23 mai 2008
par JDCh


Low trust, High context

En cette période de crise financière avérée, de crise économique larvée et de déclaration d'impôts, je préfère pondre des "posts" sociétaux. Ça détend d'exposer des généralités sous une forme un peu différente...

A la suite de la lecture de cet excellent article à la une du Nouvel Economiste et à une intervention de la charmante Erin Meyer sur le travail en équipes multi-culturelles à laquelle j'ai assisté il y a quelques semaines, je me suis demandé si il y avait une corrélation entre ces 2 caractéristiques du peuple Français: "low trust" (niveau de confiance bas dans autrui) et "high context" (voir plus loin). La réflexion relève un peu du bran... de mammouth mais risquons y nous tout de même...

Sans du tout répéter le contenu de l'article du Nouvel'Eco et de façon totalement anecdotique, les 2 points suivants me viennent quand on parle de "confiance":
  • Mon métier d'investisseur est un métier où l'on doit faire confiance à l'entrepreneur mais où l'on n'accorde cette confiance qu'après moultes interactions et "due diligence". On est en situation de veille permanente, de quasi-procès d'intention, de détection de failles, d'énoncé de contre-arguments, de pseudo-paranoïa... visant à éliminer les projets que l'on ne va pas financer (>99%) pour finalement accorder sa confiance à une équipe sur un projet (beaucoup moins de 1% des cas). Ma méfiance Gauloise doit malgré tout m'être précieuse dans mon métier...

  • Je me souviens de la réaction surprise de mes collègues Américains et Britanniques quand je leur ai asséné à l'automne 2004 lors de notre Comité d'Investissement que PriceMinister pourrait lutter avec le géant eBay dans un pays où "people don't trust each other" et où "code of honor is not widely respected". L'histoire m'a donné raison puisque PriceMinister a grossi plus vite qu'eBay durant les 3 dernières années. La méfiance des Français m'a aidé à construire une (bonne) thèse d'investissement autour du "tiers de confiance" qui garantit les méfiants contre les "malfaisants"...
Ces 2 exemples sont rappelés juste pour montrer qu'en aucun cas vous ne me trouverez en situation d'appeler à une espèce de naïveté faisant de la confiance préalable l'état par défaut de la relation à autrui: il y a dans la méfiance Française quelque chose qui touche à une connaissance collective de la réalité humaine et cette lucidité a parfois des bénéfices tout à fait réels...

Dans le pays du "prove it to me" (si ce que tu dis n'est pas certifié par un tiers -si possible Etatique- la charge de la preuve t'incombes entièrement), du "know me" (si tu veux faire affaire avec moi, il est extrêmement préférable que l'on se connaisse préalablement ou que je connaisse quelqu'un qui te connaît), du "follow me" (si je suis en situation d'autorité vis à vis de toi, je n'ai pas à te donner d'explications) qui caractérisent les sociétés "low trust" et souvent les sociétés "state centric" (centrées sur l'Etat par opposition à "market centric" soit centrées sur le marché), une caractéristique aggravante (dont il est difficile de dire si elle constitue une cause ou une conséquence de cette "défiance par défaut") est la nature "high context" des relations entre individus.

Ce concept de "high context" est assez difficile à décrire, il correspond à l'idée qu'un peuple comme le peuple Français ayant une forte et longue histoire commune peut dialoguer entre individus en gardant énormément de choses sous-entendues, implicites, et finalement non-dites. Sur l'axe "low context - high context", la société Américaine est à l'opposé de la société Française: l'interlocuteur est peut-être un immigré arrivé il y a quelques jours, il ne connaît peut-être rien à qui je suis et quelles sont les règles du jeu dans mon environnement, il m'appartient donc d'être extrêmement explicite, de ne rien sous-entendre, de ne rien considérer comme forcément connu, d'être sûr que l'interaction sera fondée sur un "common knowledge" (savoir commun) non ambigu qu'il m'appartient de vérifier...

Les élites Françaises qui ont la même éducation, les mêmes règles de fonctionnement et le même patrimoine socio-culturel sont très à l'aise dans le mode "high context". Elles vous diront d'ailleurs qu'elles trouvent les Américains naïfs, peu sophistiqués voire "bourrins". Elle se disent même parfois que ces Américains les prennent pour des c... à être aussi explicites sur des choses évidentes que tout le monde sait et qu'il paraît tout à fait superfétatoire de rappeler...

L'interaction "high context" dans un environnement où le "common knowledge" est très fort est, en fait, extrêmement puissante puisqu'elle permet de s'exprimer dans la nuance ou le sous-entendu, d'approcher le complexe et de conduire des raisonnements fort sophistiqués... Mais, il y a un gros "mais"...

Ce "mais" est la conséquence du fait que les individus ne dialoguent pas autour de sujets qui les concernent fortement, sur lesquels ils auraient tout intérêt à expliciter leurs attentes respectives et pour lesquels ils se contentent de croire, de part et d'autres, qu'ils savent bien ce que l'autre sait et pense... L'exemple le plus flagrant est celui de la relation employeur-employé dans laquelle les raisons pour lesquelles un salarié pourrait être licencié ou pourrait ne pas être augmenté ou pourrait ne pas être promu à une nouvelle position ne sont jamais "discutées" à l'avance. Le salarié non prévenu des règles du jeu se trouvera naturellement en situation de "victime" quand l'une des situations citées s'avérera: il n'était pas prévenu, il ne savait pas, s'il avait su... Certes, il existe des "tiers de confiance" que sont l'encyclopédique droit du travail et les tribunaux prud'hommaux mais n'aurait-il pas été meilleur qu'ils parlent de ces sujets avant que ceux-ci ne fâchent... ?

Ainsi, dans une France où le système éducatif est gravement en échec pour une bonne partie des élèves et éudiants, où des populations importantes n'ont plus le socle de connaissance qui permet une interaction "high context", dans un monde qui change à grande vitesse et où un sujet-clé comme l'économie (au sens le plus large) n'ont jamais fait partie du "common knowledge", cette sophistication héritée du siècle des lumières fait figure non plus de richesse partagée mais d'entrave lourde à la réussite collective.

Sarkozy a été élu parce qu'il est plus "low context" que ces prédécesseurs mais une société ce n'est pas un homme -même élu Président- qui parle à tous les autres. Une société capable de réussir, de changer, de s'adapter, de progresser,... est une société où chaque individu parle avec tous ceux qui constituent son environnement et où la confiance accordée "à priori" repose sur une interaction préalable qui a permis de sceller le contrat (verbal et/ou écrit) en se fondant sur des éléments bien compris, explicites, non tus et véritablement partagés...

Avant d'investir dans une entreprise et d'accorder ma confiance à un entrepreneur, je m'assure qu'il a bien compris que, sous 3 à 5 ans, les fonds que je représente attendent la liquidité via une introduction en bourse ou une cession. Je pourrais considérer que c'est une évidence pour l'entrepreneur mais je sens nécessaire de comprendre si ce calendrier et les scénarios associés correspondent bien aux expectations du dit entrepreneur. Si tel n'était pas le cas, notre désalignement conduirait pour sûr à des moments difficiles... Le désalignement entre les individus peut être évité par une interaction "low context first", il reste latent en cas d'échanges "high context only"...

L'Evangile recommande le "Aimez-vous les uns les autres". C'est très ambitieux... Je recommanderais pragmatiquement le "Explicitez-vous les uns et les autres" qui constituerait déjà un bon point de départ !



21 mai 2008
par JDCh


Pétition pas inutile



Même s'il n'est pas du tout certain que le Parlement sera plus efficace que la seule Cour des Comptes pour contrôler les dépenses somptuaires de notre Etat, j'ai signé cette pétition de soutien à l'amendement de la réforme constitutionnelle (qui prévoyait un tel contrôle par le Parlement mais cette mention a été supprimée) ...


Faites comme moi, SIGNEZ ICI



14 mai 2008
par JDCh


Bons anniversaires

J'ai eu 45 ans ce week-end et je ne me sens pas beaucoup plus vieux que l'année dernière... Ceci étant dit, le mois de mai 2008 correspond à de nombreux anniversaires bien plus importants que le mien:
  • 1 an de Sarkozy à l'Elysée,
  • 10 ans des premières calamiteuses lois Aubry sur les 35 heures,
  • 40 ans de Mai 1968.

J'ai beaucoup écrit sur notre ami Sarko et sur les 35 heures et j'ai plusieurs fois évoqué le décalage générationnel grandissant dans notre pays entre les Jaunes et les Violets (cf I had a dream... et Nous ne paierons pas...). Les 40 ans de Mai 68 m'ont amené à regarder comment le "quatre-quart Français" a évolué depuis ma naissance... Je parle de "quatre-quarts" car c'est à peu près comme cela que se découpe la génération qui avait entre 20 et 40 ans en Mai 1968 et qui a entre 60 et 80 ans aujourd'hui.

Un quart "réac", un quart "moderne", un quart "idéo" et un quart "révolo"... qui ne correspond plus du tout à la recette de la France qui a entre 20 et 40 ans aujourd'hui... Il faut dire que la génération qui a entre 20 et 40 ans aujourd'hui n'a pas connu les 30 glorieuses, elle a plutôt connu les 30 déclinantes... elle a connu le divorce des parents et le chômage de papa ou maman... elle a connu 14 ans de Miterrandisme et 10 ans de Chiraquisme soit 24 ans dans un monde qui change dans une France qui se crispe en voyant fondre son industrie manufacturière, en voyant monter les violences urbaines et en perdant petit à petit foi dans tout ce qui pourrait fédérer une forme d'unité républicaine qu'elle soit conservatrice ou progressiste...

Les "réacs" qui étaient contre tout, à savoir contre le sexe avant le mariage, l'Europe, la décolonisation, l'homosexualité, les cheveux longs... ont mal vieilli. Leurs enfants ne sont que minoritairement "réacs". Le fils d'un notaire de sous-préfecture, qui est monté à la capitale pour faire ses études et qui a passé quelque temps à l'étranger pour un stage professionnel ou une mission humanitaire n'est plus "réac". Même si l'on trouve quelques îlots réactionnaires au sein de la grande bourgeoisie ou aristocratie de Province, le score du sieur de Villiers aux élections présidentielles montre combien ce "quart" s'est dilué dans une France où le traditionalisme ne saurait constituer la moindre force rassembleuse au delà de groupuscules vieillissants qui "catholiques intégristes", qui "chasseurs de palombes", qui "nostalgiques de l'Algérie Française et du Maréchal Pétain réunis"...

Ce qui sépare les "idéos" des "révolos" a longtemps été tu sous couvert d'"union sacrée de la Gauche". Il y a ceux qui pensent que Mai 68 a été une révolution avortée puisque le capitalisme est toujours bel et bien en place. Ceux sont les "révolos". Ils restent porteurs de l'espoir d'un "grand soir" et qui ont trouvé dans Besancenot un représentant Canada Dry: un trotskiste révolutionnaire qui peut passer 4 heures chez Drucker... La révolution, la vraie, aura toujours ses partisans et même si les enfants de "révolos" se sont "bobo-isés", les plus désespérés et souvent les plus naïvement innocents de la nouvelle génération trouveront toujours qu'Arlette, Olivier (ou leur successeur) sont les seuls qui comprennent leurs problèmes....

Les "idéos" considèrent eux que la révolution de Mai 1968 en termes de révolution des moeurs, de la sexualité, du rapport entre les citoyens, à la nature ou au tiers-monde a eu lieu. Ils ont constitué, promu et porté la "pensée unique" des 40 dernières années. D'un humaniste universel, ils ont dérivé vers et adhéré à un "égalitarisme forcené", d'une vision initialement libertaire ("il est interdit d'interdire") ils ont implémenté une société ultra-réglementée, ultra-administrée, aussi peureuse que coûteuse, aussi inefficace que figée... Il leur a fallu 40 ans pour appeler de leur voeux une «économie sociale et écologique de marché » qu'ils ont pudiquement évité d'appeler "économie de marché sociale et écologique". Ils sont encore fort nombreux dans la nouvelle génération, ils ne savent pas s'ils sont pro-Européens ou anti-Européens, la logique économique et financière reste un "tabou diabolisé" pour la plupart d'entre eux mais ils comprennent petit à petit que le système collectif dans lequel leurs aînés se sont engouffrés est en train de se fissurer dangereusement...

Les "modernes" de l'époque qui s'enthousiasmaient pour JF Kennedy ou JJSS et qui étaient tolérants aux changements sociétaux se sont reproduits sans perte quantitative. On aurait maintenant tendance à nommer leurs successeurs les "pragmas". Sans illusion collectiviste, ayant appréhendé les règles du jeux d'un monde globalisé, parlant Anglais et préconisant à leurs enfants d'apprendre le Chinois, ils sont massivement sceptiques quant à la pérennité du "modèle Français". Ils ont voté, il y a un an, pour Sarko mais sont déjà déçus et sans grand espoir quant à une éventuelle réelle réforme de notre pays dans le quinquennat entamé à 20%... Ils se savent pro-Européens, comprennent que la loi du marché est souvent la moins mauvaise, ont un rapport au temps et au changement qui accepte que toute situation, y compris une situation de réussite, soit précaire et, s'ils ne se réfugient pas dans l'individualisme, et se désespèrent de tous les blablas "solidaro-égalitaro-immobilo-franchouillard".

En résumé,

  • les "réacs" sont une espèce en voie de disparition. Bonne nouvelle !
  • les "révolos" restent une minorité vivace. Bizarre !
  • les "idéos" sont en train de virer leur cuti mais cela leur prend beaucoup trop de temps. Qu'ils se grouillent !
  • les "modernes" devenus "pragmas" sont sans doute majoritaires mais désabusés. Soyez patients !

Une évolution lente mais positive sur laquelle il nous reste à refaire le point dans 20 ans. Les survivants de 1968 seront alors presque comme les poilus de 14/18: il n'y en aura plus beaucoup ou alors ils auront entre 80 et 100 ans...

Moi, j'aurais du temps pour "bloguer" puisque je serai à la retraite !



04 mai 2008
par JDCh


Smörgåsblog

Le "Smörgåsbord" est un buffet Suédois ou Danois dressé lors de fêtes familiales ou tout simplement dans les hôtels internationaux pour le petit déjeuner. Il est caractérisé par une variété étonnante de mets et plats qui fait que chacun peut choisir ce qui lui plaît mais que, par contre, le mélange, par exemple, de harengs et de viennoiseries oblige le convive à faire des choix...

J'ai découvert ce terme aux Etats-Unis alors que nous venions d'assister à une présentation marketing et que l'un de mes collègues de l'époque pour "debriefer" a prononcé sa sentence: "a f* smorgasbord !" ce qui signifiait qu'il y avait "à boire et à manger" et que la présentation manquait du "clear and compelling focus" de mise dans un tel contexte.

En général, j'essaie de pondre des "posts" ayant un seul sujet, une thèse cohérente et une pédagogie minimale. Aujourd'hui, victime de l'angoisse du "post" blanc depuis 2 semaines, j'ai décidé de vous servir un "smörgåspost".

Voici donc 3 sujets qui auraient pu donner lieu à des "clear, compelling and focused posts" mais qui vont vous être donnés en pâture afin, non pas de les savourer, mais de choisir le sujet qui vous intéresse le plus. Charge à un "post" à venir de véritablement traiter et éclairer le sujet...

Il m'a été donné à lire un article de Christian Gerondeau que j'aurais pu commenter. Je suis d'accord avec ce Monsieur (dont vous ne savez peut-être pas qu'il est beaucoup plus connu sous le nom de Bison Futé dont il a inventé le concept et qu'il est également président de la Fédération française des automobiles-clubs et usagers de la route). Je n'aime pas les mécanismes faussant une économie, mettant l'Etat à la fois régulateur, actionnaire d'EDF et collecteur d'impôts dans une posture que nous n'accepterions de personne... Je trouve vraiment moches les paysages Danois ou Bataves où chaque horizon révèle son champ d'éoliennes géantes: c'est vraiment très laid et je ne souhaite à aucun prix que notre superbe pays devienne un territoire hideux... La France a beaucoup de défauts qui lui sont propres, ne copions pas celui-ci sur les petits pays plats ! Il y a plein d'autres très bonnes choses à copier chez eux !

J'ai, par hasard, lu ce week end Les particules élémentaires du très polémique Michel Houellebecq. J'ai trouvé qu'il y avait un vrai ton. J'ai trouvé que les déprimes des héros ressemblaient aux déprimes dont nous pouvons tous être victimes. J'ai trouvé qu'il y avait une logique à son apparent mépris pour la religion: à quoi peuvent servir les religions si l'on admet que l'homme préfère la fellation à la pénétration ! J'ai trouvé que la démonstration par laquelle l'humain était mortel puisque procréé par des mortels n'étaient pas si inutile que cela et que sa thèse sur l'extinction de la race humaine et son remplacement par une espèce immortelle génétiquement contrôlée avait le droit d'être écrite sans susciter les insultes... Houellebecq touche aux tabous et les bobos "cultureux" de la rive gauche le traitent de tout: on aimerait retrouver une "intelligentsia" Française un peu moins conservatrice. A-t-elle peur que le lecteur de Houellebeck devienne moins c... et ne soit plus subjugué par la grande famille culturelle bien pensante invitée de "Vivement Dimanche" ? Houellebeck écrit "Tout ennemi de la liberté individuelle peut devenir un allié objectif. Je n’ai qu’un ennemi : le libertaire, le libéral". Le libéral que je suis respecte la liberté donnée à Houellebeck d'écrire ce qu'il a envie...

Je suis depuis quelque temps et d'assez loin l'affaire ATOS Origin vs Pardus & Centaurus. Je trouve que la couverture médiatique par nos journaux dits "économiques" oublie systématiquement de rappeler que ce que ces fonds "activistes" font, est de jouer le jeu de la "démocratie capitaliste". Ils sont à eux deux les plus gros actionnaires du groupe Franco-Néerlandais, ils en détiennent près d'un quart du capital alors que Morgan Stanley second actionnaire n'en détient que 3,5% et ils souhaitent être représentés au Conseil d'administration du groupe. Le "flottant" étant très important et la participation des petits actionnaires (individuels ou institutionnels) aux Assemblées Générales toujours aléatoire, ils ont de grandes chances d'être en situation de contrôle de cette assemblée qui, rappelons-le, est en charge de désigner les administrateurs du groupe. Nos fameux "prédateurs" souhaiteraient mettre le groupe en vente considérant que sa valeur stratégique de "gros acteur régional" (Européen en l'occurence) n'est pas reflétée dans sa capitalisation boursière. En d'autres termes, si le groupe ATOS faisait l'objet d'une OPA amicale, celle-ci se ferait à un prix par action bien supérieur au cours actuel et nos deux "hedge funds", si leur thèse était avérée, empocheraient une très belle plus-value (leur part "vaut" à ce jour presque €600m). Le conseil d'administration en place qui "soutient le management" ne veut pas entendre parler d'un tel scénario qui, pourtant, pourrait être dans l'intérêt des actionnaires qui l'ont désigné. Pardus et Centaurus sont, c'est certain, dans leur bon droit. La seule question que je me pose est de savoir pourquoi ils ont choisi ATOS. Des sociétés qui seraient mieux valorisées si elles étaient privées (non cotées en bourse) et "achetables" par un plus gros acteur industriel, il y en un paquet. Les conseils d'administration et les équipes de management ne sont pas tous hostiles à ce type de scénario ! Tout dépend simplement du prix et de la volonté majoritaire des actionnaires...

Voilà c'était mon premier "smörgåspost". Avouez qu'à défaut d'être fameux, c'était varié et copieux !