Johnny chez les Helvêtes à cause de la taxe d'habitation ?
La déclaration du rédacteur en chef du journal Suisse Le Matin au Figaro à propos de l'immigration probable de notre Johnny national en Suisse est intéressante... Lisez plutôt...
"Pour nous, c’est en effet une sorte d’immigration de luxe. C’est aussi dans la tradition historique de la Suisse. La population se réjouit de ce genre de nouvelle. Au-delà du prestige et du fait que ces riches s’intègrent rapidement au sein de la population, ces personnalités fortunées achètent des maisons, consomment énormément une fois installées et paient des impôts. Les cantons se frottent les mains car leurs ressources augmentent et les riches se disent qu’ils paient toujours moins d’impôts que dans leur pays d’origine. Il n’y a pas de perdants. Il n’y a que des gagnants. "
Quand un riche s'installe en Suisse, il n'y a que des gagnants...
Quand un riche quitte la France, il n'y a que des perdants...
Plus de 4 millions d'euros d'impôts (72% des revenus de Johnny sont prélevés par notre chère administration fiscale: 60% au titre du bouclier fiscal auquel il faut rajouter les 12% de CSG/CRDS...) n'iront plus dans les caisses de l'Etat Français, près de 2 millions d'euros de dépenses ne seront plus effectuées par notre star nationale dans l'économie Française et... Johnny sera obligé de s'ennuyer à Gstaad 6 mois et 1 jour an pour être considéré comme résident fiscal Suisse.
Johnny aurait pu choisir la Belgique (son père était Belge) qui est très attractive en terme de fiscalité sur le patrimoine (et beaucoup moins pour ce qui concerne la fiscalité sur les revenus) mais comme, bien qu'ayant 66 ans, il continue d'être très actif et de percevoir des revenus importants, il a préféré la Suisse où un "deal fiscal" est possible avec le canton d'accueil.
Je ne vais pas énumérer à nouveau les raisons pour lesquelles l'ISF est extrêmement nuisible à notre économie (je l'ai déjà fait dans Petite proposition extravagante) mais il faut rappeler que, selon les estimations (Bercy est très peu disert sur le sujet), parmi les 200.000 Français qui ont choisi de quitter notre pays depuis quelques années, entre 1500 et 3500 contribuables pesant plus d'un demi-million d'euros d'impôts annuels quittent la France chaque année. Ceci représente une perte directe fiscale allant de 750 millions d'euros à 1,75 milliard d'euros par an (à comparer au 2.7 milliards que rapporte l'ISF payé par 350.000 Français) sans compter le manque à gagner économique associé qui est colossal puisqu'on estime à 100 milliards d'euros (qui rapporteraient sûrement 3 à 5 milliards d'impôts divers), le montant des patrimoines ayant quitté "fiscalement" la France depuis la création de l'ISF et , surtout, parce que ces "émigrants" ne sont pas tous chanteurs ou sportifs de haut niveau: la majorité sont des entrepreneurs ou des "businessmen" qui sont les locomotives naturelles de notre économie.
Les wagons restent eux en France: pas sûr qu'ils aient raison...
Un article récent du Point rappelait, en effet, que seule une petite moitié des Français acquitte la taxe d'habitation alors que celle-ci a progressé de façon très significative ces dernières années. Un système de compensation par l'Etat (et donc par la fiscalité nationale) a été mis en place qui dé-responsabilise tout le monde: exemple flagrant, la région Languedoc-Roussillon a décidé d'augmenter ses taux de fiscalité locale de 79,4% quand, dans les principales villes de la région, le taux de paiement à taux plein de la taxe d'habitation devient ridicule: 19,7% des habitants de Beziers, 22,8% de ceux de Perpignan, 25,5% à Nîmes, 35,8% à Montpellier ! On estime que seulement 40% des recettes fiscales locales sont payées par les habitants de la région: le reste venant de la fiscalité nationale. On estime également que moins de 40% des habitants de la région Languedoc-Roussillon paient à la fois la taxe d'habitation et l'impôt sur le Revenu (les seuls taxes appliquées aux autres étant la TVA que tous paient, la CSG que tous ceux qui ont un revenu acquittent et la Taxe Foncière que les propriétaires se doivent de régler). Je n'ai rien contre cette région dont je suis d'ailleurs originaire mais avouez qu'un débat électoral local sur la bonne façon de dépenser ou d'investir l'argent public paraît totalement ubuesque lorsque seulement 40% est payé localement et que uniquement 40% des électeurs sont des contribuables "complets" !
Cette redistribution à la Française, créant de l'impôt négatif ou nul (cf La Prime Pour l'Emploi) pour une proportion croissante de la population et, par ricochet nécessaire, une fiscalité de plus en plus lourde pour les autres est la vraie raison du départ de Johnny et ses coreligionnaires émigrants...
C'est également la plus grande explication de la pauvreté du débat électoral auquel nous assistons. Celui qui veut être élu n'a qu'à promettre encore plus d'allocations "égalitaires" et d'exemptions d'impôts à la majorité qui n'est, en conséquence, aucunement capable d'apprécier le réel coût des choses et donc d'appeler à la moindre modération dans la gestion de nos dépenses publiques et collectives.
Nos gouvernant savent très bien tout ceci. Cela ne fait que renforcer leur pouvoir et notre dépendance et n'est donc pas fait pour leur déplaire...
Seul problème, l'équation est suicidaire et nous le paierons tous très cher. Tous, pas vraiment, car ceux qui auront les moyens de partir pourront en éviter les conséquences désastreuses... C'est vraiment inégalitaire, encore les plus aisés qui s'en sortiront mieux que les moins favorisés !
Je suis sûr que nos candidats anti-libéraux vont nous inventer la très morale "Allocation Pour Ceux Qui Sont Coincés En France" mais je ne sais pas bien qui l'on pourra taxer, le cas échéant, pour financer cette dépense nouvelle !
Rassurez il y a une solution: un peu plus de déficit et nos enfants comme dindons de la farce. Voilà une recette qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années...
Quand un riche s'installe en Suisse, il n'y a que des gagnants...
Quand un riche quitte la France, il n'y a que des perdants...
Plus de 4 millions d'euros d'impôts (72% des revenus de Johnny sont prélevés par notre chère administration fiscale: 60% au titre du bouclier fiscal auquel il faut rajouter les 12% de CSG/CRDS...) n'iront plus dans les caisses de l'Etat Français, près de 2 millions d'euros de dépenses ne seront plus effectuées par notre star nationale dans l'économie Française et... Johnny sera obligé de s'ennuyer à Gstaad 6 mois et 1 jour an pour être considéré comme résident fiscal Suisse.
Johnny aurait pu choisir la Belgique (son père était Belge) qui est très attractive en terme de fiscalité sur le patrimoine (et beaucoup moins pour ce qui concerne la fiscalité sur les revenus) mais comme, bien qu'ayant 66 ans, il continue d'être très actif et de percevoir des revenus importants, il a préféré la Suisse où un "deal fiscal" est possible avec le canton d'accueil.
Je ne vais pas énumérer à nouveau les raisons pour lesquelles l'ISF est extrêmement nuisible à notre économie (je l'ai déjà fait dans Petite proposition extravagante) mais il faut rappeler que, selon les estimations (Bercy est très peu disert sur le sujet), parmi les 200.000 Français qui ont choisi de quitter notre pays depuis quelques années, entre 1500 et 3500 contribuables pesant plus d'un demi-million d'euros d'impôts annuels quittent la France chaque année. Ceci représente une perte directe fiscale allant de 750 millions d'euros à 1,75 milliard d'euros par an (à comparer au 2.7 milliards que rapporte l'ISF payé par 350.000 Français) sans compter le manque à gagner économique associé qui est colossal puisqu'on estime à 100 milliards d'euros (qui rapporteraient sûrement 3 à 5 milliards d'impôts divers), le montant des patrimoines ayant quitté "fiscalement" la France depuis la création de l'ISF et , surtout, parce que ces "émigrants" ne sont pas tous chanteurs ou sportifs de haut niveau: la majorité sont des entrepreneurs ou des "businessmen" qui sont les locomotives naturelles de notre économie.
Les wagons restent eux en France: pas sûr qu'ils aient raison...
Un article récent du Point rappelait, en effet, que seule une petite moitié des Français acquitte la taxe d'habitation alors que celle-ci a progressé de façon très significative ces dernières années. Un système de compensation par l'Etat (et donc par la fiscalité nationale) a été mis en place qui dé-responsabilise tout le monde: exemple flagrant, la région Languedoc-Roussillon a décidé d'augmenter ses taux de fiscalité locale de 79,4% quand, dans les principales villes de la région, le taux de paiement à taux plein de la taxe d'habitation devient ridicule: 19,7% des habitants de Beziers, 22,8% de ceux de Perpignan, 25,5% à Nîmes, 35,8% à Montpellier ! On estime que seulement 40% des recettes fiscales locales sont payées par les habitants de la région: le reste venant de la fiscalité nationale. On estime également que moins de 40% des habitants de la région Languedoc-Roussillon paient à la fois la taxe d'habitation et l'impôt sur le Revenu (les seuls taxes appliquées aux autres étant la TVA que tous paient, la CSG que tous ceux qui ont un revenu acquittent et la Taxe Foncière que les propriétaires se doivent de régler). Je n'ai rien contre cette région dont je suis d'ailleurs originaire mais avouez qu'un débat électoral local sur la bonne façon de dépenser ou d'investir l'argent public paraît totalement ubuesque lorsque seulement 40% est payé localement et que uniquement 40% des électeurs sont des contribuables "complets" !
Cette redistribution à la Française, créant de l'impôt négatif ou nul (cf La Prime Pour l'Emploi) pour une proportion croissante de la population et, par ricochet nécessaire, une fiscalité de plus en plus lourde pour les autres est la vraie raison du départ de Johnny et ses coreligionnaires émigrants...
C'est également la plus grande explication de la pauvreté du débat électoral auquel nous assistons. Celui qui veut être élu n'a qu'à promettre encore plus d'allocations "égalitaires" et d'exemptions d'impôts à la majorité qui n'est, en conséquence, aucunement capable d'apprécier le réel coût des choses et donc d'appeler à la moindre modération dans la gestion de nos dépenses publiques et collectives.
Nos gouvernant savent très bien tout ceci. Cela ne fait que renforcer leur pouvoir et notre dépendance et n'est donc pas fait pour leur déplaire...
Seul problème, l'équation est suicidaire et nous le paierons tous très cher. Tous, pas vraiment, car ceux qui auront les moyens de partir pourront en éviter les conséquences désastreuses... C'est vraiment inégalitaire, encore les plus aisés qui s'en sortiront mieux que les moins favorisés !
Je suis sûr que nos candidats anti-libéraux vont nous inventer la très morale "Allocation Pour Ceux Qui Sont Coincés En France" mais je ne sais pas bien qui l'on pourra taxer, le cas échéant, pour financer cette dépense nouvelle !
Rassurez il y a une solution: un peu plus de déficit et nos enfants comme dindons de la farce. Voilà une recette qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années...
10 Comments:
Comment faire comprendre qu'un dispositif qui parait moralement juste (faire contribuer les plus riches) est contre-productif économiquement et se retourne finalement contre la collectivité?
Cela nécessite de rationnaliser le débat. Mais avec la "pauvreté et la précarité" qui sévissent, l'émotionnel passe toujours avant le rationnel. Peu de politiques s'y risquent. Même à droite. Seul Sarkozy a annoncé vouloir supprimer l'ISF, et aussi les droits de succession. A voir la volée de bois vert qu'il s'est pris sur le sujet, il y aura quelques obstacles à surmonter pour que cela passe!
Avec l'histoire Johnny, tu pourrais ajouter également une autre proposition de loi "de moralité" qui empêcherait les riches de s'expatrier en leur enlevant leur passeport. Tant qu'on y est dans les absurdités!
L'autre solution, certes risquée, pour Johnny aurait été de convertir tout son patrimoine en objets d'arts qui ne sont pas imposés à l'ISF. Mais ce n'est peut-être pas dans ses goûts.
Petite question sur ton calcul de l'impôt de Johnny. Si il atteint le bouclier fiscal de 60%, cela voudrait dire que les 4 millions représentent moins que 1,8% de son patrimoine, le taux de prélèvement le plus élevé de l'ISF. Ce qui lui ferait un patrimoine bien supérieur à 250 millions d'Euros. Il ne me semblait pas que Johnny avait amassé un tel patrimoine. Il est même passé par des phases difficiles il y a environ une dizaine d'années. Dans les bonnes années, il gagnait 6,6 millions par en 2005, et payait au moins la moitié en impôts. Tu fais cela sur 20 ans, ce qui est probablement optimiste, cela donne 130 millions d'Euros, sans dépenses. Or il en dépense de l'argent. Je ne vois pas comment cela peut faire plus de 250 millions de patrimoine à la fin.
Euh, non, en fait cela ferait un patrimoine d'environ 66 millions d'euros hors dépenses.
Le bouclier fiscal couvre l'ensemble des impôts payés. L'essentiel de cet impôt est l'IRPP, l'ISF vient en plus tout en étant "cappé" via le bouclier.
Si Johnny a gagné 6.6m en 2005, il a du payer ~3,3m€ d'IRPP, ~700k€ de CSG/CRDS et quelques centaines de keuros d'ISF pour un patrimoine -estimation grossière - de plus de 20m€. Pas sûr que le bouclier fiscal ait joué en sa faveur dans la mesure où il a encore de très gros revenus.
Ce sera plus dur quand il en aura moins et c'est le pourquoi de son départ.
Johnny est un épiphénomène. Si bien des fortunes sont parties, seulement ceux qui sont pleinement "en dehors" ne paient rien au système. Pour cela il faut un peu plus que 6 mois et un jour, il faut générer ses revenus à l'extérieur et avoir résidence principale à l'extérieur, ceci se mesurant entre autre par le lieu de scolarisation des enfants. Johnny génére ses revenus en France.
En fait tout ceci est assez connu.
Le plus important est ailleurs.
Si des fortunes partent, les plus importantes furent générées par des inventeurs qui se sont expatriés. Qui sait en France que l'inventeur de la reprographie était français? Parti, car tout le monde se "foutait de lui" il généra ainsi et les performances actuelles de l'imprimerie et les premières photocopieuses; pas si récent et pas si vieux (comme sujet et secteur économique). On peu citer quelques français qui sont derrière des succés dans les technologies des réseaux (plus récent)(un de ces expatrié, à lui seul a crée en direct 2 fois plus d'emploi nets que toutes les actions de l'Anvar et bien plus en comptant les emplois indirects). En fait tout inventeur, innovateur un peu sensé fait de même. Ce volet du sujet (expat) pése, et de loin, le plus (en richesse crée et manquée - pour ici - ) et la raison n'est pas que fiscale!
Merci anonyme si vous pouviez citer les personnes auquel vous faites références.
Merci anonyme de ce commentaire éclairant et enrichissant qui nous permet de revenir aux sources du manque de compétitivité de l'industrie française: nous avons laissé partir l'inventeur du chronoscaphygraphe en 1879! Peste, que nous sommes bêtes!
Au fait, cher Anonyme, où en êtes-vous de votre moteur à eau?
Desole cher anonyme ci-dessus mais avoir laissé partir toute la reprographie et donc l'origine de tout ce qui est impression actuelle, batissant toute une industrie dont Rank et Xerox ont tire le meilleur... Rank et Xerox ainsi etablis assurerent leur part dans l'innovation qui a debouchee sur les ordinateurs qui sont devant vous et l'internet qui nous a permis de parler en ce blog.
Desole deux fois mais vous passez peut etre sans le savoir par un modem, des routeurs, issus d'une de ces aventures, ou bien avez dans votre poche un de ces "gadgets" d'un marque connue, bien etablie par un de ces personnages. En fait ils sont deux, chacun dans une marque phare du secteur!
Desole trois fois car d'autres histoires sont en cours, dans des secteurs emergents a forte charpente mathematique et scientifique precisement la ou je suis. Pas question de realiser cela ici!
Nota (a anonyme ci-dessus) je vous laisse le moteur a eau, comme la technique EPM comme disait Leprince Ringuet "EPM = et puis merde", technique tres astucieusement combinee a ce que Feynman appelait "cargo cult science" c'est a dire le culte des apparences, apparences prises comme realite! Plus rien ne sort de ce pays, ce qui ne veut pas dire que des individus n'y inventent rien, ils partent pour finaliser!
Olivia, si je ne cite pas ces personnages c'est qu'il ne m'appartient pas de la faire.
Par contre leur cas vaut d'etre connu, parler en general c'est bien mais par l'exemple c'est mieux. Ce qui vaut vraiment l'audition c'est leur histoire, ayant eu la chance d'en connaitre certains, je peux dire toute la grande "comprehension" du systeme francais vis a vis de ce qui derange les organisations installees, et les corpocraties! Les tresors d'ingeniosite deployes mais dans le mauvais sens : la preservation des dinosaures.
Toute personne peut en connaitre un peu, je dis ici vers ou et quoi regarder pas plus. Chacun peut avec leur technologie (c'est assez cocasse en fait) arriver a comprendre ou le systeme d'ici a ete delirant. Voir le prix des grands inventeurs entre autres, voir egalement les conseillers des Presidents Americains recents (et oui certains sont meme arrives la - conseils dans leur domaine technologique -)
Eh oui la france est plate et certains sont contents d'eux, comme l'anonyme si branche ci-dessus.
Non la france n'a pas besoin de savants, d'ingenieurs, d'entrepreneurs, la fuite n'est pas que fiscale c'est d'abord tourner le dos aux delires de complication, de controle et de spoliation du systeme (les corpocraties francaises qui figent ou veulent le faire, le paysage economique et technologique national, ce qui ressurgit actuellement en patriotisme economique, sur fond de defense des secteurs largues et de defense des pseudo-projets dans l'air du temps montes dans le strict respect des normes relatives aux aides a l'innovation (et non pas relativement au marches et aux techniques qui les permettent) ...); l'expression fiscale en est un bras mais ce n'est pas le seul.
La "logique" de tenir a bout de bras des secteurs largues (et la palette est plus large que bien du monde pense), des projets politiques a expression industrielle, n'a pu se realiser qu'au prix d'une intervention qui a pretendu separer bon grain et ivraie dans la population des entreprises ; c'est ainsi que les entreprises moyennes technologiques sont quasi inexistantes (en reference aux leader de leurs secteurs).
Quant a l'histoire, et oui Jouffroy a bien reussi a construire un bateau a vapeur, mais Fulton lui a donne son developpement entier! Cet aveuglement francais n'est pas neuf!
Citons egalement le cas connu de Montagnier mis a la retraite par un organisme genial, qui continue ses recherche "ailleurs"... Il s'agit de recherche biologique!
Quant aux stricts expatries fiscaux, ils sont plus nombreux que vous ne dites. Certains ont vecu un "coup d'accordeon", fermant leur activite en ce charmant pays, reconstruisant depuis un pays proche, et en centralisant en ce pays seulement la conception et le marketing, le reste etant realise avec des partenaires chinois ou taiwanais. A vrai dire ils n'ont pas expatrie leur fortune (productive) ils ont su defaire et refaire ailleurs (ce qui demande un sacre courage)! (cas de petites entreprises centrees sur l'entrepreneur)
Ce pays est trop plein de discours fiers d'eux, ils croient que connaitre une chose par les mots, la manipulation des choses a la surface fait illusion, ce n'est qu'illusion de connaissance. Ainsi des fondements de l'economie. Sur longue periode les USA doivent la moitie et plus de leur croissance a l'innovation.
Par contraste ce pays s'est ingenie a faire fuir ses innovateurs. Ceux qui sont restes s'en sont mordu les doigts (comme l'inventeur de l'ordinateur personnel)... Il y a tous les cas passes, il y en a bien plus encore actuellement.
A lire: l'etude prospective 2007 de la Banque mondiale. Car si l'aspect micro compte, la perspective dans laquelle se trouve un lieu compte egalement!
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Certains croient pouvoir resoudre le probleme francais par des mesurettes. Ce qui va en sortir c'est une continuation dans les moins mauvaises conditions possibles du "machin" installe!
Autrement dit encore 5 annees monsieur le FMI! Faisant reference a une Marquise au moment de se faire couper le cou qui demanda "encore cinq minutes monsieur le bourreau!"... Ce pays est helas tres mal parti! Foncant dans le mur en klaxonnant tous feux allumes, un spectacle sons et lumieres magnifique. On voit toutes sortes de petits bras de l' "exception economique" tenter de noyauter tous les rouages, tous les secteurs ou de l'information s'echange sur le fond du probleme, le systeme essaie de se recycler par tous les moyens!
Ne seriez-vous pas du genre aigri?
Un manque de reconnaissance dans votre labo du CNRS? Des collègues qui passent devant dans le tableau des promotions? Des chefs qui, horreur, posent la question du but de vos recherches (exobiologie, non?)? Des conférences à Kuala-Lumpur que l'on vous refuse? Et votre 404 de fonction qui n'en peut mais....
Toute une vie de gâchée.
A anonyme plein de morgue et de rogne a l'humour "etonnant": Vous m'amusez. Je vous rassure.
Tout va bien. Si tout allait dans votre "systeme" comme ce que je vis, ce blog n'aurait pas ce contenu. On y parlerait plutot opportunites, investissements, nouvelles activites, nouveaux produits - services - marches ET de ce fait nouveaux emplois. Car voyez vous pour moi la France c'est du passe. Au present c'est du bla bla.
Au futur c'est pas brillant. Vu d'ailleurs ca tourne au ridicule.
Regardez votre environnement! Quand je vois votre petit monde, je vois des gens sur le pont du Titanic se battre pour les places de transat, alors que deja l'eau a noye deux compartiments!
Des tas de vies gachees, vous avez raison. Gachees et avec des tendances moralisatrices pour certains, c'est exact! Plus ils sont coinces, et plus ils sont en admiration, une sorte de syndrome de stockholm? Certains defendent meme le capitaine et l'armateur qui les ont menes a ce naufrage bien administre.
Ce qui me derange seulement, ce sont mes amis qui restent coinces dans ce machin genial, qui par la nature de leur travail ne peuvent s'en sortir!
C'est le motif de mon propos. Par contre les coupables de cette petaudiere eux ne meritent que mepris. Ce dont je me fouts c'est de l'opinion des petits bras du systeme, comme Johnny l'a dit a l'identique... De profondis!
De l'excellent economiste qui est derriere les chroniques en liberte voir autres blogs a droite:
Le parallele avec le systeme sovietique est particulierement bien argumente. Identiquement tout allait bien en ce pays, il n'empechait on voulait en partir. Le parallele s'arrete la "on" n'en est pas encore a la detention, a l'action de contrainte physique, mais certains y pensent!
Ce qui surprend c'est la desinformation actuelle dans cet etouffoir qu'est devenu ce pays. Dans les deux cas c'est l'appareil bureaucratique qui opere, cet appareil bureaucratique avec tous ses faux nez est bien l'origine de tous les maux nationaux. Mais il excelle en desinformation car il excelle en ubiquite!
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De la vérité officielle à la réalité vécue
La vérité officielle se déconnecte de la réalité vécue par les acteurs de l’économie (les ménages et les entreprises) dans les pays où les gouvernements s’obstinent à voir l’économie comme un champ d’expérimentation de théories dépassées au service d’une pseudoscience prétendument régulatrice. L’exemple extrême fut l’Union soviétique. L’histoire nous aide à comprendre le présent. Mais qu’est-ce qui nous permet de comprendre et méditer les enseignements de l’histoire ? Il semble que, dans notre pays, nous n'en soyons plus capables.
La France souffre depuis 30 ans de ce syndrome qui la conduit lentement dans un processus d’implosion interne. En Union soviétique, l’inflation officielle n’existait pas pour la simple raison que la liberté des prix y était interdite : les prix étaient fixés autoritairement par le plan central dans le pays où l’on avait anéanti l’expression des marchés.
Est-ce que l’inflation avait réellement disparu ? Pas le moins du monde ! La manifestation de l’inflation (son effet sur les prix) était empêchée mais certainement pas la cause profonde. Il existait donc une inflation réelle qui se manifestait par les files d’attente devant les magasins d’Etat. On mesurait l’inflation réelle à la longueur des files d’attente. Rappelons au passage que les prix étaient administrés dans la France des années 70 gouvernée par la droite. Pourtant, l’inflation en France était à ce moment supérieure à l’inflation en Allemagne où les prix étaient libres. Ce n’est pas parce que l’on empêche les gens de dire qu’ils ont faim que les gens ne sont pas affamés. Ils sont simplement obéissants ou terrorisés.
Pareillement, le chômage officiel était nul en URSS tout simplement parce que le chômage était interdit par le parti communiste de l’union soviétique (PCUS). Aux yeux du parti, le chômage était un délit. En effet, la carte du parti donnait droit à un travail. Du coup, si vous n’aviez pas de travail, c’est que vous n’étiez pas membre du parti. C’était une position plus inconfortable au pays des soviets et du parti unique. Dans ce cas, vous étiez immédiatement suspecté d’être un ennemi du parti unique, donc un ennemi de l’Etat.
Il est cocasse de rappeler que, dans les régimes socialistes, un chômeur était assimilé à un ennemi de l’Etat alors que dans les pays capitalistes, il est considéré comme une victime du marché. Chaque système a ses démons ! Dans la réalité de l’Union soviétique, on faisait semblant de travailler à travers le partage du travail qui n’était qu’un chômage déguisé.
Aujourd’hui, il existe de nombreux exemples dans notre pays pouvant illustrer ce décalage persistant entre la vérité officielle et la réalité vécue par les acteurs : le décalage entre la valeur officielle du diplôme et la valeur sanctionnée par le marché du travail, le décalage entre la valeur officielle de l’euro et la réalité du pouvoir d’achat de la monnaie unique telle qu’elle est vécue par les ménages, ou encore les statistiques officielles du chômage et la réalité de la population au travail, les statistiques officielles du tourisme et la réalité de l’économie touristique, les statistiques de la délinquance et la réalité de la violence vécue au quotidien, la thèse officielle du réchauffement climatique et la réalité du changement climatique…
Voilà pourquoi on résout rarement un problème économique en créant une loi pour en interdire l’expression de ses effets.
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J'ajoute: voila pourquoi on ne redressera pas ce pays sans faire l'economie de dire la realite meme dans ses dimensions les plus derangeantes!
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