Démagolène ou Auxabry ?
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Petit blog pédagogique et sans prétention sur le business et l'économie
La seule chose que nos ministres en charge de l'économie et des finances peuvent faire est de constater que les recettes fiscales vont baisser et qu'à dépenses de fonctionnement constantes, le déficit va filer. Cette augmentation du déficit purement passive n'a et n'aura aucun effet bénéfique sur l'économie nationale...
Par comparaison, le New President dispose de marges de manoeuvre considérables qui peuvent être résumées dans les chiffres comparés suivants:
Ainsi lorsque le Président Obama dit qu'il va baisser les impôts des plus défavorisés et des classes moyennes, il peut le faire de façon grandiose sans même approcher le piteux état de déficit structurel ou de déficit accumulé de la France socialiste. De même, s'il décide d'augmenter la dépense publique de 10% (ce qui est énorme), l'écart du ratio dépenses publiques sur PIB resterait en deçà des 40% aux Etats-Unis quand il flirte avec les 55% chez nous.
Obama n'est pas socialiste ! Obama est Américain et démocrate et pense, à juste titre, que le "Reaganisme" est allé un peu loin dans le "laisser faire" et que l'état des finances publiques Américaines (bien meilleur que l'état des finances des consommateurs ou entreprises Américaines) permet de déplacer le curseur vers la gauche pour "amortir" les conséquences de la crise financière en cours.
Il y a ainsi deux lectures de la politique fiscale qu'il veut mettre en oeuvre. Certains (les gallo-socialistes) diront "Obama veut taxer les hauts revenus" (qui le sont beaucoup moins qu'en France). D'autres plus justement qu'"Obama veut alléger l'impôt sur le revenu des plus modestes" (qui ne paient déjà pas ou presque pas d'IRPP en France). Une forme de "redistribution fiscale" amortissant les conséquences de la crise financière est disponible à Obama (quand notre ami Sarkexpresso a hérité d'une situation aberrante et ne peut évidemment pas la rectifier en période de crise puisque cela aurait pour conséquence d'aggraver ladite crise).
Les Etats-Unis sont comme un cycliste en bas d'une côte qui a fait une lourde chute, est KO mais qui a toujours des jambes et un vélo. La France est en bas de la même côte, n'a pas chuté mais circule dans une petite chaise roulante... La remontée sera longue et pénible pour les deux mais inutile de vous dire qui arrivera en haut de la côte le premier !
A ceux qui se réjouissent d'une remontée en force du politique et des Etats, ils devraient s'interroger sur l'influence de la garantie implicite (puis explicite) de l'Etat Américain sur les obligations émises par Fanny Mae et Freddy Mac (c'est ce qui a conduit les agences de notation à noter "AAA" des titres dérivés de prêts hypothécaires douteux) ou sur celle des règles comptables "mark to market" imposées par le(s) régulateur(s) qui ont provoqué l'effet domino auquel nous venons d'assister...
Loin de moi l'idée de dire qu'il n'aurait pas fallu protéger le consommateur Américain des prêteurs qui lui ont fait croire que les arbres touchent le ciel. Loin de moi l'idée que l'Amérique de Reagan était parfaite mais ce n'est sûrement pas dans l'anti-capitalisme que notre ami Obama ira puiser ses idées de changement !