une meilleure négociation au sein des GFIs, ils redoutent cependant que les SUDistes puissent récupérer les troupes et appeler la fin de la "dictature de la démocratie" (slogan trotskiste qui m'a toujours terrifié) c'est à dire prêcher le chaos pour conserver l'ensemble des fameux "avantages acquis"...
- EDF et GDF sont profitables mais, en réduisant les dividendes versés à leurs actionnaires et notamment à l'Etat Français, cela contribuera à l'augmentation du déficit budgétaire et de l'endettement national;
- la SNCF et la RATP sont largement subventionnées et les impôts participant à ce subventionnement ne pourront qu'augmenter alors que l'on nous promet une baisse de la pression fiscale qui est absolument vitale.
En résumé, si vous êtes salariés du privé et contribuables (et accessoirement actionnaires individuels de EDF ou GDF), cela va vous coûter cher...
Si vous êtes d'accord avec ce "post", il vous faut donc absolument vous rendre à la:
GRANDE MANIFESTATION CONTRE TOUS LES BLOCAGES
ECOLE, JUSTICE, UNIVERSITES,TRANSPORTS, SERVICES PUBLICS...
le dimanche 18 novembre15h00 à PARIS
RASSEMBLEMENT : PLACE DE LA REPUBLIQUE
DEFILE JUSQU'A NATION












5 Comments:
Etant loin de Paris, je ne pourrai pas être au rendez-vous (surtout si la grève SNCF perdure ...), mais vous avez tout mon soutien ...
Encore un gouvernement qui fait semblant de se colleter aux problèmes en public mais qui pense en privé les résoudre en jettant un peu plus d'argent dessus (ou dedans, devrait-on dire). Les discours respectifs des syndicats et du gouvernement sur ce mouvement sont tellement marqués d'hypocrisie et de sous-entendus combinatoires, que l'idée du "tous pourris" continue à faire lentement son chemin. Et quand se présentera l'addition, il n'y aura plus personne pour la régler. Pas moi en tout cas, j'ai déjà tout mis à l'abri.
cf dépêche AFP
15.000 à 20.000, c'est pas mal
J'adore les manifestations EuroMillion.
la manifestation de dimanche est une excellent idee mais quand il n'y a pas de moyens de transports et que vous avez eu beaucoup de mal à vous rendre sur Paris toute la semaine, le dimanche il est tellement agréable de faire autre chose...
faites une manifestation entre 12h et 14h et là vous aurez du monde...
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